"Ouf ! disait une jeune dame. On vient tout juste de payer la dernière traite. On s'était laissé prendre sans avoir bien fait nos calculs et c'était à la limite du supportable. Mon mari et moi n'en dormions plus."
Nous savons qu'il existe aussi des personnes auxquelles leurs engagements ne pèsent pas beaucoup. Elles vivent continuellement au-dessus de leurs moyens. L'huissier connaît bien leur adresse et le banquier les surveille ; ce sont des habitués du "découvert".
Bien plus souvent que nous le pensons, des ménages sont inquiets et même angoissés, ne sachant pas comment ils subviendront à leurs besoins jusqu'à la prochaine rentrée d'argent. Ils attendent avec impatience la prochaine paye qui sera engloutie en quelques jours par les dettes.
Si nous pensons à la dette morale de l'homme vis-à-vis de Dieu, ne peut-on pas distinguer aussi les deux mêmes catégories de personnes ?
- Celles qui sentent leur responsabilité devant Dieu, qui n'en dorment plus,
- et celles dont le fardeau de leurs péchés ne pèse pas lourd; elles le laissent s'accroître sans se poser de questions.
Nous craignons que la deuxième catégorie ne soit plus nombreuse que la première.
Mais il existe une troisième classe : elle est composée de gens qui ont d'abord appartenu à la première. Il s'agit de ceux dont la dette morale - ce poids de leur culpabilité qui les accablait - a été payée. Payée par qui ? Non pas par eux-mêmes, ils en auraient été incapables. Un autre a acquitté la dette: Jésus Christ, sur la croix, a payé à leur place l'immense prix qui les a définitivement libérés par la foi en Lui.
Ami, de quelle catégorie faites-vous partie ? Si vous sentez votre responsabilité devant Dieu et que vous êtes angoissé au sujet de votre avenir éternel, sachez que Jésus Christ, le Fils de Dieu, est venu sur la terre il y a deux mille ans pour vous sauver. Sur la croix, par ses souffrances et par sa mort, il a payé devant Dieu le prix de vos péchés. Qu'avez-vous donc à faire ? Rien, si ce n'est croire et l'accepter par la foi.
Imaginez que vous soyez endetté au point de ne plus pouvoir subvenir à vos besoins et à ceux de votre famille, et que quelqu'un qui vous aime paie à votre place toutes vos dettes, ne l'accepteriez-vous pas ? Combien plus quand il s'agit du salut de votre âme ! A moins que votre fierté et votre orgueil ne le refusent. Ce serait alors votre perdition.
Et si cette personne qui vous aime a travaillé d’arrache-pied, se sacrifiant pour payer vos dettes, lui feriez-vous l’affront de refuser ? Combien plus lorsqu’il s’agit de Jésus Christ qui vous aime jusqu’à s’être lui-même offert en sacrifice !
Seigneur, tu courbas la tête :
Tu pris mon faix sur toi.
Et pour acquitter ma dette,
Tu te livras pour moi.
Plus de crime
Qui m’opprime,
Plus de fardeau pour moi !
De courroux la coupe emplie
A débordé pour toi.
Tu la bus jusqu’à la lie,
Elle est vide pour moi.
Ton calice,
Ton supplice
Sont le salut pour moi !
Ta mort effaça ma peine ;
Je suis mort avec toi.
Vainqueur, tu rompis ma chaîne,
Et je vis avec toi.
Ta venue
Sur la nue,
C’est la gloire avec toi !
(Hymnes et Cantiques 173)