Que celui qui est sans péché lui jette le premier la pierre.
(Jean 8 v.7)
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Tu es peut-être de ceux qui jettent facilement la pierre à ton prochain.
Devant toi, volontairement ou involontairement, tout le monde passe, et tu distribues avec autorité tour à tour la louange… mais surtout le blâme.
Voici un acte que tu n'approuves pas, une attitude qui te paraît douteuse, et aussitôt de ta main fiévreuse part la pierre blessante : parole, acte, attitude…
Je vois que tu as l'habitude de ce genre d'exercices, car le coup a porté, la blessure, visible ou invisible, saigne au cœur de celui que tu as frappé… et tu vas satisfait, drapé dans ta dignité de magistrat qui n'accepte pas d'appel, heureux du devoir accompli.
Et même si tu n’agis pas et ne dis rien, l’accusation reste dans ton cœur, tes sentiments restent négatifs.
Je ne te dirai qu'une chose : « As-tu parfois regardé à l'attitude du Maître ? Est-ce de Lui que tu tiens ce sacerdoce ? Ah ! Malgré ta profession de foi, je crains que, en fait, tu ne Le connaisses pas et que tu ne sois qu’un chrétien de nom ! »
L'amour seul relève…
Le Maître, lui-même, bien qu'étant sans péché, ce qui n'est pas ton cas ni le mien, pardonne, et au lieu de lancer la pierre, tend une main charitable.
Ton rôle de juge te tient place de sainteté, et tu ne vois pas, dans ton orgueil, que c'est toi qui as besoin de la grâce de Dieu, de sa miséricorde !
Rappelle-toi la parabole du pharisien et du publicain (Luc 18 v.9 à 14) :
Le pharisien priait ainsi en lui-même : “Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont rapaces, injustes, adultères, ou même comme ce publicain…”
Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine disant : “Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ! ”
A ton avis, lequel des deux fut justifié ?
Sois sévère pour le mal, mais indulgent pour le pécheur, sévère vis-à-vis de toi et miséricordieux envers ton prochain. Laisse les pierres sur le chemin et tends à tous, surtout à ceux qui sont tombés, une main charitable.
Adapté d’un message du pasteur Henry Soulié (Vers la paix) - 1925
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Jésus dit :
« …Ne jugez pas et vous ne serez pas jugé ; ne condamnez pas, et ne serez pas condamnés ;
acquittez, et vous serez acquitté ; donnez, et il vous sera donné : […]
car de la même mesure dont vous mesurerez, il vous sera mesuré en retour. […]
Le disciple n’est pas au-dessus de son maître,
mais tout disciple bien formé sera comme son maître.
Et pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère,
et ne t’aperçois-tu pas de la poutre qui est dans ton propre œil ?
Ou comment peux-tu dire à ton frère :
"Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil"
toi qui ne vois la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite, ôtes d’abord la poutre de ton œil,
et alors, tu verras clair pour ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
(Luc 6 v.37 à 42)
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