« J’ai horreur de moi ! »
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Pour s’exprimer ainsi, il faut être quelqu’un de particulièrement mauvais ou avoir commis des actes ignobles ! Qui donc a prononcé ces paroles ? On est surpris en apprenant que c’est un homme de qui il est dit : « il était intègre et droit : il craignait Dieu et se détournait du mal » (Job 1 v.1). Connaissez-vous l’histoire de Job ? Tout au moins avez-vous entendu cette expression devenue populaire : « Pauvre comme Job ».
Job était très riche et considéré. Ses dix enfants s’entendaient très bien : c’était une famille comblée.
Un jour, Dieu permit à Satan de s’attaquer à Job qui, en une journée, perdit tous ses biens, ses nombreux troupeaux et ses dix enfants moururent. Job souffrit cette terrible épreuve, mais resta ferme dans sa foi en un Dieu juste.
C’est alors que Satan le frappa de nouveau en le couvrant des pieds à la tête d’un ulcère malin qui le faisait souffrir au point qu’il se grattait avec un tesson et s’asseyait dans la cendre. Sa femme l’incita à maudire Dieu et à se suicider. Mais Job resta ferme.
Pourquoi donc Dieu permet-il tant de souffrances sur un homme qui le respecte et le craint ?
Pourquoi… ? Pourquoi… ? Voilà les questions que l’homme se pose sans cesse, ne comprenant pas les pensées de Dieu qui sont élevées bien au-dessus de nos pensées comme les cieux sont élevés bien au-dessus de la terre (Esaïe 55 v.9)
Trois de ses amis qui ne comprenaient, eux non plus, les voies de Dieu, estimaient que Job était puni pour quelque péché, mais celui-ci persistait à se déclarer juste et droit.
C’est alors qu’intervint Elihu comme messager de Dieu pour amener Job à se sonder au plus profond de lui-même et le préparer à la présence divine. Dieu s’adresse alors directement à lui, rappelant sa toute puissance créatrice, l’invitant à contempler les cieux, l’univers, les animaux dont il prend soin… et devant la grandeur et la puissance du Dieu juste et saint, Job reconnaît sa petitesse et dit : « …mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi j’ai horreur de moi et je me repens sur la poussière et sur la cendre » (Job 42 v.5-6)
C’est alors que Dieu lui rendit la santé et le double de ce qu’il possédait auparavant ; Job eut de nouveau dix enfants, sept fils et trois filles et vit ses petits-enfants et arrière petits-enfants jusqu’à la 4ème génération.
Ami lecteur qui, sans doute, croyez en Dieu et le respectez, vous qui, comme Job peut-être, êtes bien considéré et à qui il n'y a pas de reproche à faire, vous êtes-vous regardé, non avec vos propres yeux ni avec ceux des autres, mais dans la présence du Dieu tout puissant, juste et saint ? « L’Eternel ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Eternel regarde au cœur » (1 Samuel 16 fin du v.7) et il « discerne les pensées et les intentions du cœur » (Hébreux 4 v.12).
N’oublions pas que, même si nous n’avons jamais commis de péché visible tel que l’adultère, le vol, etc. la racine du péché que nous avons hérité de nos premiers parents est en nous. Qui n’a jamais eu de mauvaises pensées ? Jésus a dit : « Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5 v.28).
Ne regardez plus à ce que vous êtes – ou plutôt à ce que vous pensez être – mais si vous examinez honnêtement votre cœur avec la sonde divine, vous arriverez à ce constat : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, il est incurable ; qui le connaît ? Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins » (Jérémie 17 v.9-10)
Ce n’est pas votre honorabilité qui garantira votre place au ciel. La seule garantie est l’œuvre parfaite de Jésus Christ qui, à la croix, a souffert et est mort pour nos péchés (1 Corinthiens 15 v.3). Si vous n’avez pas de péché, Christ n’est pas mort pour vous !
Jésus a dit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Marc 2 v.17)
Si vous vous considérez juste, vous n’avez pas besoin du Sauveur !
« J’ai horreur de moi et je me repens sur la poussière et sur la cendre » (Job 42 v.5-6)
Quand Job, l’homme intègre, craignant Dieu et se détournant du mal réalisa ce qu’il était véritablement devant Dieu et se repentit, il reçut beaucoup plus de bénédictions qu’il n’en avait avant de traverser ses épreuves.
De même, celui qui reconnaît devant Dieu son état de pécheur perdu, se repent et croit au Seigneur Jésus reçoit de Dieu des bénédictions bien au-delà de ce qu’on pourrait imaginer :
- le pardon de ses péchés,
- le salut,
- la vie éternelle,
- une espérance glorieuse.