Chaque soir, quand elles rentraient à la bergerie, il les comptait pour être sûr qu'aucune n'était oubliée dans la montagne.
Un soir, le ciel étant menaçant, il les reconduit plus tôt à la bergerie. Alors que la voûte céleste s'assombrit de plus en plus et que de grosses gouttes de pluie s'écrasent en claquant sur le sol, le berger se tient à la porte et compte ses brebis :
"une, deux, trois, puis… 50, 51, 52 … puis 95, 96, 97, 98, 99, mais il en manque une ! Où est-elle ?"
Une de ses brebis est restée dans la montagne. Seule, elle est perdue ! Et voilà que le vent se met à souffler, la pluie tombe de plus en plus fort et la montagne s'enveloppe de l'obscurité de la nuit.
"Oh non ! se dit le bon berger, je ne peux pas laisser ma brebis seule, perdue dans la nuit, je l'aime trop !"
Laissant les 99 autres au bercail et s'assurant que les portes sont bien fermées, il retourne dans la montagne sans même prendre le temps de passer à la maison pour se reposer un peu, manger ou boire quelque chose.
Sa houlette, son bâton, et le voilà reparti seul dans la montagne.
La houlette est une longue baguette qui
se termine en boucle et servant à ramener
l es brebis s'éloignant du troupeau.
Le bâton sert à défendre les brebis
et à les protéger des bêtes sauvages.
Aveuglé par la pluie qui cingle son visage, trempé, fatigué, il gravit le chemin devenu boueux, glissant sur les rochers mouillés. Il marche, marche, appelant sans cesse la brebis par son nom…
Tout à coup, entre deux grondements du tonnerre, il lui semble entendre, mêlé aux bruits du vent et de la pluie, quelque chose qui ressemble à un bêlement. Mais d'où vient-il ? Avec ce vent, il est impossible d'en connaître la provenance.
"Bêêê… bêêê…".
Plus il avance, mieux il distingue le cri désespéré du pauvre animal : "Bêêê…bêêê…"
Cette fois, il n'est plus si loin. A la lumière d'un éclair qui sillonne le ciel, que ne voit-il pas ? Là, à plusieurs mètres au-dessous de lui, sur le flanc presque vertical du précipice, accrochée à un buisson, sa chère brebis qui, seule, est vouée à une mort certaine.
Que faire ? L'appeler serait inutile puisque la brebis ne peut pas bouger. De plus, le moindre mouvement pourrait la précipiter dans le vide. Essayer de l'attraper avec la houlette est impossible : elle est trop courte ! Et aller la chercher serait risquer sa vie. Alors que faire ? Laisser la pauvre brebis mourir ? Oh non ! son berger l'aime trop ! Alors, c'est décidé ! Il descend dans le ravin. Profitant de la lumière des éclairs pour voir où poser les pieds, s'agrippant aux buissons parfois épineux, glissant à cause de la boue, chacun de ses gestes présente pour lui un risque catastrophique.
Enfin, le voilà près de sa brebis. Ne me demandez pas comment il remonte avec elle, c'est une acrobatie périlleuse. Après bien des efforts surhumains, exténué, les mains saignantes à cause des ronces, le voilà de nouveau sur le chemin en sécurité, serrant sa brebis chérie dans ses bras meurtris.
Au même moment, la pluie cesse, le vent chasse les nuages noirs pour laisser la place à un superbe clair de lune. Le berger place sa brebis sur ses épaules et rentre à la maison tout joyeux.
* * *
A quoi fait penser cette histoire de la brebis perdue dans la nuit ?
N'est-ce pas la tienne et la mienne ?
La Bible dit : "Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait sa propre voie" (Esaïe 53 v.6)
Perdus ! Tels étions-nous à cause de nos péchés qui nous séparaient à tout jamais de Dieu. Et comme la brebis accrochée au buisson, nous ne pouvions rien faire pour nous sauver nous-mêmes et nous étions destinés à une mort certaine : la mort éternelle.
Jésus, le Fils de Dieu, nous a vus dans cet état. A cause de son amour, il est venu du ciel pour chercher et sauver ce qui était perdu. (Luc 19 v.10)
Si le berger de notre histoire a risqué sa vie pour sauver sa chère brebis, Jésus, le divin Berger, lui, a donné sa vie pour nous. Car, pour que nous puissions nous approcher de Dieu, il fallait que nos péchés soient jugés et punis. Jésus en a subi la punition à notre place en souffrant et mourant sur la croix. Puis il est ressuscité, il est vivant pour toujours, et peut sauver parfaitement celui ou celle qui se repent et croit en lui.
Cher lecteur, crois-tu au Seigneur Jésus ? Est-il ton Sauveur ?
La Bible dit: "Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé" (Actes 16 v.31)
Pense aux souffrances qu'il a endurées pour toi. Regarde ses mains qu'il te tend : elles sont marquées par les clous qui l'ont suspendu à la croix. Réponds à sa voix qui t'appelle et te dit: "J'ai souffert et j'ai donné ma vie par amour pour toi. Ne veux-tu pas venir à moi pour être sauvé et avoir la vie éternelle ?"
Évangile selon Luc ch. 15 v. 4 à 7 :
Jésus dit cette parabole à ceux qui lui reprochaient d'accueillir les pécheurs et de manger avec eux :
"Quel est l’homme parmi vous, qui, s'il a cent brebis et en a perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? Quand il l’a trouvée, il la met sur ses épaules, tout joyeux ; puis, de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis, celle qui était perdue.Je vous dis qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance."