Par le premier chapitre du premier livre de la Bible (Genèse 1), Dieu nous permet d'assister au déroulement de son travail de création. Contrairement à nous qui avons besoin de matériaux pour fabriquer quelque chose, il suffit à Dieu de parler pour que tout soit fait à partir de rien. Il dit et la chose se fait.
Le récit de la création, à la fois grandiose et simple, ne répond pas à toutes les questions que l’homme peut se poser, le but de Dieu n’étant pas de satisfaire notre curiosité – nous l’avons rappelé dans le message de la semaine dernière – mais de se révéler à nous dans sa toute puissance et sa grandeur infinie.
Devant cette majestueuse révélation, nous nous sentons bien minuscules déjà aux premières lignes de la Bible, la sainte parole de Dieu.
Si nous méditons ce récit de la création avec humilité et prière, l’Esprit de Dieu nous révèle un mystère préconçu dès l’éternité passée. Jésus a dit : « Sondez les Écritures ... ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 v.39)
Le Christ, sa croix et ses conséquences apparaissent dans toute la Bible, du début à la fin, dans l’Ancien Testament par des ombres et des images. Déjà le 1er chapitre du premier livre nous donne de précieux enseignements sur Christ et son Église, résultat de sa mort à la croix et de sa résurrection.
« Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l’abîme... » (Genèse 1 v.1 & 2)
« la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l’abîme » : N’est-ce pas l’état du monde sans Dieu ? Même s’il profite momentanément des plaisirs du monde, même s’il est rempli de connaissances intellectuelles, pour l’homme qui ne connaît pas Dieu, tout est désolation et vide, il est dans les ténèbres, sans espérance. « Le peuple marchait dans les ténèbres » écrit le prophète Esaïe (Ch.9 v.1) « et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va » dit Jésus. (Jean 12 v.35)
« Et Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut » (v.3)
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui habitaient dans la région de l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. » (Esaïe 9 v.1)
Jésus dit : « Moi, je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jean 8 v.12)
Cette lumière venue dans le monde n’était autre que le Créateur – « Dieu est lumière » (1 Jean 1 v.5) – qui est venu sur la terre sous la forme d’un homme pour nous apporter cette lumière, à nous qui étions ténèbres (Ephésiens 5 v.8) et tous ceux qui, par la foi, l’ont reçu forment l’Eglise. Cette Église que Christ a aimée et pour laquelle il s’est livré lui-même (Éphésiens 5 v.25) et nous voyons, dans le récit de la création, une belle image de Christ et de son Église :
« Et Dieu dit : qu’il y ait des luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour de la nuit, […] pour donner de la lumière sur la terre.
Et il fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires,
le plus grand luminaire pour dominer sur le jour,
et le plus petit luminaire pour dominer sur la nuit ;
et les étoiles.» (Genèse 1 v.14-16)
Le grand luminaire :
Le soleil domine le système planétaire et fournit toute l’énergie nécessaire à la vie sur la terre. Il est le centre de la lumière et tout ce qui gravite autour de lui est éclairé par sa propre lumière.
Le soleil est immuable comme « Jésus Christ est le même, hier, et aujourd'hui, et éternellement. » (Hébreux 13 v.8)
Le petit luminaire :
A l’instar du soleil qui nous parle de Jésus Christ, le Maître de l’univers, la lune qui, la nuit, réfléchit la lumière du soleil nous rappelle l’Eglise. Ce monde obscurci ne voit pas le Christ, comme la terre ne voit pas le soleil la nuit, mais l’Eglise le voit par la foi et elle est appelée à refléter sa lumière sur un monde plongé dans les ténèbres. « Vous êtes la lumière du monde, a dit Jésus. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes... » (Matthieu 5 v.14 & 16). C’est une responsabilité qui lui est confiée. Le monde doit voir les caractères de Christ à travers l’Eglise. Hélas, combien souvent il empêche de voir cette lumière, comme souvent la terre produit des nuages, des brumes et des brouillards qui empêchent de voir la clarté solaire reflétée par la lune.
Les étoiles :
Les innombrables étoiles qui brillent également grâce à la lumière du soleil représentent les rachetés du Seigneur qui doivent refléter, chacun individuellement, les caractères de Christ. « Soyez … des enfants de Dieu irréprochables au milieu d’une génération perverse et corrompue parmi laquelle vous brillez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (Philippiens 2 v.15). Chaque chrétien est différent suivant son caractère, son comportement, sa façon de faire, « car une étoile diffère d'une autre étoile en gloire » (1 Corinthiens 15 v.41) mais chacun doit refléter une ou quelques unes des gloires de Christ. Le nom de chrétien n’est-il pas, d’ailleurs le reflet du nom de Christ ?
Quand Dieu fit sa 1ère promesse à Abram, il lui dit : « Je ferai que ta descendance sera comme la poussière de la terre… ». Il faisait allusion à son peuple terrestre (Israël).
La 2ème fois, Dieu lui dit : « Regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. Telle sera ta descendance ». Il s’agissait, cette fois, du peuple céleste (l’Eglise) et ceci nous est confirmé dans l'épître aux Galates (ch.3 v.29) : « Si vous êtes de Christ, vous êtes donc de la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse ».
Chaque étoile que nous voyons scintiller la nuit dans le ciel représente donc un racheté du Seigneur qui reflète sa lumière dans la nuit de ce monde, chacun différemment.
Voilà donc, dans le tout début du premier livre de la Bible, une merveilleuse image du Seigneur Jésus Christ et du résultat de son œuvre à la croix : son Église, ses rachetés. Et tout au long du livre de Dieu, nous pouvons discerner la Personne merveilleuse de Jésus, dans l’Ancien Testament par des figures ou des ombres, des images ou des prophéties, et dans le Nouveau Testament, dans la réalité : sa naissance, sa vie, sa mort, sa résurrection, son ascension au ciel et ce qu’il est maintenant.
En conclusion, en lisant la Bible, ne cherchons pas à satisfaire notre curiosité ou à combler nos connaissances intellectuelles. Cherchons-y Christ, le seul Sauveur et Seigneur et rendons gloire non seulement au Créateur, mais bien plus au Rédempteur.
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