Jésus a dit : «Quiconque blasphémera contre l’Esprit Saint n’aura jamais de pardon : il est passible du jugement éternel» (Marc 3 v.29)
Cette parole trouble beaucoup de chrétiens craignant d’avoir prononcé une fois, sans peut-être y prendre garde, une parole coupable qui pourrait ne jamais être pardonnée. N'est-ce pas méconnaître la grâce de Dieu qui nous dit que «le sang de Jésus Christ , son Fils, nous purifie de tout péchés » (1 Jean 1 v.7). Vous avez bien lu : «de tout péché» sans exception. Et nous avons rappelé, dans le message de la semaine dernière, cette parole du psaume 103 : «C’est lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes infirmités».
Qu’a donc voulu dire le Seigneur Jésus ? Pour comprendre, il faut placer ses paroles dans leur contexte. Les Juifs avaient dit de lui : «Il a Béelzébul» et «c’est par le chef des démons qu’il chasse les démons» (v.22). Le blasphème contre le Saint Esprit est le terrible péché d’Israël incrédule. Ce peuple attribuait à Satan la puissance de l’Esprit Saint dont Jésus était revêtu. C’était d’une extrême gravité et, de plus, contraire à tout bon sens. Satan pouvait-il s’élever contre lui-même en chassant les démons, ses propres instruments ?
L’Evangile selon Matthieu nous relate ces mêmes paroles du Seigneur en ces termes : «Quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir» (Matthieu 12 v.32)
- «Dans ce siècle», c’est-à-dire la période où se trouvaient les Juifs au moment où Jésus parlait, avant l’accomplissement de sa mort et de sa résurrection.
- «Dans le siècle à venir» c’est-à-dire dans la période qui suivra l’enlèvement de l’Eglise, quand il reprendra ses relations avec le peuple juif, mis de côté momentanément.
Nous sommes actuellement entre ces deux «siècles», dans la période de la grâce où Dieu pardonne tout péché, quel qu’il soit, en vertu du sacrifice de Jésus Christ, son Fils. Son sang nous purifie de tout péché. Même si le croyant pèche par erreur, par ignorance ou par faiblesse, la parole de Dieu nous a laissé une promesse immuable : «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité» (1 Jean 1 v.9)
Ami croyant, frère ou sœur dans la foi, nous avons Jésus Christ pour Sauveur, pour avocat, pour intercesseur. N’ayons donc aucune crainte, car c’est lui qui a fait la paix par le sang de sa croix (Colossiens 1 v.20). Il est notre paix et «il n’y a donc plus aucune condamnation pour ceux qui sont en lui.» (Romains 8 v.1)