Jardin en friche ou cultivé ?
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Le premier jardin est celui que Dieu planta en Eden, mot qui signifie ″lieu de délices″. Il fit pousser des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger et y plaça l’homme pour le cultiver et pour le garder. Tout était magnifique, mais, hélas, Adam désobéit à Dieu qui lui avait dit : « tu peux manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Genèse 2 v.16-17). L’homme ayant désobéi, Dieu lui dit : « Puisque tu as mangé de cet arbre, le sol sera maudit à cause de toi …il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras pain. » (v.17-18)
Lorsque l’on voit un jardin en friche, on peut penser qu’il n’y a pas de jardinier ou, s’il y en un, il ne s’en occupe pas. Le monde est comme un jardin en friche. Il a été créé parfait, Dieu y a placé l’homme pour le garder et le cultiver, mais dès que le péché y fut introduit, il est devenu une friche : Tout pousse de travers, les hommes agissent comme ils le veulent, sans s’occuper de leur Créateur, on entend parler de guerres ici ou là, on consomme plus qu’il ne faut sans s’occuper des peuples du tiers monde qui ont faim, l’injustice, la souffrance et la peur règnent… la friche est complète : les mauvaises herbes, les épines et les ronces ont tout envahi.
Quelle immense différence avec la création sortie si belle des mains de Dieu qui vit, au 6ème jour, que tout ce qu'il avait fait était très bon (Genèse 1 v.31). Il put se reposer le 7ème jour.
Que voit-Il maintenant ?
« La création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’accouchement jusqu’à maintenant » (Romains 8 v.22)
Malgré cela – ô quel amour ! Amour infini, insondable ! – « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » Pourquoi ? « afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 v.16)
Parlons maintenant de ce « quiconque ». Quiconque c’est n’importe quelle personne, c’est donc vous, cher lecteur, chère lectrice. Votre cœur est aussi un jardin. Est-il encore en friche ou est-il cultivé et entretenu ?
Le terrain en friche
Nous avons tous hérité de la nature de nos premiers parents et, par conséquent, nous sommes tous pécheurs par nature. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » dit la Bible (Romains 3 v.23). Nous avons tous hérité d’un cœur semblable à un jardin en friche ne pouvant produire aucun fruit.
Le labourage
Jésus est venu du ciel pour nous révéler l’amour du Père et pour donner sa vie par amour pour chacun de nous. Le seul homme sans péché a été fait péché pour nous de sorte que celui qui croit devient une nouvelle création (2 Corinthiens 5 v.17), il reçoit un cœur nouveau, un jardin cultivable. Pour cela, il faut que le divin cultivateur prépare le terrain en retournant la terre, en la labourant : c’est le travail du Saint Esprit qui convainc le cœur et la conscience de péché et l’amène à la repentance. Car sans repentance, il ne peut pas y avoir de fruit. Si les mauvaises herbes, les ronces ou les épines restent, elles étouffent les semences, les empêchant de germer (Luc 8 v.7)
L’entretien
Le terrain étant préparé, la bonne semence germe dans la bonne terre, mais pour produire du bon fruit, il faut un entretien constant car, si le croyant est devenu une nouvelle création, il a toujours en lui l’ancienne nature que la Bible appelle ”le vieil homme” (Ephésiens 4 v.2) ou ”la chair” (Romains 5 v.18) et le diable Satan se plaît à s’en servir pour y semer de mauvaises graines.
Aussi, le croyant doit travailler à l’entretien de son cœur en arrachant les mauvaises herbes, les racines de méchanceté, d’amertume, de jalousie, de mensonges, pensées impures, pratiques malhonnêtes, etc.
L’arrosage
L’arrosage est indispensable à la croissance. Aussi arrosons régulièrement notre cœur avec l’eau divine qui est la Parole de Dieu (Ephésiens 5 v.26).
La clôture
Pour préserver notre jardin de tout intrus pouvant y pénétrer, il faut l’entourer d’une clôture.
Dans le Cantique des Cantiques, le roi dit à sa bien-aimée : « Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée… » (Chap. 4 v.12). Notre cœur doit être protégé par une clôture pour le séparer du monde. Dans sa dernière prière qui nous est relatée, le Seigneur dit au Père que nous sommes dans le monde (Jean 17 v.11) mais nous ne sommes pas du monde (v.14) et il demande que nous soyons gardés du mal (v.15). Mais nous avons à veiller car le diable – serpent plus rusé que tous les animaux des champs (Genèse 3 v.1) – connaît la moindre faille et s’introduit sournoisement dans le jardin, malgré la clôture. C’est pourquoi le Seigneur nous enjoint à veiller et prier. « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. L’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (Marc 14 v.38)
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