Qui est le semeur ?
C’est le Seigneur Jésus lui-même qui sortit pour semer. Il était de toute éternité dans la gloire du ciel et il en est sorti temporairement pour semer sur la terre. La Loi qui avait été donnée aux hommes d’Israël et les prophètes qui leur ont été envoyés n’ayant pas porté de fruit, le divin Semeur est venu pour semer sur toute la terre, non seulement en Israël mais pour toutes les nations. Maintenant qu’il remonté au ciel, il utilise ses rachetés qui doivent être ses témoins pour semer sa parole. « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » a-t-il dit à ses disciples avant de remonter au ciel. (Marc 16 v.15)
Quelle est la semence ?
C’est la vivante et permanente Parole de Dieu, semence incorruptible. (1 Pierre 1 v.23)
Le chemin
Le chemin est l’endroit où le monde passe et repasse de sorte que le sol est devenu tellement dur que le grain ne peut pas y pénétrer. C’est le cas du cœur tant occupé par les choses du monde que la parole de Dieu ne peut y pénétrer. Dès qu’il l’entend, les oiseaux – qui représentent le diable – viennent aussitôt pour dévorer les grains.
A ceux et celles dont le cœur est indifférent à la parole de Dieu, écoutez encore son appel, peut-être le dernier : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur. » (Hébreux 3 v.7 et 15, 4 v.7)
Les endroits rocailleux
La terre n’est pas aussi dure que le chemin, mais à cause de la présence des pierres, il y a peu d’épaisseur. La semence germe, la tige peut même atteindre une certaine hauteur, mais ne pouvant pas avoir une racine profonde, elle sèche, étant brûlée dès l’apparition du soleil. La parole de Dieu a été reçue « aussitôt avec joie » explique le Seigneur (v.20) ; on peut même en voir des effets. C’est celui qui apprécie la prédication, y prenant plaisir. Il prend de bonnes résolutions en fréquentant les chrétiens ; il vient même régulièrement aux réunions… mais dès que vient la persécution ou la moquerie ou la tentation, l’apparence de piété s’évanouit comme neige fondant au soleil, parce qu’il n’y a pas de racine profonde. La parole a été reçue avec joie, mais il n’y a pas eu de travail profond de la conscience, pas de conviction de péché ni de repentance. La parole ne peut pas s’enraciner dans un cœur superficiel.
Les épines
Le terrain est bon puisque les épines y croissent. La semence prend racine, la tige monte mais elle ne peut pas produire de fruits à cause des épines qui l’étouffent. Il s’agit de celui ou celle qui entend la parole de Dieu, la reçoit et semble produire certains effets mais les soucis du siècle, la séduction des richesses (voir 1 Timothée 6 v.9 et 10), les convoitises et les plaisirs de la vie viennent étouffer cette parole et empêchent la croissance spirituelle de l’âme qui ne peut pas produire de fruits.
La bonne terre
Le terrain a été préparé, labouré, hersé comme le cœur a été préparé, la conscience travaillée, produisant la conviction de péché et la repentance sans laquelle il ne peut y avoir de conversion. C’est alors que la parole entendue est reçue avec foi(1), comprise et chaque grain porte du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Tous n’ont pas les mêmes capacités, mais l’important, c’est de porter le fruit que le Seigneur attend de chacun de nous(2).
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(1) « La foi vient de ce qu’on entend – et ce qu’on entend de la parole de Christ. » (Romains 10 v.17)
(2) Jésus dit : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit » (Jean 15 v.5)
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Jésus parlait aux foules de beaucoup de choses en paraboles ; il leur disait :
« Voici, le semeur sortit pour semer.
Comme il semait, quelques grains tombèrent le long du chemin : les oiseaux vinrent et mangèrent tout.
D'autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre. Aussitôt ils levèrent, parce qu'ils n'avaient pas une terre profonde ; le soleil s'étant levé, ils furent brûlés et, parce qu'ils n'avaient pas de racine, ils séchèrent.
D'autres tombèrent parmi les épines ; les épines montèrent et les étouffèrent.
D'autres tombèrent sur la bonne terre et donnèrent du fruit, l'un cent, l'autre soixante, l'autre trente.
Qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende. » (Évangile selon Matthieu ch.13 v.4 à 9)