Jésus : le chemin
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Avant d’affronter la croix, Jésus dit à ses disciples :
« Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; s'il en était autrement, je vous l'aurais dit, car je vais vous préparer une place. Et si je m'en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. Or vous savez où moi je vais, et vous en savez le chemin. »
Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? »
Jésus lui dit :
« Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n'est par moi. »
(Jean 14 v.2 à 6)
Thomas, qui se fait la voix des douze disciples, montre par sa question leur méconnaissance de la maison du Père. En effet, en ce temps-là, les Juifs ne connaissaient que l’Ancien Testament, donc Moïse et les prophètes qui n’ont pas parlé de Dieu comme d’un Père. Ils ont bien parlé de la “maison de Dieu” (le temple) ou la “maison de l’Eternel” mais la maison du Père, qu’est-elle et où se trouve-t-elle ? C’est pourquoi Thomas montre leur ignorance au Seigneur : ils ne peuvent pas connaître le chemin puisqu’ils n’en connaissent pas la destination. Par ailleurs, ils ne connaissaient pas non plus “le Père” puisque Philippe demande au Seigneur : « Montre-nous le Père » (v.8)
Pour se rendre à un lieu et connaître celui qui l’habite, il faut en connaître le chemin. Jésus dit : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n'est par moi ».
Beaucoup veulent gagner leur place au ciel par des chemins détournés qui peuvent être la religion, les bonnes œuvres, les prières apprises par cœur, les offrandes, etc. Aucun de ces chemins ne mènent au ciel. Seul, Jésus est le chemin qui mène à la vie : « Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a pas non plus sous le ciel d'autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés. » (Actes 4 v.12). En suivant ce chemin, c'est-à-dire en recevant Jésus, croyant en Lui, nous devenons un enfant de Dieu, Le connaissant comme notre Père. (Jean 1 v.12)
Mais quel chemin le Seigneur Jésus a-t-il dû prendre pour qu’il soit lui-même le chemin ? Le chapitre 2 de l’épître aux Philippiens répond : « Jésus, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, trouvé quant à son aspect comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. »
Voilà le chemin que le Seigneur a dû prendre pour que des pécheurs tels nous puissent avoir accès au Père et avoir une place dans sa maison. De la gloire où il se trouvait de toute éternité, il est descendu sur cette terre souillée, s’abaissant lui-même en prenant la forme d’un esclave. Il s’est offert lui-même en sacrifice pour payer le terrible prix de nos péchés. Il est allé jusqu’à la mort, à la mort honteuse de la croix !
Il a pris le chemin d’abaissement suprême de la gloire éternelle à la mort pour être le chemin qui nous mène de la perdition à la gloire de la maison du Père !
Il est ressuscité et remonté au ciel. Celui qui est descendu dans les parties inférieures de la terre est remonté au-dessus de tous les cieux (Ephésiens 4 v.9-10). Bientôt, il reviendra pour prendre tous ceux et toutes celles qui le connaissent comme étant le chemin, la vérité et la vie, et il les introduira dans la maison du Père où il a préparé une place pour chacun d’eux. « Et ainsi, nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4 v.18)
Cher lecteur, chère lectrice, y serez-vous ?
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Dans l’humilité profonde,
Suivant ton obscur chemin,
Tu fus méprisé du monde,
Toi qui lui tendais la main ;
Toi dont l’amour secourable,
Compatissant et parfait,
Sur l’humanité coupable
Versa bienfait sur bienfait.
En paix nous pouvons te suivre,
Jésus dans l’humble chemin
Où tu consentis à vivre
Inconnu du genre humain.
Avec toi n’ayant personne,
Semant bienfait sur bienfait
Dans ce chemin où rayonne
Le cœur de l’homme parfait.
Quels biens ce chemin nous ouvre !
Quels trésors de charité !
Dieu lui-même n’y découvre
Que lumière et sainteté.
Et désormais par ta grâce,
Nés de Dieu pour être à toi,
Nous pouvons suivre ta trace,
Objet béni de la foi !
Et le chemin se termine
Dans le pays glorieux
Où luit la face divine
De l’homme victorieux.
Là, parfaits, en ta présence,
Adorant, glorifiés,
Jésus, de ta ressemblance
Nous serons rassasiés.
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