Avant d'affronter la crucifixion, sachant que son heure était proche, Jésus se rendit au jardin de Gethsémané. Là, son âme fut saisie de tristesse jusqu'à la mort. Satan profita de son angoisse pour l'attaquer, tentant de le détourner du dessein de Dieu qui datait de toute éternité. Il lui présenta toutes les affres des souffrances terribles et de la mort qu'il allait endurer. Par trois fois, Jésus se jeta à genoux, tombant sur sa face et priant: "Mon Père, s'il était possible que cette coupe passe loin de moi..." (Matthieu 26.39). Il s'agissait de la coupe de la colère de Dieu contre nos péchés qu'il allait expier. Dans sa perfection infinie, Jésus, le Saint et le Juste, ne pouvait désirer boire cette coupe. C'est pourquoi il suppliait son Père: "Abba, Père, toutes choses te sont possibles; fais passer cette coupe loin de moi..." (Marc 14.36). Il rappelle la toute puissance de Dieu à qui rien n'est impossible. Mais son amour pour nous ne pouvait pas laisser passer cette horrible coupe, car la justice du Dieu saint devait s'exécuter.
Imaginons un instant que la coupe soit passée loin de Jésus sans qu'il la boive: quelles conséquences désastreuses !
• Les voeux de son amour n'auraient pas été satisfaits.
• Le Seigneur n'aurait pas eu celle qu'il aimait tant, son Église chérie qu'il introduira bientôt dans son ciel pour
être avec lui durant l'éternité.
• La foi des hommes de l'Ancien Testament tels que Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David... aurait été vaine.
• Et nous, nous serions restés de misérables pécheurs perdus, n'ayant devant nous que la perspective de la
condamnation éternelle.
• Les prophéties de l'Ancien Testament n'auraient été qu'illusions et mensonges.
Non! Ce n'était pas possible que cette coupe passe loin du Seigneur! Dans son obéissance parfaite et par amour pour nous, Jésus ajouta à sa prière: "Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite".
Jésus sortit victorieux de ce dur combat. Il accepta cette coupe que le Père lui présentait et, quelques instants après, il s'offrit volontairement à Dieu pour subir à la croix le châtiment de nos péchés.
La coupe est bue. La justice et la sainteté de Dieu sont satisfaites. Il peut donner libre cours à son amour et pardonner le pécheur repentant et croyant!
A Jésus soient la louange, l'honneur et la gloire maintenant et pendant l'éternité. Amen !
Qui dira, Jésus, la souffrance
Que par amour tu supportas,
Dans ton chemin d'obéissance
Qui conduisit à Golgotha,
Et ton insondable tristesse
Quand tu suppliais, prosterné,
O Cher Sauveur, dans la détresse
Du combat de Gethsémané ?
Anticipant l'heure terrible,
Tu connus l'angoisse et l'effroi,
Demandant, s'il était possible,
Que ceci passât loin de toi.
"Mais que ta volonté soit faite!"
O sublime acceptation
Du Rédempteur que rien n'arrête,
En qui tout est perfection!
Venu pour honorer le Père,
Jusqu'à la mort tu le servis;
En toi seul il put se complaire,
Son bien-aimé humble et soumis.
Nous t'offrons, Seigneur, notre hommage,
Contemplant un tel dévouement;
Nous exaltons d'âge en âge
Ce suprême renoncement.
Hymnes et Cantiques n° 223