Mephibosheth, le boiteux
Mephibosheth était le petit-fils de Saül, le roi qui avait une haine farouche envers David qu’il savait être son successeur. David devait fuir et se cacher, étant sans cesse poursuivi par Saül qui cherchait à le tuer.
Quand Saül fut mort et que David monta sur le trône, celui-ci envoya chercher Mephibosheth qui se cachait. Il était le seul qui restait de la maison de Saül.
David l’envoya chercher pour… se venger de Saül qui lui avait fait tant de mal ? Non ! Bien au contraire : pour user envers lui de "la bonté de Dieu" (2 Samuel 9 v.3). Or Mephibosheth était perclus des deux pieds. David le reçut et lui rendit tout ce qui appartenait à son grand-père et le fit manger tous les jours à sa table, comme l’un des fils du roi.
Comme Mephibosheth se cachait de peur de la vengeance de David, aujourd’hui encore beaucoup de personnes pensent que Dieu veut les punir à cause de leurs péchés, alors qu’Il leur offre la paix et toutes les richesses de son amour.
La bonté de David va beaucoup plus loin que le simple pardon ; elle le pousse à faire de Mephibosheth un des fils du roi, mangeant tous les jours à sa table.
Comme le père reçoit son fils prodigue dans ses bras, le revêt de la plus belle robe et lui offre un festin, comme David reçoit Mephibosheth à sa table et lui donne tout ce que possédait Saül, ainsi Dieu reçoit le pécheur repentant à bras ouverts et lui donne bien plus que le pardon : Il lui donne la vie éternelle, la paix du cœur, le vrai bonheur et le reçoit tous les jours à sa table, c’est-à-dire que le croyant peut jouir chaque jour de la communion avec Dieu. Jésus dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3 v.20)
Mephibosheth était boiteux des deux pieds, mais quand il était assis à la table du roi, cela ne se voyait pas. Il en est de même du croyant : sa vieille nature pécheresse ne lui est pas enlevée tout le temps qu’il est sur la terre, mais en restant dans la communion de son Sauveur, ses infirmités ne se voient pas.
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Jésus énonça un jour une parabole : Un homme fit un grand dîner et invita beaucoup de gens. Mais tous refusèrent de venir prétextant l’un l’achat d’un champ, l’autre un mariage, un autre encore qu’il fallait essayer des bœufs qu’il venait d’acheter… Alors le maître de la maison, en colère, dit à son serviteur : "Va vite dans les rues et dans les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres, et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux jusqu’à ce que la maison soit remplie." (Luc 14 v.15 à 24)
Au grand dîner de sa grâce, Dieu invite tous ceux qui ne peuvent cacher leur pauvreté, leur infirmité, leur misère. Ce sont de telles créatures qui vont remplir son ciel. Aujourd’hui qui est encore un jour de grâce, il reste encore de la place. Peut-être la vôtre, cher lecteur, chère lectrice, si vous ne l'avez pas déjà prise.