La foi sans œuvres
(Lire Jacques ch.2 v. 14 à 26)
« La foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2 fin du v.26)
Ce verset est souvent mal compris et bien des personnes s’y réfèrent pour proclamer qu’il faut faire des œuvres pour obtenir le salut. Remarquons d’abord que cette déclaration de Jacques ne signifie aucunement que les œuvres sauvent, autrement elle contredirait les enseignements de Paul tels que :
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n'est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2 v.8)
« Ce n’est pas par les œuvres de loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ » (Galates 2 v.16)
« Dieu nous a sauvé, non à cause des œuvres de justice que nous, nous aurions faites, mais selon sa miséricorde…» (Tite 3.5)
Quand Jacques dit que la foi sans les œuvres est morte, il rejoint la pensée du Seigneur Jésus : «Vous les reconnaîtrez à leurs fruits… Tout bon arbre produit des bons fruits, mais l’arbre mauvais produit des mauvais fruits. Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits, ni un arbre mauvais produire de bons fruits» (Matthieu 7 v.15 à 20 et Luc 6 v.43-44)
Les œuvres sont les fruits de la foi ainsi prouvée aux yeux des hommes, mais Dieu qui connaît nos cœurs jusque dans les moindres recoins, n’a pas besoin de voir nos œuvres pour savoir si nous avons la foi.
Imaginons que je me présente à un architecte en vue d’une embauche, lui déclarant que je suis un excellent dessinateur. L’architecte me demandera que je lui prouve mes talents en lui montrant ce que je sais faire. Dieu, lui, n’a pas besoin de preuve parce qu’il me connaît et sait si j’ai des talents de dessinateur ou non.
La foi intérieure ne peut être vue des hommes que par des œuvres. Nous ne pouvons pas voir l'électricité, mais le fonctionnement d'une lampe ou d'un moteur nous permet d'affirmer la présence du courant dans le fil conducteur.
Quelles œuvres pourrions-nous d’ailleurs faire pour gagner la faveur du Dieu saint ? Toute œuvre aussi bonne, aussi grande, aussi sincère soit-elle ne peut rien ôter au fait que nous sommes pécheurs. Seule, l’Œuvre de Jésus Christ accomplie à la croix sauve le croyant à tout jamais. Il l’a accomplie parfaitement, il n’y a rien à ajouter. Vouloir faire des œuvres pour le salut de son âme, c’est vouloir ajouter à l’Œuvre de Christ, c’est donc considérer son sacrifice comme étant insuffisant.
Quand le gardien de la prison de Philippes demanda à Paul et à Silas : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? », Paul et Silas ne répondirent pas : « Fais ceci ou fais cela » mais : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé ». (Actes 16 v.29 à 31)
CROIRE : voilà la condition pour être sauvé. Ce même apôtre dira plus tard à Tite après avoir rappelé que nous ne sommes pas sauvés sur la base de nos œuvres : « Insiste là-dessus, afin que ceux qui ont cru Dieu s'appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : c'est ce qui est bon et utiles aux hommes » (Tite 3 v.8)
Le croyant doit accomplir des bonnes œuvres, non pas pour son salut, mais pour plaire à son Sauveur et par amour pour son prochain. De telles œuvres sont le fruit de la foi, la foi étant la base du salut.
Citation de "Chaque jour les Écritures" :
Sous prétexte qu'elles n'ont pas de valeur pour le salut (Tite 3 v.5), nous risquons d'en sous-estimer l'importance ... Nous avons au contraire à être « les premiers dans les bonnes œuvres ». Dans un double but : d'abord en vue d'être utiles aux hommes (v. 8), puis afin de ne pas être nous-mêmes sans fruit (v. 14). Ce fruit, le Seigneur se plaît à le produire dans la vie des siens. C'est Lui aussi qui en apprécie la nature. Seule est bonne une œuvre faite pour Lui. En vendant son parfum au profit des pauvres, Marie aurait fait une bonne œuvre aux yeux du monde, mais en le répandant sur les pieds du Seigneur, elle a su faire une bonne œuvre envers Lui (Matthieu 26 v.10).