Certaines personnes ayant reconnu leur culpabilité devant Dieu et croyant au Seigneur Jésus mort pour leurs péchés craignent de perdre leur salut si elles commettent une faute grave ou si, étant tentées, elles retombent dans le péché. Il est bien vrai que si notre salut dépendait de notre marche, nous n’aurions que très peu d’espoir et nous n’oserions pas prétendre être sauvés. Mais, gloire à Dieu ! Notre salut repose sur l’Œuvre de Christ accomplie parfaitement à la croix.
Ecoutez ce que Jésus a dit, et si quelque croyant craignait de perdre son salut, je l’invite à apprendre ces paroles par cœur : « Mes brebis écoutent ma voix, moi je les connais, et elles me suivent ; moi, je leur donne la vie éternelle; elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les arracher de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un. » (Jean 10 v.27 à 29)
Le croyant appartient à celui qui l’a racheté. « sachant que vous avez été rachetés […] non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ... » (1 Pierre 1 v.18)
Comment le Seigneur Jésus pourrait-il se laisser ravir une seule de ses brebis qu’il a rachetée à si grand prix, celui de son sang versé, de sa vie donnée ? Elles ne périront jamais, déclare-t-il, parce qu’il leur a donné la vie éternelle. Puisqu’il parle de vie éternelle, toute possibilité d’y mettre un terme est exclue.
Si, par manque de vigilance, un croyant pèche – à qui cela n’arrive-t-il pas ? – sa conscience en est troublée, la paix et la communion avec son Dieu sont interrompues jusqu’à ce qu’il confesse son péché. Un enfant qui a commis une faute se trouve mal à l’aise devant son père jusqu’à ce qu’il avoue, mais il reste toujours son enfant. Prenons l’exemple de David qui a commis un double péché très grave avec la femme d'Urie et Urie lui-même : adultère et meurtre (2 Samuel 11). Quand il confesse son péché, au Psaume 51 v.12, il dit : « Rends-moi la joie de ton salut ». Il ne dit pas « rends-moi ton salut » puisqu'il l'a toujours, mais il en a perdu la jouissance.
Un croyant qui a péché, ne peut pas se sentir à l'aise devant son Dieu et perd ainsi la jouissance de son salut – et non pas son salut – comme cet enfant fautif perd la jouissance de l’amour paternel, mais il est toujours aimé de son père et restera toujours son enfant.
La brebis rachetée à grand prix par le Seigneur reste dans sa main puissante de laquelle personne ne l'arrachera. Si elle a fauté, Dieu, dans amour et par son Esprit qui habite en elle, travaille son cœur, en le brisant s'il le faut, pour l'amener à confesser son péché. C'est alors que nous avons cette merveilleuse promesse :
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 v.9)
Quelques passages des Ecritures pouvant faire penser à la perte du salut,
s'ils sont mal interprétés ou mal compris :
● Dans l’épître aux Hébreux (ch.10 v.26 à 30) il est écrit : « Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une certaine attente terrible de jugement […] Ne pensez-vous pas qu'il sera jugé digne d'une punition combien plus sévère, celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, et qui a estimé profane le sang de l'alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l'Esprit de grâce ! »
L’épître aux Hébreux, comme son titre l’indique, s’adresse aux Juifs et ces versets cités concernent ceux qui ont entendu l’Evangile, ont professé être chrétiens puis sont revenus au judaïsme, rejetant ainsi Christ et son Œuvre. Dieu n’a pas d’autre moyen de salut à leur offrir. C’est le cas encore aujourd’hui de ceux et celles qui, après avoir entendu l’Evangile se déclarent chrétiens, s’étant peut-être même fait baptiser, mais qui, en réalité, n’ont pas reçu la vie divine par la foi. En fait ils n’ont jamais été sauvés.
● L’apôtre Jean, dans sa 1ère épître (ch.5 v.16 et 17) parle de péché qui mène à la mort. Là aussi une mauvaise compréhension de ses versets peuvent faire penser à la perte possible du salut. Il ne s’agit pas de la mort éternelle, mais de la mort corporelle qui peut faire partie du gouvernement de Dieu envers son enfant suite à un péché. Ce fut le cas pour Ananias et Sapphira qui ont menti à l’Esprit Saint (Actes 5 v.1 à 11). C’était aussi le cas de plusieurs Corinthiens qui prenaient la cène indignement, mangeant et buvant sans distinguer le corps du Seigneur. « C’est pour cela […] qu’un grand nombre sont morts » dit l’apôtre – D’autres versions traduisent par : un grand nombre dorment – (1 Cor.11 v.30). Il s’agit bien de la mort physique provoquée par le gouvernement de Dieu qui reprend et châtie tous ceux qu’il aime (Apocalypse 3 v.19). « Et quand nous sommes jugés, poursuit l’apôtre Paul aux Corinthiens, c’est le Seigneur qui nous discipline, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » (1 Cor. 11 v.32) – le monde qui va vers le jugement et la mort éternelle –.
● Une autre expression employée par le Seigneur Jésus lui-même inquiète certains croyants craignant la perte de leur salut s’ils pêchent contre le Saint Esprit. Jésus dit : « Tout péché, tout blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas pardonné. Et quiconque aura parlé contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque aura parlé contre l'Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir » (Matthieu 12 v.31-32). Le danger est de retirer ces paroles de son contexte. Jésus faisait allusion aux pharisiens qui attribuaient la puissance du Saint Esprit qui était en lui à Beelzebul, le chef des démons. Jésus dit : « …mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir » (Matthieu 12 v.32)
- “Ni dans ce siècle” : il s’agit du siècle pendant lequel cette parole fut prononcée, c’est-à-dire la période de la Loi, puisque Jésus n’était pas encore passé par la mort.
- “ni dans le siècle à venir” : il s’agit du siècle (ou période) qui suivra l’enlèvement de l’Eglise, quand le Seigneur établira son règne sur la terre pendant lequel les méchants mourront chaque matin (Psaume 101 v.8)
Entre ces deux siècles, nous sommes dans la période de la grâce où tout péché confessé est pardonné en vertu de la mort expiatoire du Sauveur : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 v.9)
Ami lecteur, si vous avez reconnu votre état de culpabilité devant Dieu et que vous croyez au Seigneur Jésus mort pour vos fautes et ressuscité pour votre justification (Romains 4 v.25), vous avez la vie éternelle car « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3 v.36). Cette vie éternelle ne peut, en aucune manière, vous être ôtée.
« Mes brebis […] : moi, je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les arracher de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un. » (Jean 10 v.27 à 29)
* * *