Lorsque Salomon commençait à régner, Dieu lui apparut dans un songe de la nuit et lui dit :
« Demande-moi ce que tu veux que je te donne »
(1 Rois 3 v.5)
Si Dieu nous faisait la même proposition, cher lecteur, que lui demanderions-nous ? Peut-être quelque chose qui contribuerait à notre bien-être matériel ou physique. Richesse, réussite sociale, longue vie heureuse… tels sont les souhaits de la plupart des gens de ce monde. Il y a beaucoup de choses que nous pourrions demander.
Salomon répondit : « Donne à ton serviteur un cœur qui écoute*… »
*(En note de la version J.N.Darby : ou : un cœur intelligent qui comprenne.)
Cette demande fut bonne aux yeux de Dieu qui lui dit :
« Parce que tu as demandé cela et que tu ne m'as pas demandé pour toi de longs jours ni des richesses … voici je t’ai donné un cœur sage et intelligent de sorte qu’il n’y aura eu personne avant toi et qu’il n’y aura personne après de semblable à toi. Et je t’ai donné aussi tout ce que tu n’as pas demandé, tant les richesses que la gloire… ».
Et il en fut ainsi au point que la renommée de Salomon était répandue parmi toutes les nations environnantes et des gens de tous les peuples venaient de loin pour entendre sa sagesse.
Telle fut la conséquence de la demande de Salomon : « Donne à ton serviteur un cœur qui écoute… »
« Bienheureux sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent » a dit Jésus (Luc 11 v.28).
Écouter la Parole de Dieu et la garder dans notre cœur pour la mettre en pratique, voilà ce qui plait à Dieu et qui fait de nous des bienheureux.
« Donne à ton serviteur un cœur qui écoute ». À une telle prière exprimée avec sincérité, Dieu répond non seulement en nous donnant l’intelligence de comprendre les choses spirituelles que l’homme naturel ne peut pas comprendre (1 Corinthiens 2 v.14) mais aussi il nous donne la richesse de la jouissance de tous ses biens spirituels qu’il met à notre disposition.
Comme Salomon eut plus que ce qu’il a demandé, en écoutant la Parole de Dieu et en la gardant, nous avons plus que ce que nous aurions pu désirer : avec le salut, nous avons la vie éternelle, une espérance glorieuse, une place près de Jésus dans la maison du Père, une éternité bienheureuse, un trésor céleste bien plus grand que toutes les richesses de Salomon : Un héritage qui ne peut se détruire, ni se souiller, ni perdre son éclat, qui nous est réservé dans le ciel (1 Pierre 1 v.4).
* * *
Quelques siècles plus tard, Jésus pose une question semblable à Jacques et à Jean :
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
(Marc 10 v.37)
les deux disciples ne donnent pas la même réponse que celle de Salomon, loin de là !
« Accorde-nous d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire » lui demandent-ils.
Remarquons toutefois la foi de ces disciples : ils savent que leur Maître est le Messie qui va régner, mais leur demande trahit l’orgueil de leur cœur naturel. C’est alors que Jésus réunit ses douze disciples pour leur apprendre (ainsi qu’à nous) l’humilité dont il est lui-même l'exemple suprême, lui qui, étant bien plus que Salomon, aurait pu se faire servir par sa créature, « il n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Marc 10 v.45)
Quelle leçon pour nous dont le coeur est naturellement orgueilleux ! Pour nous en convaincre davantage, lisons et méditons l'exhortation de l'apôtre Paul aux Philippiens ch.2 v.3 à 8.
* * *
Le même jour, alors que Jésus et ses disciples sont à Jéricho, un aveugle nommé Bartimée est assis au bord du chemin et mendie. Ayant entendu dire que Jésus passait, il se met à crier à plusieurs reprises : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus le fait venir et lui dit :
« Que veux-tu que je te fasse ? »
- Rabboni (c'est-à-dire: mon Maître), que je recouvre la vue.
- Va, lui dit le Seigneur, ta foi t’a sauvé »
Et aussitôt, Bartimée recouvre la vue et suit Jésus dans le chemin. (Marc 10.46 à 52)
On pourrait se demander pourquoi Jésus pose la question « Que veux-tu que je te fasse ? » alors que la réponse sera évidente. Que pourrait désirer un aveugle si ce n’est recouvrer la vue ? Bartimée a montré qu’il croyait en lui en l’appelant « Fils de David » celui qui a droit à la royauté, mais Jésus veut qu’il montre aussi sa foi en son pouvoir et en sa volonté de le guérir.
Nous aussi, nous étions autrefois tous des aveugles spirituels, ne sachant où aller, errants comme des brebis sans berger. Si tel est encore votre cas, cher lecteur, comme Bartimée, venez à Jésus et dîtes-lui : « Je suis un pécheur perdu et je veux que tu me sauves ! ». C’est alors qu’il ouvrira « les yeux de votre cœur pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage » (Ephésiens 1 v.18)