Bien que nous ne connaissions pas la date exacte de la naissance de Jésus, Noël nous rappelle qu’il y a environ 2013 ans, un enfant est né à Bethléem dans une étable et a été couché dans une crèche parce qu’il n’y avait pas de place pour lui dans l’hôtellerie. Qui était donc cet enfant ? Nul autre que le Fils de Dieu, le Créateur de toutes choses.
Sept siècles auparavant, sa naissance était prévue par les prophètes : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné… et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Père d’éternité, Prince de paix. »
(Esaïe 9 v.6)
Pourquoi le Fils éternel de Dieu qui n’a ni commencement ni fin, le Créateur tout-puissant, a-t-il voulu descendre ici-bas, se faisant homme parmi les hommes, s’abaissant plus bas que nous en naissant dans l’indigence ? Il a quitté volontairement la gloire du ciel qui l’environnait de toute éternité pour descendre ici-bas sous la forme d’un homme. Pour avoir une faible idée de la grandeur de l’abaissement du Seigneur Jésus – Dieu qui se fait homme – essayons de nous imaginer devenir un ver qui rampe dans terre ou un cafard que l’on hésite pas à écraser. La Parole de Dieu emploie l’expression “s’anéantir”, c’est-à-dire : se réduire à rien. « Le Christ Jésus, lui qui, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais s’est anéanti (traduction littérale : vidé, dépouillé) lui-même, prenant la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes ; il a paru comme un simple homme, il s’est abaissé lui-même… » (Philippiens 2 v.6-8)
Étant le Maître de l’univers parce qu’il en est le créateur, il aurait pu naître dans un palais d’or et être couché dans le plus beau des berceaux garni de draps de satin ; il aurait pu recevoir tous les honneurs qui lui étaient dus en tant que Prince de paix… mais une étable a été son lieu de naissance, une crèche, autrement dit une mangeoire pour bestiaux a été son berceau. Probablement a-t-il eu pour matelas de la paille ou du foin. Quel mystère profond que celui de l’abaissement de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ !
Le ciel a visité la terre :
Emmanuel vient jusqu’à nous.
Dieu se fait homme : ô saint mystère !
Que son peuple adore à genoux !
Amour impossible à comprendre,
Le Fils de Dieu, le Créateur,
Vers nous, pécheurs, voulut descendre
Sous les traits du vrai Serviteur.
Étant le créateur, il disposait de toute la création mais il ne possédait rien lorsqu'il vivait sur cette terre. Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais Jésus n'avait pas de lieu où reposer sa tête. (Luc 9 v.58)
Il a parcouru ici-bas un chemin d’humilité profonde où il fut méprisé, rejeté des hommes, objet de la haine et de la jalousie des chefs religieux. Pourtant, il n’a jamais cessé d’aimer, de soulager, de guérir, de délivrer. A son amour divin, la haine de l’homme a répondu. Et la fin de son chemin ici-bas fut la crucifixion, la mort de la croix.
Là encore, étant le Dieu tout puissant, il aurait pu anéantir tous ceux qui mettaient la main sur lui pour le crucifier. « Penses-tu que je ne puisse pas prier mon Père, et il me fournira à l’instant plus de douze légions d’anges ? » dit-il au disciple qui voulait le défendre. (Une légion comprenait 5 à 6000 soldats). Devant le sanhédrin (tribunal religieux juif) il ne dit rien pour sa défense, alors qu'il aurait pu couvrir de honte ses adversaires. Jésus se livrait volontairement pour être crucifié car il savait que là, sur croix, bien plus grandes que les souffrances que lui infligeaient les hommes cruels poussées par Satan, il allait subir celles du terrible jugement divin que nous méritions tous à cause de nos péchés. Lui, le juste, est mort pour des injustes. « Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3 v.18). Son amour pour nous est plus fort que la mort.
Toute la vie du Seigneur Jésus Christ sur la terre a été une vie d’abaissement :
Il s’est abaissé en naissant dans une étable,
Pour nous, lui qui était riche a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté nous soyons enrichis
(2 Corinthiens 8 v.9)
Plus bas encore il s’est abaissé : jusqu’à la mort, la mort honteuse de la croix.
« … Il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2 v.9-11)
Ce Jésus qui s’est abaissé jusqu’à nous et qui est descendu dans la mort pour payer le prix de nos péchés (car le salaire du péché, c’est la mort – Romains 6 v.23) est ressuscité, il est élevé au-dessus de tous les cieux et un jour, tous ploieront les genoux devant sa Majesté suprême, ceux qui l’auront méprisé pour être jugés et ceux qui auront cru pour L’adorer.
Oui, pour nous enrichir
Du ciel, de toi-même,
Tu daignas t’appauvrir,
Toi, le Dieu suprême.
Gloire au Fils du Très-Haut !
Gloire à toi, saint Agneau !
Reçois de notre cœur
L’amour et l’hommage ;
Qu’il soit, divin Sauveur,
A toi sans partage !
(Hymnes et cantiques n°31)
* * *