Incendie de forêt
dans les Pyrénées orientales
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Vous avez entendu parler du feu de forêt qui s’est déclenché en début de semaine à Cerbère, dans les Pyrénées orientales. Malgré l’intervention de plusieurs centaines de pompiers, le feu s’est très vite propagé pour brûler presque 1000 ha de forêt en à peine une journée, soit une surface correspondant à un carré de 3 km de côté. L’origine de cet incendie n’est pas connue, mais on sait qu’une petite étincelle suffit pour enflammer l’herbe sèche, puis très vite les flammes atteignent les broussailles, puis les arbres et la forêt entière. Cette petite étincelle, ou un mégot mal éteint, ou encore une allumette dont la flamme est éteinte mais encore rouge à l’extrémité… peut apporter d’immenses dégâts, obligeant les habitants à évacuer et remplaçant de magnifiques paysages par des spectacles de désolation.
Très peu de chose peut provoquer de lourds dégâts parfois impossibles à réparer. La Bible en donne des exemples dont celui d’un petit membre qui peut faire de très grands ravages. Il s’agit de la langue :
« La langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voyez comme un petit feu peut allumer une grande forêt ! Et la langue est un feu. La langue, un monde d'iniquité, est installée parmi nos membres ; c'est elle qui souille le corps tout entier et enflamme le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Toute espèce de bêtes sauvages et d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins se dompte et a été domptée par l’homme ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter : c'est un mal désordonné, plein d'un venin mortel… » (Jacques 3 v.5 à 8)
Il suffit d’une simple parole de médisance prononcée rapidement, comme une étincelle, pour être entendue puis répétée à d’autres qui eux-mêmes répètent et ainsi de suite… Elle devient très rapidement une rumeur qui détruit la vie d’un homme ou d’une famille entière.
La Bible dit que la langue « est pleine d’un venin mortel ». D’où vient ce venin mortel si ce n’est du diable ? Il se sert de la langue pour jeter l’étincelle qui « enflamme le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne » (fin du v.7)
Le Seigneur Jésus a dit : « De l’abondance du cœur la bouche parle » (Matthieu 12 v.34)
Si notre cœur est rempli de bonnes choses – de Christ et de sa Parole – nous parlerons de Lui. Si inversement des mauvaises pensées sont enfouies au fond de notre cœur, elles monteront tôt ou tard à nos lèvres, pouvant produire de grands dégâts.
Puissions-nous, comme David, adresser à Dieu cette prière : « Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel ! » (Psaume 19 v.15)
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Souvenons-nous de cette petite histoire :
Un chrétien âgé et malade, sachant qu’il allait bientôt quitter ce monde, reçut un jour la visite de son voisin qui lui demanda pardon d’avoir médit, racontant à qui voulait l’entendre des menteries à son sujet.
Le malade l’écouta avec émotion et lui pardonna. Puis il lui exprima un désir.
— Lequel ? demanda le voisin. Je suis prêt à tout ce que vous désirez !
— Eh bien ! je désire que tu prennes cet oreiller de plumes et que tu ailles le vider du haut du clocher de l'église.
Le voisin ne comprit pas mais ayant promis de faire tout ce que le malade désirait, il s'acquitta de cette singulière commission, puis il rapporta l'oreiller vide.
— Bien! lui dit le mourant, encore quelque chose et je serai content. Prends cette taie et va ramasser toutes les plumes dont elle était remplie.
Au bout d'un instant, le voisin comprit et baissa les yeux. Il regarda son nouvel ami qui lui dit :
— Tu vois, Jean, c'est la même chose avec la médisance : les paroles sont vite prononcées et elles se répandent très loin, faisant des dégâts irréparables. Même si tu regrettes ce que tu as dit, tu ne peux pas en effacer les conséquences. C'est trop tard ! Je pars sans aucune amertume contre toi puisque je te pardonne, mais le tort que tu m'as fait n'est plus réparable. Que Dieu te garde à l'avenir !
Oui, que Dieu nous garde de la médisance et de la calomnie !
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