Triste ou joyeux ?
Un homme de passage dans une ville alla consulter un médecin qu’il ne connaissait pas et lui dit :
« Voilà docteur : je n’ai pas le moral, j’ai toujours des pensées tristes et même quand j’essaie de me divertir, je ne me sens pas heureux... »
Le médecin lui posa quelques questions essayant de comprendre la ou les raisons de cette déprime. Il finit par lui donner un conseil :
« Cher monsieur, il y a en ce moment un cirque sur la place principale de cette ville. Vous devriez y aller car il y a le clown N... particulièrement doué, capable de faire rire le plus triste des hommes. »
Après un court moment de silence, le visiteur répondit d’une faible voix :
« Docteur, je suis le clown N... »
Les comiques et les humoristes ne manquent pas dans ce monde désespérant. “Le rire, une merveilleuse thérapie : Mieux rire pour vivre mieux” est le titre d’un livre écrit par un médecin aidé d’un clown, tandis que la Bible nous avertit que « même dans le rire le cœur est triste ; et la fin de la joie, c’est le chagrin » (Proverbes 14. 13). Rire : un court moment de joie qui ne fait que masquer la perspective de la mort appelée dans la Bible « le roi des épouvantements » (Job 18 v.14) et le terrible jugement qui la suit (Hébreux 9 v.27)
Il n’en est pas de même pour le croyant, bien au contraire. Le terrible jugement qui devait être sa part est tombé sur la divine personne de Jésus Christ lorsqu’il était sur la croix, de sorte qu’il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui croient en lui (Romains 8 v.1). Pour le croyant, la mort est l’entrée dans le repos en attendant la résurrection pour jouir de la félicité éternelle avec Jésus.
Quel contraste entre la joie de l’incrédule qui n’est qu’éphémère et celle du croyant qui est éternelle !
« La lumière des justes (de ceux qui sont justifiés par la foi) est joyeuse, mais la lampe des méchants s’éteindra. » (Proverbes 13 v.9). On a souvent dit qu’un chrétien triste est un triste chrétien ! Bien sûr, le croyant n’est pas exempt d’épreuves qui l’attristent, mais comme le dit l’apôtre Paul : « attristés, mais toujours joyeux » (2 Corinthiens 6 v.10), « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je vous le dirai encore : réjouissez-vous » (Philippiens 4 v.4). Un poète a écrit :
« Sous ton regard, la joie est bonne ;
Près de ton cœur, les pleurs mêmes sont doux. »
« La lumière des justes est joyeuse, mais la lampe des méchants s’éteindra ». Elle s’éteindra faute d’huile pour l'alimenter, comme celles des vierges folles de la parabole (Matthieu 25), parce qu’elles n’avaient pas pris d’huile avec elles, autrement dit : elles n’avaient la vie donnée par l’Esprit divin.
Tandis que le “méchant” passera l’éternité dans les tourments, le désespoir, les remords, où il n’y aura plus de place pour le rire, le croyant sera pour toujours dans la présence bienheureuse de son Sauveur.
Avançons-nous joyeux, toujours joyeux,
Vers le séjour de tous les bienheureux,
Vers la demeure où Jésus pour nous prie ;
Marchons, marchons, c’est là notre patrie ;
Avançons-nous joyeux, toujours joyeux,
Vers le séjour de tous les bienheureux.
Des chants d’amour retentiront aux cieux :
Quels doux concerts, — hymnes des bienheureux !
Nous prendrons part à la sainte harmonie
Quand nous aurons atteint notre patrie.
Avançons-nous joyeux, toujours joyeux,
Vers le séjour de tous les bienheureux.
Heureux bientôt, dans un monde nouveau,
Nous chanterons les gloires de l’Agneau ;
Là plus de deuil, plus de cris, plus de larmes,
Plus de péché, dans ce lieu plein de charmes ;
Avec Jésus, joyeux, toujours joyeux,
Dans son amour nous serons bienheureux !
(Hymnes & Cantiques n° 102)
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