Le sujet de la semaine dernière était le “choix à faire maintenant” et le message s’adressait – et s’adresse encore – particulièrement à ceux et celles qui n’ont pas encore mis leur pleine confiance en Jésus, le seul Sauveur. Il se termine par cette invitation pressante de la Parole de Dieu : « Choisis la vie afin que tu vives. » (Deutéronome ch.30 v.19)
Le chrétien aussi a des choix à faire, avec des conséquences heureuses ou malheureuses voire désastreuses suivant que le choix aura été fait pour plaire à Dieu avec la recherche de sa volonté ou pour la satisfaction de soi-même.
Prenons l’exemple de Lot (Genèse 13 v.5 à 13) :
Il était parti avec Abraham, son oncle, vivant dans des tentes. Comme ils étaient riches et possédaient beaucoup de troupeaux, la place n’était pas suffisante pour les deux et il y eut des querelles entre les bergers d’Abraham et ceux de Lot. Abraham dit à Lot : « Qu’il n’y ait pas de dispute entre nous ni entre nos bergers. Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche. »
Quelle aubaine pour Lot ! Alors qu’Abraham aurait pu user d’autorité sur son neveu en exigeant qu’il aille à tel endroit, il lui laisse le choix. L’homme de foi ne fait pas valoir ses droits mais il agit dans un esprit de renoncement, laissant en fait la volonté de Dieu se faire.
Lot a le choix. Mais comment va-t-il l'utiliser ? En demandant à Dieu la direction ? Non ! Il lève les yeux et voit la plaine du Jourdain entièrement arrosée, comme le jardin de l’Eternel, comme le pays d’Egypte (qui représente le monde). Lot choisit le pays facile et y habite, dressant ses tentes jusqu’à Sodome dont les habitants sont méchants et grands pécheurs devant l’Eternel. Souvent comparé au chrétien mondain, Lot, à cause de la convoitise des yeux et de l’orgueil de la vie (1 Jean 2 v.16), descend, glissant la pente progressivement car une fois engagé sur un chemin glissant, il est très difficile de s’arrêter : au début il dresse ses tentes jusqu’à Sodome, puis il habite dans Sodome (Genèse 14 v.12) et enfin nous le voyons assis à la porte de Sodome (Gen.19 v.1). Ceux qui étaient assis aux portes des villes étaient des notables, des personnalités importantes de la ville. Lot est bien installé dans le monde, ayant même des responsabilités, mais il en subit des conséquences bien douloureuses : il est d'abord mêlé à une guerre qui ne le concerne pas et est enlevé, avec ses biens, par les ennemis vainqueurs. C’est Abraham qui le délivrera et, plus tard, c’est aussi par les prières instantes d’Abraham que Lot et sa famille pourront s’enfuir lors de la destruction de Sodome et de Gomorrhe par du soufre et du feu que l’Eternel fera pleuvoir du ciel à cause de la conduite exécrable de leurs habitants.
Il nous faut lire le Nouveau Testament pour savoir que Lot était un homme juste, c’est-à-dire : justifié, rendu juste par la foi. Il tourmentait jour après jour son âme :
« … si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, [Dieu] les a condamnées à une totale destruction, les donnant comme exemple à ceux qui vivraient dans l'impiété ; et s'il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait jour après jour son âme juste à cause de leurs actions iniques), – le Seigneur sait donc délivrer de la tentation les hommes pieux … »
(2 Pierre 2 v.6-9)
Quel contraste avec Abraham qui s’est soumis à la volonté de Dieu en restant dans la montagne plutôt que dans la plaine facile ! Lui aussi a levé les yeux, non pour convoiter, mais parce que Dieu lui a dit : « Lève les yeux et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident ; car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. » (Genèse 13 v.14-15)
Chrétiens, lorsque nous avons un choix à faire, recherchons la volonté de notre Dieu et, même s’il y a des difficultés, levons les yeux et regardons vers l’héritage promis : un héritage incorruptible, sans souillure, inaltérable, conservé pour nous dans les cieux (1 Pierre 1 v.4)
* * *