Jésus ressuscité (2)
(Évangile selon Luc ch.24 v.13 à 35)
Nous sommes en l’an 33 environ, il y a presque 2000 ans, un dimanche, premier jour de la semaine. Sur le chemin de Jérusalem à Emmaüs distant d’environ 11 km, deux hommes sont en grande conversation. L’un se nomme Cléopas, mais ne connaissant pas le nom de l’autre, nous les appellerons “L’un” et “L’autre”.
L’un : « Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ils ont tué Jésus. »
L’autre : « Moi non plus : j'étais persuadé qu’il nous délivrerait du joug des Romains et qu’il régnerait sur Israël. »
L’un : « Il y a seulement quelques jours, des foules l’acclamaient comme étant le roi, le Messie, et peu après, il a été crucifié. Quelle déception ! »
L’autre : « Je ne comprends pas non plus, qu’il se soit laissé crucifier sans se défendre, sans rien dire alors qu’il aurait pu terrasser ses ennemis. Il a pourtant bien prouvé sa puissance divine en accomplissant miracles extraordinaires ; il a même ressuscité des morts ! »
L’un : « Il a dit qu’il pouvait très bien prier son Père de lui fournir plus de douze légions d'anges. Pourquoi donc s’est-il laissé faire ? Lui qui a ressuscité des morts, il s’est laissé conduire à la mort ! »
L’autre : « Et maintenant, on nous dit que son corps n’est plus dans le tombeau. Des femmes auraient vu des anges leur disant qu’il est vivant ! »
L’un : « Comment est-ce possible ? C’est à ne plus rien comprendre… »
Voilà un Homme que ni L’un ni L’autre ne reconnaît et qui se joint à eux.
L’inconnu : « De quoi vous entretenez-vous en marchant pour que vous soyez si tristes ? »
L’un : « Tu dois être le seul dans Jérusalem à ne pas savoir ce qui y est arrivé ces jours-ci ! »
L’inconnu : « Quoi donc ? »
L’un et L’autre : « Ce qui est arrivé à Jésus le Nazaréen ; il était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple, mais les principaux prêtres et nos magistrats l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont crucifié. Or nous, nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël. C'est aujourd'hui le troisième jour depuis que c'est arrivé. Quelques femmes que nous connaissons nous ont fort étonnés ; elles sont allées de grand matin au tombeau et n'ont pas trouvé son corps. Elles disent avoir vu des anges leur assurant qu'il est vivant. Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ont trouvé les choses telles que les femmes les avaient décrites ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
L’inconnu : « Ô gens sans intelligence et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ endure ces souffrances et qu'il entre dans sa gloire ?… »
Commençant par les écrits de Moïse et continuant par ceux de tous les Prophètes, il leur explique, dans toutes les Écritures, ce qui concerne le Christ.
Arrivés au village où se rendent les deux hommes, l’inconnu fait comme s’il voulait continuer son chemin. Mais les deux insistent :
L’un et L’autre : « Reste avec nous, car le soir approche et le jour est sur son déclin. »
L’inconnu entre donc et se met à table avec eux, puis, prenant le pain, après avoir rendu grâce, il le rompt et le leur distribue. Alors les yeux des deux disciples s’ouvrent et ils reconnaissent JÉSUS. Mais lui devient invisible et disparaît de devant eux. Les 2 disciples se disent :
L’un et L’autre : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin, et qu'il nous expliquait les Écritures ? »
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« Ne fallait-il pas que le Christ endure ces souffrances et qu'il entre dans sa gloire ?… » commence par dire Jésus aux deux disciples. En effet, il fallait – c’était une nécessité absolue – que Jésus souffre et subisse le jugement divin à notre place, il fallait qu’il entre dans la mort, conséquence du péché, pour que le Dieu juste et saint puisse pardonner les pécheurs que nous sommes tous. Sans les souffrances et la mort de Jésus, notre substitut, nous resterions morts dans nos fautes, attendant le jugement et l’éternité dans les tourments. Combien de fois nous lisons dans les évangiles « Il faut » :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup… », « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé … » (Marc 8 v.31 - Luc 9 v.22 - 17 v.25 - Jean 3 v.14)
Et après sa résurrection : « Ne fallait-il pas… », « Il fallait que le Christ souffre et qu’il ressuscite… » ((Luc 24 v.26 - Actes 17 v.3)
Puis, commençant par les écrits de Moïse et continuant par ceux de tous les Prophètes, il leur explique, dans toutes les Écritures, ce qui concerne le Christ.
Dans toutes les Écritures, du début à la fin, nous y voyons Christ, dans l’Ancien Testament par des figures ou par les prophéties et dans le Nouveau Testament dans sa réalité. Un commentateur a écrit : « Là réside la clef des Écritures dont le grand sujet est Christ, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. Vouloir comprendre la Bible sans y voir Christ et ses gloires, en figures, en types, dans les prophéties ou dans les psaumes, c’est reconstituer un arbre en rassemblant les branches sans le tronc. » (Samuel Prod'hom)
Après le départ de Jésus qui devint invisible, les deux disciples se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin, et qu'il nous expliquait les Écritures ? »
Jésus Christ ressuscité est maintenant dans la gloire où bientôt il introduira tous ses rachetés. En attendant, il nous a laissé sa Parole consignée dans la Bible.
Cher lecteur, chère lectrice, posons-nous la question : Notre cœur brûle-t-il lorsque nous écoutons ou lisons sa sainte Parole ?
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