Jean de la Bruyère a défini l’existence de l’homme par cette courte phrase : « Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir. » (extrait des Caractères)
Le chapitre 5 du livre de la Genèse confirme ce fait en énumérant la lignée d’Adam par ces mots répétés pour chacun de ses descendants : « Il engendra… il vécut… et il mourut. »
La vie
Notre existence se partage entre des obligations et des loisirs, qui varient suivant les milieux, les aptitudes, les goûts de chacun. Si l'on posait la question: « Pourquoi vivez-vous, quel est le but de votre vie ? » les réponses seraient bien différentes comme : « mon but, c’est de gagner de l’argent » ou : « je suis ambitieux ; mon but, c’est la gloire, être connu… » ou encore : « moi, je travaille pour les vacances, voyager… », « la vie est courte et je cherche à en tirer tout le plaisir possible », « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (Esaïe 22 v.13 – 1 Corinthiens 15 v.32) etc. En fait, on vit pour soi, on vit sa vie. Autrement dit, on considère sa vie comme un bien personnel, un capital qu’on entend dépenser à son gré. Honnêtement, cette vie-là nous a-telle apporté tout ce que nous en attendions ?
Le roi Salomon, connu pour sa grande sagesse, a écrit :
Quel profit a l'homme de tout son labeur dont il se tourmente sous le soleil ?... J'ai appliqué mon cœur à rechercher et à explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux... J'ai vu tous les travaux qui se font sous le soleil; et voici, tout est vanité et poursuite du vent.
J'ai appliqué mon cœur à la connaissance de /a sagesse et à la connaissance des choses déraisonnables et de la folie. J'ai connu que cela aussi, c'est la poursuite du vent.
J'ai dit en mon cœur: Allons ! Je t'éprouverai par la joie: jouis donc du bien-être. Et voici, cela aussi est vanité.
J'ai fait de grandes choses: je me suis bâti des maisons, je me suis planté des vignes... Et quoi que mes yeux aient désiré, je ne les en ai point privés; et je n'ai refusé à mon cœur aucune joie... Et je me suis tourné vers toutes les œuvres que mes mains avaient faites; et voici, tout était vanité et poursuite du vent, et il n'y avait aucun profit sous le soleil.
J'ai haï la vie, parce que l’œuvre qui se fait sous le soleil m'a été à charge, car tout est vanité et poursuite du vent (Écclésiaste, ch. 1 et 2)
Deux manières de vivre
Il y a une autre manière de vivre pour le chrétien (je ne parle pas de celui ou celle qui porte le nom de chrétien sous prétexte de fréquenter une église ou d’être baptisé, mais de l’authentique chrétien, devenu enfant de Dieu par la nouvelle naissance) : Le chrétien donc ayant réalisé son état de péché devant Dieu et croyant au Seigneur Jésus dont l’amour a été jusqu’à mourir pour lui, ne vit plus pour lui-même, mais pour celui qui l’a tant aimé.
« En effet, l’amour du Christ nous étreint, car nous sommes convaincus … qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité. » (2 Corinthiens 5 v.15)
Contrairement à ce que certains pensent, la vie du croyant doit être une vie heureuse parce qu’en ayant Jésus, il a tout : un Sauveur, un Ami, la joie, la paix du cœur, la paix avec Dieu, une espérance glorieuse…
L’apôtre Paul disait : « Christ est ma vie » et « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Philippiens 1 v.21 - Galates 2 v.20)
Quelle est l’espérance de celui qui vit sans Dieu ? Peut-être rencontre-t-il parfois le bonheur, mais un bonheur éphémère, tandis que celui qui a mis sa confiance en Jésus possède le vrai bonheur, le bonheur éternel. Sa vie est une vie d’espérance qui repose sur la promesse de son Sauveur :
« … je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14 v.3)