Jésus pleura
* * *
Le Nouveau Testament nous relate 3 circonstances où Jésus pleura. Il est évident qu’il a pleuré plus que trois fois puisqu’il est écrit : « Il va en pleurant et portant la semence qu'il répand… » (Psaume 126 v.6). Combien de fois est-il dit qu’il fut ému de compassion en voyant les foules. « Il était ému de compassion envers la foule, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger » (Marc 6 v.34). Il a pleuré et il peut pleurer avec ceux qui pleurent, car il a été « un homme de douleurs, sachant ce que c’est que la souffrance » (Ésaïe 53 v.3)
1) Jésus pleura sur la ville de Jérusalem (Luc 19 v.41 à 44)
« … voyant la ville, il pleura sur elle en disant : Si seulement tu avais toi aussi reconnu, aujourd’hui, ce qui peut te donner la paix ! Mais maintenant cela est caché à tes yeux. Des jours viendront pour toi où tes ennemis t’encercleront et te serreront de tous côtés. Ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sue pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où tu as été visitée. »
Jésus pleure sur la ville connaissant les tragiques conséquences de son aveuglement volontaire : il voit déjà les armées romaines de Titus qui, 40 ans plus tard, massacreront tous les habitants et détruiront complètement la ville.
Jésus avait déjà dit auparavant : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Luc 13 v.34)
Ce qui est dit de la ville de Jérusalem est aussi vrai pour tout homme qui n’accepte pas la grâce de Dieu. Il est destiné au jugement final et à la condamnation éternelle.
Ne pensons pas que Jésus y soit indifférent. Bien au contraire : « Aussi vrai que je suis vivant, déclare le Seigneur, l'Éternel, je ne prends certainement pas plaisir à la mort du méchant, mais plutôt à ce que le méchant se détourne de sa voie et qu'il vive ! » (Ézéchiel 33 v.11)
« Notre Dieu sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2 v.4)
2) Au tombeau de Lazare : « Jésus pleura » (Jean 11 v.35)
Lazare est mort. Il est depuis quatre jours déjà dans le sépulcre quand Jésus arrive. Voyant pleurer Marie, la sœur de Lazare, et les Juifs qui l’accompagnaient il frémit dans son esprit et fut tout ému.
Jésus pleure.
Pourquoi pleure-t-il ? Ne sait-il pas qu’il va le ressusciter dans un instant ? Jésus pleure en constatant les ravages de la mort, conséquence du péché. Quelques jours plus tard, il se chargera lui-même de ce péché lorsque, sur la croix, il en subira lui-même le jugement à la place des coupables que nous sommes.
3) Les larmes à Gethsémané (Hébreux 5 v.7)
« C’est lui (Jésus) qui, durant les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété. »
Aucun mot ne pourrait décrire les douleurs morales du Seigneur Jésus au jardin de Gethsémané, lorsqu’il anticipait ses souffrances atroces qu’il devait subir sur la croix, expiant nos péchés. Son âme était saisie de tristesse jusqu’à la mort ; pour l’Homme saint par excellence, la pensée de porter le péché ne pouvait que le saisir d’effroi. Trois fois, tombant à genoux, il supplia son Père : « Mon Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! » - coupe de la colère divine contre le péché - mais dans son obéissance parfaite et par amour pour nous, il ajoutait aussitôt : « Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite ». Son angoisse était telle que sa sueur devint comme des grumeaux de sang tombant à terre.
Qui pourrait comprendre ou mesurer l’angoisse de l’Homme divin, l’Homme parfait, acceptant de boire la coupe de la colère divine contre nos innombrables péchés, sachant ce qu’il allait souffrir sur la croix ?
Après les pleurs, la joie.
« Il va en pleurant et portant la semence qu'il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes. » (Psaume 126 v.6)
Si le Seigneur Jésus a pleuré en portant la semence qu’il a répandue, suivant son chemin douloureux de la croix, il revient bientôt pour prendre son Église qu’il se fera paraître glorieuse, sans ride ni tâche ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable (Ephésiens 5 v.27). Quelle joie ce sera lorsqu’il portera ses gerbes : ses rachetés. Il verra le fruit du travail de son âme (Esaïe 53 v.11)
« A cause de la joie qui était devant lui, il a enduré la croix, ayant méprisé la honte. » (Hébreux 12 v.2)
* * *