La porte fermée
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Au début de l’histoire des hommes, alors que ceux-ci commençaient à se multiplier sur la terre, « l’Eternel Dieu vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement sur le mal » (Genèse 6 v.5). Il en fut affligé dans son cœur et décida d’exterminer l’homme qu’il avait créé en envoyant un déluge d’eau sur la terre.
Mais Noé trouva grâce à ses yeux car il était un homme juste et intègre dans son temps. Il marchait avec Dieu. Dieu lui dit de se faire une arche de bois dans laquelle il serait à l’abri avec toute sa famille et quelques animaux de chaque espèce. Quand le déluge vint, Noé, sa famille – sa femme, ses trois fils et ses trois belles-filles – ainsi que les animaux entrèrent dans l’arche. Puis l’Eternel Dieu ferma la porte sur Noé. Tous ceux qui étaient restés à l’extérieur périrent par le déluge d’eaux qui dura 150 jours.
Imaginons cette arche de 165 mètres de long et 27 de large au milieu de ce cataclysme qui n'a jamais eu son égal. Sans aucun moyen de propulsion et sans gouvernail, elle était seule, emportée par le vent, cinglée par des pluies terribles, soulevée par les eaux sans cesse grossissantes.
L’arche est une figure de Jésus Christ qui, à la croix, subit la colère de Dieu à notre place. Après avoir subi la méchanceté et la cruauté de sa créature qu’il était venu visiter en grâce, suspendu par trois clous, seul au milieu des ténèbres, il subit à notre place l’abandon de Dieu et sa colère que nous méritons nous-mêmes à cause de nos péchés.
Par la voix prophétique, nous entendons le Sauveur s’exprimer : « Un abîme appelle un autre abîme à la voix de tes cataractes ; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi. » (Psaume 42 v.8)
« Tu m'as jeté dans l'abîme, dans le cœur des mers et les courants d'eau m'ont entouré; toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi… Les eaux m'ont environné jusqu'à l'âme, l'abîme m'a entouré, les algues ont enveloppé ma tête » (Jonas 2:4 à 6)
Alors que l’arche subissait les flots de la colère divine, huit personnes étaient à l’abri, en parfaite sécurité. De même, tous ceux et toutes celles qui sont en Christ – c’est-à-dire ayant placé leur foi en Lui – sont à l’abri du jugement. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8 v.1). La seule condition pour être à l’abri du jugement est de franchir la porte encore ouverte aujourd’hui, mais qui sera bientôt fermée. Jésus a dit : « Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jean 10 v.9). Il est le seul chemin qui conduit au ciel, nous en ayant ouvert l’accès par son Œuvre accomplie à la croix où il a expié tous nos péchés.
Mais qu’en est-il pour ceux qui restent dehors ?
L’apôtre Pierre nous parle de « la patience de Dieu qui attendait dans les jours de Noé, tandis que se construisait l’arche dans laquelle un petit nombre, soit huit personnes, furent sauvées à travers l’eau. » (1 Pierre 3 v.20)
Aujourd’hui encore, Dieu est patient envers le pécheur, voulant qu’aucun ne périsse, mais que tous parviennent à la repentance (2 Pierre 3 v.9). Mais la patience de Dieu prendra bientôt fin. Remarquons que c’est Dieu lui-même qui ferma la porte de l’arche (Genèse 7 v.16). Quand Il fermera la porte de sa grâce, pour ceux et celles qui resteront dehors, il sera trop tard, éternellement trop tard.
Dans la parabole des 10 vierges (Matthieu 25), lorsque l’époux vint et introduit avec lui les 5 vierges prudentes dans la salle des noces, la porte fut fermée. Les 5 autres arrivèrent et dirent : « Seigneur, seigneur, ouvre-nous ! ». Mais il répondit : « Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. »
"Une porte se ferme, une autre s’ouvre."
Un soir, un évangéliste expliquait la parabole des vierges sages et des vierges folles et il insistait fortement sur les mots de la fin : « Et la porte fut fermée ».
Deux jeunes à l’esprit léger se trouvaient au fond de la salle, venus avec l’intention de se distraire aux dépend du prédicateur. L’un d’eux glissa à l’oreille de son camarade :
« Et bien, ce n’est pas grave : si une porte se ferme, une autre s’ouvrira ! ».
Au même moment, l’évangéliste qui n’avait pas pu entendre ce qui s’était dit tout bas, s’écria : « Il se peut qu’il y ait ici des gens qui se disent : Qu’importe ? Si une porte se ferme, une s’ouvrira ! Ils ne se trompent pas, ces moqueurs. Et je vais vous dire quelle est la porte qui s’ouvrira pour eux quand celle du ciel se fermera : c’est la porte de l’abîme sans fond, celle du malheur éternel ».
Nos deux jeunes se regardèrent, consternés. Qui d’autre que Dieu avait pu discerner leur pensée secrète et leur donner une réponse publique ? Réponse qui les fit réfléchir.
Réfléchissez, vous aussi, cher lecteur, et n’oubliez pas que si, pour vous, la porte du ciel se ferme parce que vous n’avez pas ouvert celle de votre cœur à Jésus, si vous ne l’avez pas reçu comme votre Sauveur, c’est celle de l’enfer qui s’ouvrira. Ne serait-ce pas terrible alors que maintenant le Seigneur qui vous aime vous offre gratuitement le bonheur éternel ?
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