Jésus dans la tempête
A la demande de Jésus, les disciples traversent, un soir, la mer de Galilée quand tout à coup se lève un grand tourbillon de vent et les vagues se jettent dans la barque, au point qu’elle se remplit déjà. Jésus, à la poupe, dort sur un oreiller. Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, ne te soucies-tu pas que nous périssions ? »
S'étant réveillé, il reprend le vent et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Aussitôt, le vent tombe et il se fait un grand calme. Alors Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n'avez-vous pas de foi ? »
(Marc 4 v.35 à 41 – Luc 8 v.22 à 24)
Un autre soir, Jésus contraint ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, tandis que lui-même renvoie la foule qu’il vient de nourrir avec 5 pains et 2 poissons. Les ayant congédiés, il va sur la montagne pour prier.
Voyant les disciples se tourmenter à ramer, le vent leur étant contraire, vers 3 heures du matin, il vient vers eux, marchant sur la mer. Croyant voir un fantôme, les disciples poussent des cris. Aussitôt, Jésus leur parle disant : « Courage ! c'est moi ; n'ayez pas peur. »
Puis il monte auprès d'eux dans la barque, et le vent tombe. (Marc 6 v.45 à 51)
C’est effrayant de se trouver sur une mer en pleine tempête. Le vent souffle avec une telle force que les vagues désordonnées font vaciller le bateau dans tous les sens de sorte que l’on ne trouve plus aucune stabilité. On croit se diriger vers le rivage, mais chaque vague nous en éloigne. De plus, il fait nuit, tout est noir.
Quel soulagement quand le vent cesse et quand la mer retrouve son calme ! Quelle paix, quel repos !
Il en est de même pour le chrétien qui traverse la mer agitée de ce monde pour aller à l’autre rive, celle du ciel. Des tempêtes se lèvent et assombrissent nos cœurs. Que d’épreuves ne traversons-nous pas : soucis, remords, maladies, deuils, persécutions dans beaucoup de pays… mais quand on réalise la présence du Seigneur Jésus, tout change. Un poète a écrit : « Près de son cœur, les pleurs mêmes sont doux. »
« Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? » dit-il (Marc 4 v.40) « Courage ! C’est moi ; n’ayez pas peur » (Marc 6 v.50). C’est moi qui ai permis telle ou telle épreuve, telle ou telle difficulté et, même si tu ne le comprends pas maintenant, c’est pour ton bien, car « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8 v.28). Le but des épreuves que le Seigneur permet est de nous rendre plus aptes à son service, plus capables de refléter son image et de nous préparer à la gloire éternelle. Si ardente que soit la flamme, comme pour l’or qui passe au creuset afin d'être affiné, elle ne nous enlèvera que nos scories ; nos intérêts éternels sont en sûreté.
Ne regardons plus à nous-mêmes ni aux vagues qui nous entourent, mais regardons à Celui qui nous aime et qui, du haut des cieux, prie pour nous. Nous ne Le voyons pas corporellement mais, par son Esprit, Il est avec nous, il l’a promis (Matthieu 28 v.20) et il nous dit : « Courage ! C’est moi ; n’ayez pas peur »
Pourquoi crains-tu, mon âme ? Au fort de la souffrance,
Le Seigneur n’est-il pas ton appui, ton soutien ?
Élève en haut les yeux : Il est ta délivrance.
Il ne te laisse pas : mon âme, ne crains rien.
(Hymnes et Cantiques 203/1)
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Histoire d’une famille ayant traversé plusieurs tempêtes
En 1871, les Spafford, une famille chrétienne de Chicago, perdirent brutalement leur fils de quatre ans. La même année, en octobre, un terrible incendie qui ravagea la ville de Chicago les priva de tous leurs biens et les ruina financièrement. Deux années plus tard, la famille décida de partir pour l’Europe. Le jour de l’embarquement, le père fut rappelé à Chicago pour affaire professionnelle urgente. Il laissa donc partir sans lui sa femme et ses quatre filles âgées de 11, 9, 5 et 2 ans. Quelques jours après, le 22 novembre 1873, leur bateau – “Ville du Havre” – entra en collision avec un autre navire, et coula en quelques minutes. Anna Spafford, accrochée à une planche, impuissante, vit ses quatre filles se noyer devant elle. Secourue par l’équipage d’un autre navire elle débarqua au pays de Galles, d’où elle envoya un télégramme à son mari : « Sauvée seule ». Celui-ci décida de la rejoindre en prenant le premier navire en partance pour l'Europe. Un soir, au cours du voyage, le capitaine vint frapper à sa porte pour lui annoncer qu’ils se trouvaient à l'endroit tragique où ses 4 filles périrent. Le père regarda un instant les eaux troubles, puis retourna dans sa cabine et écrivit un poème dont voici le premier couplet transcrit en Français :
Quel repos céleste Jésus, d’être à Toi !
A Toi pour la mort et la vie,
Dans les jours mauvais de chanter avec foi :
Tout est bien, ma paix est infinie!
Quel repos, (quel repos)
Quel repos, (quel repos)
Quel repos, quel céleste repos !
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