Le temps où Marie devait accoucher arriva et elle mit au monde son fils premier-né.
Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche,
parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.
(Luc 2 v.6-7)
Le grand orateur et philosophe romain Cicéron (106 à 43 avant J.C.) a dit un jour : « Quel petit dieu ces juifs doivent avoir, qui leur a départi un si petit pays ! » Qu'aurait-il dit s'il avait connu que ce Dieu s'est manifesté sous la forme d'un petit enfant, dans ce petit pays, dans une petite bourgade et couché dans une crèche en guise de berceau ? Il est même emmailloté, comme de coutume à cette époque, dans des langes qui le serrent et empêchent ses membres de bouger !
Eh bien, ce petit enfant « emmailloté et couché dans une crèche », sous l'apparence de la faiblesse même, est pourtant le grand Dieu d'éternité, créateur de l'univers et de tout ce qui s'y trouve.
Ceux qui sont nés dans la première moitié du 20ème siècle ont connu l’emmaillotement des nouveaux-nés. Ceux-ci étaient enveloppés des pieds jusqu’à la taille avec des langes, tissus de laine ou de coton épais qui maintenaient les jambes immobiles. Cette méthode qui n’est pratiquement plus utilisée en France est encore employée dans plusieurs autres pays. Au temps où Jésus Christ était sur la terre, ce n’était pas des pieds jusqu’à la taille que les bébés étaient emmaillotés, mais jusqu’aux épaules, de sorte qu’ils ne pouvaient bouger ni les bras ni les jambes.
Le prophète Ésaïe avait annoncé plus de 700 ans auparavant : « un enfant
nous est né, un fils nous a été donné » (Esaïe 9 v.6) Remarquons la précision de la Bible qui ne dit pas : "un fils nous est né", car il était Fils de Dieu de toute éternité, « le Fils unique qui est dans le sein du Père » (Jean 1 v.18). « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… » (Jean 3 v.16) mais pour que le Fils unique nous soit donné, il a fallu qu’un enfant naisse : « Dieu a envoyé son Fils, né de femme… » (Galates 4 v.4)
Sans nul doute, il aurait pu apparaître parmi les hommes comme un adulte dans une splendeur éblouissante, sans passer par la naissance, mais alors qu'aurait-on pu penser de son humanité, nécessaire pour qu'il recommence l'histoire de l'homme et présente, du début à la fin (de la naissance à la mort) une vie sur terre sans défaut ni tache ?
Mystère insondable : pour visiter sa créature, Celui que les cieux et les cieux des cieux ne peuvent contenir (1 Rois 8 v.27) se fait homme en naissant de femme et on Le voit petit enfant emmailloté et couché dans une crèche.
Dieu n’a pas voulu que cet événement extraordinaire reste incognito : sa gloire resplendit et un ange proclame la plus grande nouvelle qui ait jamais été annoncée au monde : « Voici je vous annonce une bonne nouvelle, un grand sujet de joie, qui sera pour tout le peuple : Aujourd'hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. En voici pour vous le signe : vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. »
Aussitôt, devant cet incomparable mystère, événement unique dans les chroniques de l’éternité et dans lequel les anges désirent plonger leurs regards (1 Pierre 1 v.12) une multitude d’entre eux éclate en louanges : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (Luc 2 v.14)
▪ Un psaume (une louange) : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts »
▪ une prophétie : « sur la terre, paix »
▪ un évangile (bonne nouvelle) pour tous : « bon plaisir dans les hommes ! »
Comment ne pas être ému en pensant que le Fils de Dieu, Dieu lui-même, est venu sur la terre sous la forme d'un bébé totalement dépendant de sa mère, emmailloté sans pouvoir bouger et couché dans une mangeoire pour le bétail ?
(Adaptation d'un texte du calendrier "Plaire au Seigneur")
A ceux qui banalisent cet événement extraordinaire en installant une “crèche” dans leur foyer et en y plaçant ce qu’on appelle le “p’tit Jésus” souvenez-vous que le vrai Jésus n’est autre que le grand Dieu créateur qui n’a ni commencement ni fin et qui s’est abaissé en prenant lui-même cette condition d’homme pour vous sauver.
Maintenant, Il veut être le Sauveur de tous (1 Timothée 2 v.4).
Plus tard, Il sera le Juge de tous ceux qui L’auront méprisé.
« … le Christ Jésus, étant en forme de Dieu,
n’a pas regardé comme un objet à préserver d'être égal à Dieu,
mais s’est dépouillé lui-même, prenant la forme de serviteur,
étant devenu à la ressemblance des hommes ;
et, trouvé quant à son aspect comme un homme,
il s’est abaissé lui-même,
étant devenu obéissant jusqu’à la mort,
et à la mort de la croix.
C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut
et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou
des êtres célestes, et terrestres, et infernaux,
et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur,
à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2 v.5 à 11)