Les souffrances de Jésus sur la croix
Jésus fut suspendu à la croix pendant six heures (de 9 heures du matin à 3 heures de l’après-midi). Peut-on imaginer les souffrances atroces qu’il subit pendant ces six heures ? Chaque main est clouée sur le poteau horizontal et les pieds sont fixés sur le bois vertical par un seul clou, laissant les genoux légèrement fléchis. Tout le poids du corps repose sur les deux clous plantés dans les mains, ce qui provoque une douleur indicible. Quand le crucifié raidit ses jambes pour soulager la douleur des mains, il provoque un surcroît de souffrance dans ses pieds jusqu'à ce que, relâchant les efforts de ses jambes, il transfère à nouveau le poids du corps sur ses mains.
A ses souffrances physiques s’ajoutent les souffrances morales dues, d’une part, à l’abandon des siens et d’autre part aux insultes et aux moqueries de ceux qui passaient par là. Quelle souffrance pour le cœur du Seigneur qui avait montré et qui montre encore tant d’amour pour eux : « Père, pardonne-leur, dit-il, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23 v.34)
A midi, le ciel s’obscurcit. Les ténèbres couvrent la scène que personne ne peut voir. Seul, abandonné de tous, il boit jusqu’à la lie la coupe de la colère de Dieu contre nos péchés pour lesquels il subit le jugement et la condamnation que nous aurions dû subir pendant l’éternité.
Pendant les six heures, Jésus a souffert cruellement de la part des hommes qui manifestaient ainsi leur haine, leur cruauté et la méchanceté de leur cœur, mais durant les trois heures ténébreuses, de midi à 3 heures de l’après-midi, ses souffrances furent infiniment plus grandes quand il expiait nos nombreux péchés.
Oui tu portas, sainte Victime,
Aux heures sombres de la croix,
Le jugement de notre crime,
Du courroux divin tout le poids.
Tu souffris, ô Jésus, Sauveur, Agneau, Victime !
Ton regard infini sonda l'immense abîme,
Et ton cœur infini, sous ce poids d'un moment,
Porta l'éternité de notre châtiment.
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » s’écria-t-il à la fin de ces 3 heures infiniment douloureuses. Il n’y eut pas de réponse à sa question. Le ciel lui était fermé. En effet, pourquoi ? Rien ne motivait l’abandon de son Dieu. Tout dans sa vie, ses actes, ses paroles n’avait été que perfection.
Pouvez-vous répondre à cette question, cher lecteur, chère lectrice : C’est pour moi, Seigneur, que tu as été abandonné de Dieu, afin que je ne sois jamais abandonné. Le ciel a été fermé pour toi afin qu’il puisse s’ouvrir pour moi ?