Prêt à mourir à 22 ans
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La lettre suivante a été écrite par un jeune Hollandais quelques instants avant son exécution avec trois compagnons, le 27 février 1942. Condamnés par le tribunal militaire allemand le 13 février de la même année pour avoir tenté de s’évader de Hollande pour rejoindre les forces hollandaises en Grande-Bretagne, leur jeune vie fut inexorablement fauchée.
Cher Papa,
Il m’est difficile de t’écrire cette lettre ; cependant je dois te dire que le tribunal militaire a prononcé contre nous une très dure sentence. Veuille lire cette lettre seul, puis lis-la avec beaucoup de précautions à Maman. Quand je vous écrivais le 14 février, je savais déjà que nous étions condamnés à mort, mais je n’ai pas eu le courage de vous le dire, car je ne voulais pas que vous ayez à subir ces longs jours d’attente. Je ne dis pas ces jours de crainte car, heureusement, je ne les ai pas vécues dans la crainte. J’ai pu beaucoup prier et j’ai la ferme conviction que je peux regarder la mort en face à cause de Christ. Dans peu de temps, à cinq heures, l’exécution aura lieu, mais ce n’est pas terrible ! Ce n’est, après tout, qu’un seul instant et puis… je serai avec Dieu. Il nous a dit qu’il ne nous abandonnerait pas si nous Lui demandons son soutien.
Je sens tellement sa présence ! Je suis prêt à mourir. J’espère que ce sera une grande consolation pour vous. Je sais bien que c’est triste, nous sommes si jeunes ! Je crois que pour vous, c’est pire que pour moi. J’ai confessé à Dieu tous mes péchés et je suis tout à fait tranquille. Ne pleurez donc pas, ayez confiance en Jésus et demandez-Lui la force.
Maman, chère Maman, laisse-moi t’embrasser. Pardonne-moi si j’ai fait quelque faute. Ne pleure pas, Maman chérie. Sois courageuse. D’autres enfants te sont laissés. Ce n’est pas comme Madame L… Je sais que je vous reverrai tous. Un dernier et tendre baiser de ton fils, Kees.
Papa, pardonne-moi aussi. Sois fortifié dans la foi que tu possèdes, comme Maman. Ne pleurez pas mais remerciez Dieu de ce que nous pouvons avoir la certitude de sa grâce. Que sa volonté soit faite.
Jan, Bep, El et Fien, je vous embrasse tous. Soyez forts et priez pour avoir du courage. Croyez en Dieu. Il fait bien toute chose. Soyez affectueux pour Papa et Maman. Bien des baisers de votre frère Kees.
Caressez mes petits frères et sœurs ; peut-être ne comprendront-ils pas bien encore, mais apprenez-leur à croire, eux aussi.
Salutations à chacun de vous, de nous quatre ici. Je remercie mes camarades pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Nous sommes courageux, soyez-le aussi. On ne peut prendre que nos corps ; nos âmes sont entre les mains de Dieu. Ce doit être une consolation suffisante. Je pars jusqu’à notre revoir dans une réunion bien plus heureuse ! Que Dieu vous bénisse tous !
N’ayez aucune haine. Je meurs sans haine. C’est Dieu qui règle toute chose.
Kees
Voilà comment un jeune chrétien peut mourir : en paix (la paix du cœur) et en paix avec Dieu parce que ses péchés sont pardonnés en vertu du sacrifice expiatoire de Jésus-Christ.
Cher lecteur, chère lectrice, quelque soit votre âge, supposez qu’aujourd’hui soit de dernier jour que vous viviez sur la terre… Êtes-vous prêt(e) ? Êtes-vous prêt(e) à rencontrer Dieu ? Pensez à votre éternité ! Recevez maintenant Jésus Christ comme votre Sauveur et Seigneur. Par amour pour vous, Il s’est volontairement sacrifié à la croix du calvaire où Il a expié tous vos péchés.
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