La toison de laine
Au temps des Juges, période qui suivit la mort de Josué, le peuple d’Israël était régulièrement attaqué par d’autres peuples ennemis qui pillaient le pays, détruisaient les récoltes et laissaient les Israélites dans une grande misère. Ils criaient alors à l'Éternel qui leur suscitait un juge pour les délivrer. Israël était alors en repos mais, après quelques années, souvent à la mort du juge, le peuple recommençait à faire ce qui déplait à l'Éternel.
Cette fois ce fut le pays de Madian qui attaqua Israël, détruisant toutes les productions, ne laissant ni vivres ni bétail, occupant tout le pays de sorte que les Israélites se réfugiaient dans les crevasses des montagnes ou dans des cavernes. De nouveau, ils crièrent à l'Éternel.
Un jeune homme nommé Gédéon était en train de battre du froment pour le mettre à l’abri de Madian quand l’Ange de l'Éternel lui apparut pour lui annoncer qu’il délivrera Israël de la main de Madian. Mais Gédéon, doutant de sa capacité, voulut savoir si c’était bien Dieu qui lui confiait une tâche aussi importante. Il lui demanda :
« Si tu veux sauver Israël par ma main, comme tu l'as dit, voici, je mets une toison de laine sur l'aire ; si la rosée est sur la toison seule et que la sécheresse soit sur toute la terre, alors je saurai que tu sauveras Israël par ma main, comme tu l'as dit. »
Et il arriva ainsi. Gédéon se leva de bonne heure le lendemain, et il pressa la toison, et en fit sortir la rosée, plein une coupe d'eau.
Et Gédéon dit à Dieu : « Que ta colère ne s'enflamme pas contre moi et je parlerai seulement cette fois ; encore une seule fois, je voudrais faire un autre essai avec la toison ; je te prie, qu'il n'y ait de la sécheresse que sur la toison et que sur toute la terre il y ait de la rosée. »
Et Dieu fit ainsi cette nuit-là ; et la sécheresse fut sur la toison seule et sur toute la terre il y eut de la rosée. (Juges 6 v.37 à 40)
Gédéon manque de confiance. Il demande un signe auquel Dieu répond. Ce n’est pas suffisant : il lui en faut un deuxième !
Imaginons un patron confiant une tâche importante à un de ses employés. Ce dernier lui répond : « Prouvez-moi que vous me confiez cette tâche car je ne me sens pas capable de l’accomplir », quelle sera la réaction du patron ? Probablement confiera-t-il cette mission à un autre.
Pourquoi donc Dieu consent-il à donner à Gédéon ce double signe de la toison ? Parce qu’il est le Dieu de grâce et de patience, mais aussi, il a voulu nous relater cet évènement qui a une belle signification : Comme dans toutes les Écritures qui rendent témoignage de Christ (Jean 5 v.39), cette toison de laine ne nous parle-t-elle pas de Lui ?
La rosée sur la toison et toute la terre sèche :
Durant sa vie ici-bas, Jésus a été la toison couverte de rosée sur une terre desséchée, dans un monde aride où rien ne désaltère l'âme.
A la femme de Samarie, il dit, en désignant l’eau d’un puits : « Quiconque boit de cette eau-ci (l’eau produite par la terre) aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus jamais soif ; mais l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissant en vie éternelle. » (Jean 4 v.13-14)
Jésus Christ était, sur une terre sèche, la rosée venue du ciel et il pouvait crier à tous : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ! Celui qui croit en moi, selon ce qu'a dit l'Écriture, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre » (Jean 6 v.37)
Il a été le rocher qui donnait de l’eau dans le désert. Mais pour donner cette eau, ce rocher a dû être frappé (Exode 17 v.6)
C’est à la croix que le Rocher qui était le Christ (1 Corinthiens 10 v.4) a été frappé, subissant à notre place la colère de Dieu contre nos péchés.
La toison sèche et la rosée sur toute la terre :
Sur la croix, Jésus dit : « J'AI SOIF » (Jean 19 v.28)
Trois mots très courts qui expriment la souffrance intense du Sauveur sur la croix.
« Ma vigueur est desséchée comme un têt, et ma langue est attachée à mon palais » lit-on au Psaume 22 (v.15)
« Je suis las de crier ; mon gosier est desséché... » (Psaume 69 v.3)
Celui qui a désaltéré tant d'âmes assoiffées a soif. Sur la croix, Jésus a été la toison sèche pour que toute la terre puisse être abreuvée de la rosée du ciel.
Pour que nous puissions boire de cette eau désaltérante, il a fallu que la toison soit « pressée », que le rocher soit frappé.
Ami(e), êtes-vous venu(e) à Jésus pour recevoir cette eau qui désaltère l’âme à jamais ? Si non, il est encore temps :
« Que celui qui a soif vienne ;
que celui qui veut prenne gratuitement de l'eau de la vie. »
(Apocalypse 22 v.17)