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Après s’être entretenu avec ses disciples puis s’être adressé à son Père, Jésus alla avec eux dans un jardin où ils avaient coutume de se réunir. Judas, le traître, qui connaissait l’endroit, vint là avec la compagnie de soldats armés et des huissiers, une foule avec des épées et des bâtons.
Dans une telle situation, n’importe qui aurait fui ; un guerrier téméraire aurait peut-être essayé de se défendre sans espoir de succès. Jésus, connaissant pourtant tout ce qui devait lui arriver, s’avança lui-même au devant de cette troupe menaçante et dit : « Qui cherchez-vous ? »
« Jésus de Nazareth » fut la réponse.
Jésus dit : « C’est moi. »
L’expression grecque se traduit littéralement par « MOI, JE SUIS »
On se souvient que, environ 15 siècles auparavant, quand Dieu apparut à Moïse du milieu d’un buisson ardent, celui-ci lui demanda son nom. Dieu lui répondit : « JE SUIS CELUI QUI SUIT » et c’est ainsi que Moïse devait l’annoncer aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle « JE SUIS », c’est-à-dire : l’Être invariable, immuable qui n’a ni commencement ni fin, l'Éternel.
Tel est Jésus. S’il a eu un commencement en tant qu’homme, il n’a jamais cessé d’être Dieu, le Dieu d’éternité qui n’a ni commencement ni fin. Il pouvait déclarer aux hommes :
« En vérité, en vérité, je vous dis : avant qu’Abraham fut, JE SUIS » (Jean 8 v.58)
Jésus n’a pas dit, selon la logique grammaticale : « Avant qu’Abraham fut, j’étais », mais l’emploi du présent – JE SUIS – affirme sa divinité éternelle. Il « est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen ! » (Romains 9 v.5) « Dieu manifesté en chair » (1 Timothée 3 v.16)
Combien de fois n’a-t-il pas déclaré : « Moi, je suis… » ?
Moi, JE SUIS le pain de vie. (Jean 6 v.35)
Moi, JE SUIS la lumière du monde (Jean 8 v.12)
Moi, JE SUIS la porte (Jean 10 v.9)
Moi, JE SUIS le bon berger (Jean 10 v.11)
Moi, JE SUIS la résurrection et la vie. (Jean 11 v.25)
Moi, JE SUIS le chemin, la vérité, et la vie. (Jean 14 v.6)
etc.
La compagnie de soldats et les huissiers pensaient trouver un homme modeste puisqu’il venait de Nazareth, ville méprisée, mais ils rencontrèrent Celui qui porte le nom divin de « MOI, JE SUIS ». A l'ouïe de ce nom qui proclame son existence éternelle, ils reculèrent et tombèrent par terre.
Qui peut résister devant Celui qui est le créateur des cieux et de la terre et qui a autorité sur tout ? Personne, non, personne ne peut se saisir de lui contre sa volonté. Mais il n’était pas venu pour terrasser les pécheurs, mais pour les chercher et les sauver. Il ne se sert pas de son pouvoir de « MOI, JE SUIS » pour se défendre et anéantir ses ennemis, mais il se livre lui-même, volontairement, confirmant ce qu’il avait déclaré auparavant : « Je donne ma vie … Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre. » (Jean 10 v.17-18)
C’est alors qu’il réitère sa question :
« Qui cherchez-vous ? »
« Jésus de Nazareth »
« Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci » (Jean 18 v.7)
Il utilise son pouvoir et son autorité pour libérer et protéger ses chers disciples et se livre lui-même volontairement à ses ennemis sachant d’avance les souffrances atroces et la mort ignominieuse qu’il devait subir. Pourquoi ?
Parce qu’il nous aimait :
« Le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous » (Ephésiens 5 v.2)
Qu’y a-t-il de plus beau, de plus grand que cet acte de Celui qui s’appelle « MOI, JE SUIS » c’est-à-dire le Dieu d’éternité en éternité (Psaume 90 v.2) se livrant lui-même, volontairement, par amour pour nous, pour le salut des pécheurs tels que nous ?
Il n’y a pas de plus grand amour.
Ami lecteur, amie lectrice, pouvez-vous dire, comme l’apôtre Paul et comme chacun et chacune de ceux et celles qui ont mis leur pleine confiance en Jésus :
« Le Fils de Dieu m’a aimé(e) et s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2 v.20) ?
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