Dieu a donné la loi par l’intermédiaire de Moïse, cette loi qui prouve l’incapacité de l’homme de la respecter. Maintenant, une nouvelle disposition divine remplace la loi mosaïque : la grâce et la vérité, sans aucun intermédiaire, sont venues en Jésus Christ, Dieu lui-même manifesté en chair. L’évangéliste Jean écrit : « la Parole devint chair et habita au milieu de nous, pleine de grâce et de vérité. » (Jean 1 v.14)
Remarquons que l’Esprit de Dieu parle premièrement de la grâce, puis de la vérité car nous ne pourrions supporter la vérité si la grâce de Dieu n’intervenait pas. Imaginons qu’un médecin déclare la vérité à son patient atteint d’une grave maladie sans lui déclarer l’existence d’un remède : Quel choc pour le pauvre patient !
« La Loi a été donnée par Moïse : la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ »
Cela ne signifie pas que la grâce de Dieu n’est pas intervenue avant la venue de Christ sur la terre, car dans ce cas, l’homme aurait été rejeté dès sa chute en Eden. Jésus Christ est venu en chair, non pas seulement pour “donner” la grâce comme la loi a été “donnée” par Moïse, mais il est lui-même la grâce et la vérité. Il est la grâce et le seul moyen de salut pour tous les hommes depuis Adam jusqu’au dernier qui naîtra. « Il n’y a de salut en aucun autre » (Actes 4 v.12)
Qu’est-ce que la grâce ?
La grâce, c’est l’amour de Dieu s’occupant d’êtres qui ne méritent pas d’être aimés, de ceux qui sont « haïssables pour Dieu » à cause de leur péché (Romains 1v.30). La grâce suppose le mal et ne flatte pas l’homme, car elle ne peut intervenir que s’il y a culpabilité. Si l’homme n’avait pas désobéi, s’il était resté parfait comme quand il a été créé au commencement à l’image et à la ressemblance de Dieu, il n’aurait pas besoin de la grâce.
La grâce de Dieu apporte le pardon et pour qu’il y ait pardon, il faut que justice soit faite, et c’est là que se pose une autre question :
Qu’est-ce que la vérité ?
La vérité est que « Dieu est lumière et il n’y a en lui aucunes ténèbres » (1 Jean 1 v.5). A cause de sa sainteté, il ne peut admettre le mal (Habakuk 1 v.13) et à cause de sa parfaite justice, il se doit de le punir.
La vérité est que l’homme est pécheur et mérite la juste sentence du Dieu juste et saint : « Car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 v.23)
La vérité est que « Dieu est amour » (1 Jean 4 v.8 et 16). Il hait le péché mais il aime le pécheur et à cause de son grand amour, il sauve tout pécheur repentant et croyant.
La grâce et la vérité : deux mots indissociables car si l’on rejette la vérité, la grâce ne peut intervenir et si l’on refuse la grâce, la vérité est rejetée.
Comment Dieu peut-il intervenir en grâce tout en appliquant la vérité ?
Comment peut-il satisfaire à la fois son amour pour le pécheur et sa sainte justice ?
C’est à la croix qu’il faut aller : C’est là que la bonté et la vérité se sont rencontrées et que la justice et la paix se sont entre-baisées (Psaume 85 v.10 ou 11 suivant version)
C’est à la croix que se déploie l’amour de Dieu pour le pécheur en même temps que sa justice tombe sur son Fils unique qui prend sur lui la condamnation que nous méritons tous.
L’amour de Dieu nous a donné Jésus,
Et par Jésus la paix fut faite ;
De la justice satisfaite
Les droits sur nous ne s’exigeront plus.
(Hymnes et cantiques n° 70)
La croix, œuvre unique dans l’éternité passée et future, est et sera le grand sujet de louanges et d’adoration que tous les croyants, d’un seul cœur et en parfaite harmonie chanteront à notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ. Ami lecteur, votre voix sera-t-elle jointe à la nôtre ?
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