A Gibraltar, entre les territoires britanniques et espagnols, se trouve environ 400 mètres de terre n'appartenant à personne, appelée terrain neutre. Il est à craindre que beaucoup soient sur une grande parcelle de terrain neutre, entre ceux qui sont sauvés et ceux qui sont perdus. Ils n'osent pas affirmer être sauvés, et ne veulent pas admettre qu'ils sont perdus. Le diable, ce maître-séducteur, en profite pour les tromper aussi bien sur les bénédictions du croyant que sur les opportunités du pécheur.
Je dois, aussi sérieusement que je le peux, vous mettre en garde contre cette illusion. Il n'y a pas de classe intermédiaire, PAS DE TERRAIN NEUTRE. Les âmes sont soit sauvées, soit perdues.
Peut-être pensez-vous être en mesure de vous déclarer aussi bons, sinon meilleur que la plupart de vos semblables, et pensez-vous que si vous, vous ne pouvez pas aller au ciel, beaucoup d'autres n’auront aucune de chance. Cela est possible, mais il y a une terrifiante éventualité que vous soyez vous-mêmes exclu avec eux.
Supposons qu'un sergent recruteur vienne dans votre ville pour enrôler des soldats. Vingt jeunes hommes sont candidats, et tandis qu'ils attendent le sergent qui va les engager en fonction de leur taille, ils se mesurent les uns par rapport aux autres. L’un d’eux constate qu’il est un peu plus grand qu’un autre.
« J'ai une meilleure chance que vous », dit-il.
Puis il se mesure à un autre et constate de nouveau qu’il est plus grand.
« Eh bien, dit-il, si je ne réussis pas, vous aurez moins de chance que moi ! ».
Il poursuit jusqu'à ce qu'il découvre qu'il est le plus grand du groupe. Le sergent arrive et installe sa toise, et le plus grand du groupe se présente.
« Passez, lui dit le sergent, vous êtes trop petit ».
Il était le plus grand de tous, mais n'était pas à la taille exigée. Sa candidature a été rejetée tout comme celle du plus petit du groupe.
Au chapitre 3 de l’épître aux Romains, nous lisons ces paroles solennelles : « Il n'y a pas de différence, car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » (v.23), et dans ce même chapitre « tout le monde » est déclaré « coupable devant Dieu ». Quoi que vous soyez ou paraissiez devant les hommes, et quelque soit votre comparaison avec d'autres, vous êtes
« COUPABLE DEVANT DIEU »
Vous avez été pesé dans la balance et trouvé léger. Vous n'êtes pas à la hauteur, vous n’atteignez pas à la gloire de Dieu.
Parmi les quelques centaines de personnes à qui j’ai présenté le salut, je n’en ai rencontré qu’une qui eut l'audace de déclarer qu'elle n'avait jamais commis de péchés. Je ne l'ai pas cru à l'époque, et j'ai ensuite appris que cette personne avait été emprisonnée pour avoir tenté d'assassiner son épouse. Combien de péchés supposez-vous qu'il faudrait commettre pour que le ciel lui soit refusé ? Combien de péchés Adam et Eve avaient-ils commis avant d’être chassés hors du jardin d'Eden ? Un seul. SI UN SEUL PÉCHÉ les rendit impropres à demeurer dans le paradis terrestre, ne pensez-vous pas qu’un seul péché rend un homme impropre au paradis céleste ? « Il n'y entrera aucune chose souillée » est-il écrit (Apocalypse 21 v.27). Si vous n’êtes pas plus blanc que neige, vous ne pourrez jamais y entrer.
Vous ne vous sentez pas perdu, oserai-je vous dire. Vous n'êtes pas conscient de votre indignité extrême, et vous vous estimez correct finalement. Permettez-moi de vous rappeler que c'est avec Dieu vous avez affaire, et son estimation à votre égard est vrai, car « Dieu est lumière et qu'il n'y a en lui aucunes ténèbres » (1 Jean 1 v.5). Vous pouvez tromper les autres, et ce qui est pire, vous trompez vous-mêmes, mais vous ne pouvez pas tromper Dieu. C'est pourquoi
LA PREMIÈRE ÉTAPE A LA BÉNÉDICTION
est d'apprendre ce que vous êtes aux yeux de Dieu, et d'accepter Son appréciation sur vous-même et non la vôtre. La première parole de Dieu lors de la création fut : « Que la lumière soit ! » et dans la nouvelle création d'une âme c'est là le premier acte de la grâce. Un homme sale dans l'obscurité peut penser qu'il est propre ; de même un pécheur dont la conscience n'a pas été éclairée peut être satisfait de lui-même. Mais quand Dieu dit : « Que la lumière soit », un Job s'écrie : «Voici, je suis une créature de rien » (Job 39 v.37) et : « J’ai horreur de moi » (Job 42 v.6) ; de même un Esaïe : « Malheur à moi ! » dit-il (Esaïe 6 v.5) ; Simon Pierre se jette aux genoux de Jésus lui disant : « Retire-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur » (Luc 5 v.8), et un Saul de Tarse ne peut que se considérer lui-même comme étant « le premier des pécheurs » (1 Timothée 1 v.15)
Au chapitre 5 de l’épître aux Romains, nous avons une quadruple description de ceux pour qui le Christ est mort :
1) «Lorsque nous étions encore sans force » (v.6a)
2) « Au temps convenable, Christ est mort pour des impies » (v.6b)
3) « Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (v.8)
4) « étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils » (v.10)
Combien la grâce et la vérité brillent merveilleusement ensemble dans cette écriture ! Ici, le mal et le remède certain sont vus ensemble. La culpabilité est entièrement mise à nue, mais c'est à la lumière de la grâce. Le péché est mentionné et en même temps, l'amour qui l’a éloigné. Et si notre vrai caractère est dépeint dans ses couleurs les plus sombres, c'est afin que nous puissions connaître les richesses de la grâce qui veut notre bénédiction, en dépit de tout. Je vous en supplie, n’imitez donc pas les Pharisiens et les docteurs de la loi qui « rejetaient, à leur propre détriment, le dessein de Dieu » (Luc 7 v.30) et ont refusé de prendre la place du pécheur coupable devant Lui. Car si la lumière de la grâce de Dieu ne vous trouve pas et ne vous expose pas dans votre véritable caractère maintenant, soyez certain que la lumière du jugement de Dieu vous trouvera plus tard. Soyez honnête avec votre propre âme et avec Dieu, et reconnaissez de vous-mêmes la vérité solennelle que vous êtes « sans force », « impie », un « pécheur » et un « ennemi » ayant besoin d'être réconcilié avec Dieu.
Si vous refusez d'accepter cette quadruple description comme étant vraie en ce qui vous concerne, vous annulez pour vous-même la valeur salvatrice de la mort du Christ. Christ est mort pour ceux qui ne peuvent en aucun cas se sauver eux-mêmes. C'est pour les pécheurs impies, oui pour ceux qui étaient ennemis de Dieu dans leur esprit, qu’Il a donné sa vie ; si vous n'êtes pas de ceux-la, vous n'avez ni part ni lot dans les bénédictions qui découlent de Sa mort. Un bateau de sauvetage est pour ceux qui se noient, un médecin est pour les malades, et un Sauveur est pour les pécheurs perdus.
Ne faites pas d’erreur. Vous pouvez être décent et moral dans votre vie, juste et honnête dans vos relations avec vos semblables, un bon mari, une femme dévouée, un enfant obéissant, ou un travailleur consciencieux, et cependant ne pas être sauvé. Vous pouvez aller à l'église, ou assister aux réunions chrétiennes avec la plus grande régularité, et pourtant être parmi ceux qui sont sur la chemin large de la perdition. Vous pouvez même être un membre d'église, participant à la sainte cène, un donateur libéral à des causes charitables et religieuses, un moniteur d’école du dimanche, ou un prédicateur, et en même temps être un pécheur perdu sur le chemin de la mort et du jugement éternel.
Ne méprisez pas la Parole qui est honnête en vous avertissant clairement de votre danger. Il est de loin préférable d'être secoué dans votre sécurité charnelle dans ce monde que d'être condamné dans l’autre monde. Pensez à
L'ÉTERNITÉ.
Le temps passe et s’accélère jusqu’au jour où tout ce que les hommes appellent grand et majestueux tombera en poussière : « Dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit strident, les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elles seront brûlées entièrement. » (2 Pierre 3:10). Ce jour-là, vous serez soit assis dans la gloire, soit comparaissant devant le grand trône blanc pour être jugé selon vos œuvres. Vous devez passer l'éternité soit auprès de Dieu avec l'Agneau et tous ses rachetés, soit avec le diable et ses anges dans l'étang de feu.
Rappelez-vous qu’il sera alors trop tard pour échapper. Là il n'y aura plus de Bible pour éclairer de sa lumière bénie la voie de la sécurité ; le message de l'Évangile ne retentira plus ; plus aucun évangéliste n’annoncera le pardon ; il n’y aura plus Christ pour sauver ni son sang pour purifier. Dieu merci ! il n'est pas encore trop tard, mais ne jouez pas avec la grâce présente. Peut-être avez-vous entendu parler du naufrage du navire “Central America”*. Il était dans un mauvais état et une fuite allait le faire sombrer. Un signal de détresse fut alors émis. Le capitaine d’un autre navire qui s’approchait demanda au moyen d’un porte-voix ce qui n’allait pas.
«Nous sommes en mauvais état, et nous allons sombrer : coulée prévue d’ici demain matin », fut la réponse. Mais le capitaine à bord du navire de sauvetage dit :
« Permettez-moi de prendre vos passagers à mon bord maintenant ».
– Coulée d’ici demain matin », telle était la réponse.
Une fois de plus le capitaine s'écria:
«Vous feriez mieux de me laisser vos passagers à bord maintenant »
– Coulée d’ici demain matin », fut de nouveau la réponse.
Environ une heure et demi plus tard, les lumières s’éteignirent ; le navire avec tous ceux qui étaient à bord sombrait dans les profondeurs de la mer.
Le navire “Central América” sombra le 12 sept. 1857 avec 477 passagers à son bord et 101 membres de l’équipage. (source : Wikipédia)
Amis inconvertis, ne dites pas : « demain ! ». C'est maintenant le temps favorable. Aujourd'hui, vous pouvez entrer dans la vie, demain la porte peut être fermée.
QUE DOIS-JE FAIRE POUR ÊTRE SAUVÉ ?
Je m'adresse maintenant à ceux dont les cœurs ont été touchés par tout ce qui a été dit jusqu’à présent. Vous êtes conscient, tout au moins partiellement, de votre besoin, à savoir, la nécessité du pardon de vos péchés. Je serais heureux de penser que certains qui liront cet écrit sont aussi désireux d'avoir la connaissance du pardon qu’une vieille dame à qui j'ai autrefois posé la question :
« Vos péchés sont-ils pardonnés ? ».
Je n'oublierai jamais son regard mélancolique et le sérieux de sa voix tremblante quand elle me répondit :
«Monsieur, je donnerais tout ce que je possède pour le savoir ».
Je compris qu'elle avait depuis longtemps réalisé son besoin de pardon, qu'elle priait et lisait sa Bible et qu’elle allait à l'église, espérant que cela irait bien à la fin. Elle ne connaissait pas la grâce de Dieu, ni la valeur du précieux sang de son Fils. Beaucoup sont dans un état semblable, et c'est à eux que je m’adresse maintenant.
Pour commencer, permettez-moi de vous assurer que le pardon des péchés ne peut être acheté avec de l'argent, ni obtenu par les bonnes œuvres, ni gagné par les larmes et les prières. Que vous ayez passé toute votre vie à lire la Bible et à prier, que vous ayez pleuré sur l’état de votre cœur en versant un océan de larmes de pénitence, que vous ayez donné tous vos biens aux pauvres, et même votre corps pour être brûlé : rien de tout cela n’assurerait le pardon de vos péchés. Non, et j’irai plus loin en disant que si vous pouviez, par quelque moyen que ce soit, obtenir pour vous-mêmes l’ensemble des mérites de tous les saints de Dieu ayant vécu sur la terre, cela n’aurait pas suffisamment de valeur pour ôter un seul des vos péchés.
La parole de Dieu est claire : « C'est le sang qui fait propitiation pour l'âme » (Lévitique 17 v.11). Il n’y a pas et il ne pourrait y avoir de pardon sans expiation, pas de rémission en dehors de la rédemption : « Sans effusion de sang il n'y a PAS DE RÉMISSION » (Hébreux 9 v.22)
N'est-ce pas solennel et humiliant de réaliser que si nous avons le pouvoir presque illimité de commettre des péchés, nous n'avons aucun pouvoir de les expier quand ils sont commis ? Cela ferme la porte à tout l'orgueil humain, et nous contraint à avoir entièrement affaire avec Dieu.
Dieu Lui-même est la source de toute bénédiction pour l'homme perdu et Il veut vous pardonner. Écouter quelques unes de ses paroles :
« En ceci est l'amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu'il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés. » (1 Jean 4 v.10).
Le Fils unique de Dieu vint dans le monde avec cette prédiction donnée par l’ange à Joseph : « Tu appelleras son nom JÉSUS, car c'est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. » (Matthieu 1 v.21).
En parlant de ce qu'Il était sur le point d'accomplir, le Sauveur béni pouvait dire : « Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance qui est versé pour un grand nombre en rémission des péchés. » (Matthieu 26 v.28).
Sur la croix, « Il a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3 v.18) et Sa résurrection le matin du troisième jour est la preuve de l’entière satisfaction de Dieu concernant Sa grande œuvre expiatoire. Ressuscité, le Sauveur – l’Auteur de la rédemption – est apparu à Ses disciples et leur dit : « Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffre, qu'il ressuscite d'entre les morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés soient prêchés en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem » (Luc 24 v.46, 47)
VOICI L’AGNEAU DE DIEU !
Dieu s’est pourvu d’un Agneau ; Il a trouvé une Rançon. L’expiation a été pleinement accomplie et, ayant affaire à un Dieu juste, vous pouvez être pardonné. « Dieu est juste et il justifie celui qui a la foi en Jésus » (Romains 3 v.26). La simple foi en Jésus et en Son sang vous assure la rémission complète et gratuite de vos péchés. « Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 v.7)
Dieu proclame maintenant le pardon des péchés à tous les hommes sous le ciel, moyennant la foi dans le Seigneur Jésus-Christ. Écoutez ce que dit Pierre : « Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit le pardon des péchés » (Actes 10 v.43). Écoutez ce que dit Paul : « Sachez donc, frères, que par lui vous est annoncé le pardon des péchés, et que de tout ce dont vous n'avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui » (Actes 13 v.38, 39). Écoutez ce que dit Jean : « … Tout cela je vous l’ai écrit afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.». «Je vous écris, enfants, parce que les péchés vous sont pardonnés par son nom » (1 Jean 5 v.13 et 2 v.12)
Je vous exhorte donc et vous supplie de recevoir ce pardon en croyant maintenant au Seigneur Jésus-Christ. Puisse de tout votre cœur faire vôtres ces paroles d’un poème anglais :
Sur l'Agneau mon âme se repose,
Aucune langue ne peut décrire son amour.
Tous mes péchés, si grand et si nombreux qu’ils soient,
Dans son sang sont lavés.
Doux repos et douce paix me remplissent,
Douce louange qu’aucune langue ne peut exprimer.
Dieu est satisfait de l’œuvre de Jésus,
Comment ne le serais-je pas ?
Maintenant ma conscience ne me condamne plus,
Car Son propre et précieux sang
Une fois pour toutes m’a lavé et m’a purifié,
M’a purifié aux yeux de Dieu !
Le but de Satan est atteint quand il a réussi à amener des pécheurs, d’une part à mépriser Christ et d’autre part à désespérer de Lui. Dans le premier cas, il a réussi en remplissant le cœur du monde et des choses qui sont dans le monde, en sorte qu’on ne pense plus au Sauveur qui est ainsi négligé par ceux pour qui Il est mort. Dans le deuxième cas, il nous rappelle nos péchés, notre indignité, notre faiblesse dans la foi, nos inconséquences, etc.
Aussi longtemps que nous nous attacherons au monde et à ce qui s’y trouve, aussi longtemps que nous ne penserons pas à notre âme et que n’aurons pour Christ aucune estime, Satan ne mettra jamais de doutes et de crainte dans notre cœur. « Quand l'homme fort, équipé de ses armes, garde sa maison, ses biens sont en sûreté » (Luc 11 v.21). Mais quand l'Esprit de Dieu a touché nos cœurs, nous faisant sentir notre besoin d'un Sauveur, quand nous commençons à diriger nos regards vers le Seigneur Jésus, c’est là que des doutes et des craintes commencent à nous troubler, parce que Satan, voyant notre intérêt pour Christ, fait tout pour que nous désespérions de Lui.
L'Esprit de Dieu place devant nous nos péchés, notre indignité, etc. afin de nous amener au désespoir de nous-mêmes, tandis que Satan utilise ces mêmes procédés dans le but de nous faire désespérer de Christ.
En pensant à moi-même, à tout ce que j'ai fait, ce que j’étais et ce que je suis, je pourrais bien désespérer si un seul iota ou un trait de mon salut dépendait de moi-même ! mais le précieux évangile m'assure qu'Un autre a entrepris et accompli une œuvre immense pour moi. Il m’a aimé, bien que sachant que rien ne pouvait me rendre convenable pour Lui-même ou pour Dieu sinon Sa propre mort et Son sang précieux qui purifie. Tout en moi était si mauvais que je ne méritais rien d’autre que la mort, mais Son amour était si grand qu'Il est mort pour moi !
Les doutes et les craintes proviennent du fait qu’on cherche quelque chose à construire soi-même. Certains recherchent des expériences, d’autres un sentiment de joie et de paix, et d'autres encore recherchent la foi. Ce n’est pas cela regarder simplement et uniquement à CHRIST. C’est en réalité chercher une preuve de salut en soi, au lieu de croire le témoignage de Dieu au sujet de son Fils, et de trouver en Lui l’objet de foi, et non en soi-même.
Mes expériences sont souvent très pauvres : mes sentiments ne sont pas toujours ce que je voudrais qu'ils soient, et ma foi est faible ; mais MON SAUVEUR qui est couronné de gloire et d'honneur à la droite de Dieu est tout à fait digne de la confiance de mon cœur. Je ne peux pas faire confiance en moi, en mes sentiments, ni en ma foi, mais je peux Lui faire confiance : voilà la foi qui sauve. « Quiconque croit en Lui reçoit le pardon des péchés » (Actes 10 v.43) Que Dieu vous donne de réaliser que pour votre salut, vous n’avez rien en vous, tout est en CHRIST.
Beaucoup de croyants ayant connu des moments de joie en regardant à l'amour de Dieu qui a donné son Fils unique, ont aussi des moments de doutes et d’hésitations quand ils regardent à leurs péchés. Quand ils pensent au jour du jugement devant le grand trône blanc, ils tremblent intérieurement, se disant qu’après tout, ils sont coupables.
L'Évangile, c’est-à-dire la bonne nouvelle de la grâce de Dieu, enlève ces craintes, qu'elles soient passagères ou permanentes, car il montre comment tous les péchés du croyant ont été mis de côté à la croix après avoir été expiés par Jésus Christ qui en a subi la condamnation, en sorte que le croyant est placé dans une position où le jugement peut ne jamais l’atteindre.
Je souhaite vous montrer par les Écritures que la question de chaque péché et du jugement a été réglée pour le croyant par le Seigneur Jésus-Christ à la croix, et que, par conséquent, Dieu n’en tiendra jamais compte en ce qui nous concerne, nous qui croyons en Son Fils.
Vous ne pouvez pas avoir la VÉRITABLE PAIX DU CŒUR ni la jouissance de la grâce de Dieu avant que vous ayez compris cela. Une très belle vue sur la baie de Naples se présente aux yeux des touristes depuis le sommet du Vésuve, mais certaines personnes qui en font l’ascension ne bénéficient pas de cette vue. Pourquoi ? Parce que sur ce volcan, on peut entendre d'étranges grondements et ressentir des frémissements de la terre et, du plus profond du sein brûlant de la montagne jaillit une fumée chaude sulfureuse. Les gens doutent de leur sécurité ; leurs pensées sont trop occupées par leur propre danger pour profiter du paysage magnifique ; et je suis sûr que vous ne pouvez pas profiter du magnifique panorama de la grâce et de la gloire divines qui s'étendent dans les Écritures si vous n’êtes pas convaincus que vous êtes vous-mêmes dans un lieu de parfaite sécurité éternelle.
Je me souviens avoir lu la description d’un orage terrible dans les Alpes. L’auteur se trouvait dans l'un des plus beaux sites qu'elle avait jamais vu et l’endroit où elle se trouvait lui permettait de profiter du spectacle impressionnant. Elle était sur une crête de haute montagne dans le calme et la douceur d'un soir d'été, sous un ciel sans nuages, et la tempête sévissait dans la vallée au-dessous d'elle. La foudre semblait écrire d’étranges caractères de feu et le tonnerre grondait produisant une majestueuse mélodie reprise par l’écho des grandes montagnes vêtues de la blancheur des neiges éternelles. Elle était au-dessus de la tempête tandis que les pauvres gens dans la vallée tremblaient probablement pour leur vie et la sécurité de leurs maisons. Elle, était au-dessus de la tempête dans une paix parfaite.
Permettez-moi de vous demander maintenant : êtes-vous au-dessus ou en dessous de la tempête ? Au dessus ou au dessous de la nuée d'orage du jugement de Dieu chargée de tonnerre éternel ? Si vous ne croyez pas en Christ, vous êtes encore dans vos péchés, et vous êtes sous l'orage, car nous lisons : « Celui qui ne croit pas au Fils (de Dieu) ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3 v.36). Croyez-vous au Fils de Dieu ? L’avez-vous reçu par la foi en son nom ?
Je vous invite maintenant à vous tenir par la foi sur les hauteurs ensoleillées de la gloire de la résurrection où votre Sauveur est assis, et à regarder en bas vers la croix pour y voir, loin en dessous de vous, LA TEMPÊTE qui s'est abattue sur Sa tête bénie quand Il a pris votre place sous le jugement divin et la mort. Il était SOUS LA TEMPÊTE. Il a enduré toute sa violence, et Il en est sorti victorieusement et nous met, vous et moi, au-dessus d’elle, à l’abri où aucun coup de la foudre ne pourra jamais nous atteindre.
Le Seigneur Jésus-Christ a porté nos péchés et les a mis de côté.
« Christ est mort pour nos péchés » (1 Corinthiens 15 v.3)
« Il s'est donné lui-même pour nos péchés » (Galates 1 v.4)
« Il a lui-même porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2 v.24)
Il « a été offert une fois pour porter les péchés d’un grand nombre » (Hébreux 9 v.28)
Les péchés d’un grand nombre, et non ceux de tout le monde. L’Écriture ne dit jamais cela. Si quelques passages des Écritures nous disent que Jésus Christ est mort pour tous, qu’il est la propitiation pour le monde entier (1 Jean 2 v.2) c’est pour nous montrer qu’il est disponible pour tous, son œuvre est suffisante pour le monde entier. « Que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie » (Apocalypse 22 v.17). Tous sont invités : aucun n’est exclu. Mais ce sont les péchés des croyants que Christ a portés et pour lesquels il a souffert sur la croix. Son œuvre est suffisante pour le monde entier mais n’est efficace que pour ceux qui croient en Lui.
Le Seigneur Jésus est entré dans l’obscurité profonde dans laquelle aucun œil humain ne pouvait pénétrer ; là, il but la coupe du jugement que nos péchés avaient remplie. Il a traversé trois heures terribles de souffrance dans Son âme, souffrance que nul ne pourrait sonder. Puis, à la fin de ces trois ténébreuses, avant d’entrer dans la mort, il dit :
« TOUT EST ACCOMPLI »
La coupe amère a été bue jusqu'à la lie. La dernière goutte a été vidée. L’œuvre est accomplie, accomplie pour notre salut, accomplie comme Dieu l’a exigé et accomplie comme Christ Seul pouvait le faire. « Tout est accompli » : en grec, un seul mot « TELESTAÏ », celui qu’on écrivait au bas des factures acquittées. Notre immense dette envers Dieu est à jamais payée.
Mais si l'Évangile s’arrêtait à la mort Christ, il ne nous serait pas possible de connaître la paix complète. Une incertitude resterait et notre assurance ne serait pas sans un nuage. Je crois que si tant de personnes converties ne jouissent pas de la paix avec Dieu, c'est parce qu’elles ne sont pas encore allées au-delà de la croix. Ils n'ont jamais vu par la foi
UN SAUVEUR RESSUSCITÉ
La résurrection de Jésus est pourtant le thème principal du témoignage des apôtres. S’il est écrit que Jésus notre Seigneur « a été livré pour nos fautes », il est aussitôt ajouté : « et a été ressuscité pour notre justification » (Romains 4 v.25). Un peu plus loin, il est écrit : « C’est Christ qui est mort, bien plus, qui est aussi ressuscité… » (Romains 8 v.34). Et l’apôtre Paul témoigne de ce qu’il a reçu en écrivant : « Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures, il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures » (1 Corinthiens 15 v.3-4)
La résurrection de Jésus prouve que Dieu est pleinement satisfait de l’œuvre de son Fils. Il a ressuscité Celui qui a tout accompli pour que nos péchés soient ôtés et L’a élevé dans la gloire. La puissance de la mort est brisée, le diable est vaincu.
En Jean 20 v.19, Nous Le voyons venir et se tenir au milieu de ses disciples. Le puissant Sauveur ressuscité revient du combat indicible du Calvaire, marqué de ses récentes blessures ; Il a expiés nos péchés, vaincu tous Ses ennemis, réduit au silence toute voix accusatrice, et maintenant Il dit :
« LA PAIX SOIT AVEC VOUS ! »
La présence de Jésus ressuscité, donc vivant, dissout tous les doutes, bannit toute crainte, rassure chaque cœur et rempli chaque conscience de la paix divine. Cher ami inquiet, considérez ces deux paroles précieuses – l'une des lèvres d'un mourant, et l'autre de celles d'un Sauveur ressuscité – : « Tout est accompli » et « La paix soit avec vous » et serrez-les dans votre cœur. Qu’ils soient l'assurance et le refuge de votre âme pour toujours !
Il y a une autre question que vous vous posez peut-être comme cet homme profondément exercé en son âme et qui s’entretenait avec un ami sur le sujet. Cet ami lui dit :
« Venez maintenant à Jésus, car il s’est chargé de tous les péchés que vous avez commis.
– Oui, j’en suis bien conscient, répondit-il, mais qu'en est-il de moi-même ? Non seulement il y a mes péchés, mais il y a aussi moi-même qui suis naturellement mauvais. Que peut-on peut faire de cela ? »
Je suis sûr que beaucoup de ceux qui liront ces lignes ont découvert, par la grâce, que non seulement ils ont commis des péchés, mais qu'ils ont également une mauvaise nature. Vous avez constaté avec beaucoup de chagrin que « quand je veux pratiquer le bien, le mal est attaché à moi » (Romains 7 v.21). Non seulement vos péchés vous rendent coupables, mais votre nature est mauvaise. Il est important faire la distinction entre LE PÉCHÉ et LES PÉCHÉS. Dans l'Écriture, le principe du mal dans l'homme est appelé LE PÉCHÉ, et les mauvaises actions sont appelés LES PÉCHÉS. L'un est l'arbre et l'autre le fruit. Le péché est l'état naturel de l'homme. Chaque enfant de la race d'Adam est né dans le péché (Psaume 51 v.5) et « nous étions tous par nature des enfants de colère » (Ephésiens 2 v.3) « Le salaire du péché, c'est la mort. » (Romains 6 v.23)
La chair – la nature pécheresse que nous possédons en tant qu'enfant d'Adam – n’a rien de bon en elle. De l’intérieur à l’extérieur, elle est totalement et désespérément mauvaise, si mauvaise que Dieu ne cherche pas à l’améliorer ou à la réparer. Il faut la nouvelle naissance (Jean 3 v.3 à 8) qui fait du croyant « une nouvelle création » (2 Corinthiens 5 v.17)
La nouvelle naissance s’opère par le travail de la grâce dans les âmes. Par l’action de l’Esprit saint et de la Parole de Dieu, celui qui est l’objet de la grâce « naît de nouveau ». Dieu, pour ainsi dire, rejette complètement le vieux matériel, et commence une œuvre entièrement nouvelle. La nécessité de la nouvelle naissance prouve que, dans la chair, c’est-à-dire dans sa nature pécheresse, l’homme est tout à fait impropre à Dieu.
C'est un immense progrès vers la délivrance lorsque nous nous identifions nous-mêmes avec ce que Dieu a opéré en nous. Nous arrivons alors à cette conclusion : « Maintenant, ce n'est plus moi qui produit cela : c'est le péché qui habite en moi. En effet, je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite point de bien » (Romains 7 v.17-18) Celui qui, étant passé par un exercice spirituel, arrive à cette conclusion, juge comme étant péché tout ce qui vient de la chair, de la nature pécheresse. Il se range du côté de Dieu et porte un jugement sur lui-même comme étant dans la chair : « Je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite point de bien »
Celui qui est arrivé à ce point reconnaît la nécessité de la délivrance. Le péché habite en lui et il sait qu’en lui, c’est-à-dire dans sa chair, n'habite rien de bon. Bien que dans son for intérieur il prend plaisir à la loi de Dieu, il réalise son impuissance qui le rend captif de la loi du péché qui est dans ses membres et il ne peut que s’écrier : « Misérable que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7 v.23-24). Il veut être libéré de tout ce qu’il a hérité d'Adam. Dieu merci ! par Jésus-Christ notre Seigneur une telle délivrance est possible, et le croyant peut en jouir.
Le 7ème chapitre de l’épître aux Romains nous donne un aperçu de l'expérience de celui qui est né de nouveau et découvre, au regard de la loi, les terribles conséquences du fait qu’il a hérité de la nature d’Adam. Le 8ème chapitre nous parle de la liberté chrétienne dont jouit celui qui sait ce qu'est être « en Jésus-Christ », et qui a été rendu libre de « la loi du péché et de la mort » par « la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ » (v.2). Je ne veux pas anticiper en parlant de ce grand sujet béni de la délivrance, mais j’aimerais seulement souligner que dans la mort du Christ, la racine (le péché) a été traitée aussi bien que le fruit (les péchés). « Notre vieil homme a été crucifié avec lui » (Romains 6 v.6). Il est d'une très grande importance pour chaque chrétien de savoir que « notre vieil homme » a été totalement jugé devant Dieu. Ni changé ni pardonné, mais entièrement condamné dans la mort du Christ.
« Dieu – ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché – a condamné le péché dans la chair » (Romains 8 v.3). Christ nous a aimés jusqu’à enter dans la mort, là où le péché nous conduisait. Sa mort a mis fin devant Dieu de tout ce que nous étions en tant qu’enfants d'Adam : hommes dans la chair.
D’autre part, nous lisons que « le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6 v.23). Nous avons la vie en Celui qui est ressuscité d'entre les morts. Nous appartenions à la lignée d’Adam qui en était la tête, mais la mort du Christ est, aux yeux de Dieu, la fin de notre histoire en Adam. Un nouveau chef a été pourvu pour nous et, par la grâce divine, nous sommes passés d'Adam à Christ.
Oh, cher croyant, laissez ces vérités merveilleuses entrer dans les profondeurs de votre âme ! Si le Christ a porté mes péchés pour en subir le jugement et la condamnation qu’ils méritaient, si l’enfant d'Adam, l’homme charnel que je suis est mort avec Christ, il ne peut plus y avoir de jugement pour moi. « Il n’y donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Romains 8 v.1). Tout ce qui, en moi, devrait être jugé – mes péchés et ma nature mauvaise qui les ont commis – a été jugé, une fois pour toutes, à la croix. Christ est descendu sous le jugement divin, est entré dans la mort, a été enseveli, et Il est ressuscité.
Victorieux du tombeau, Christ est ressuscité. A jamais vainqueur de la mort, Il est la Vie et cette vie est dans chaque croyant. Par la foi, nous Le voyons ressuscité, élevé au plus haut des cieux, couronné de gloire et assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux. Tandis que par la foi, avec les yeux de notre cœur, émerveillés, nous Le contemplons en L’adorant, le Saint-Esprit nous assure que « comme il est, lui, nous sommes, nous aussi dans ce monde » (1 Jean 4 v.17). Non seulement Christ a pris notre place dans la mort et le jugement, mais Il nous place dans la même position glorieuse que la sienne et la faveur auprès de Dieu dans laquelle Il se trouve est aussi notre faveur : « Il nous a rendus agréables (ou : favorables) dans le Bien-aimé » (Ephésiens 1 v.6)
Nous devrons tous comparaître devant le tribunal de Christ (Romains 14 v.10 et 2 Corinthiens 5 v.10), mais pour le croyant, il n’y aura pas de condamnation ; ce sera un sujet de louange car toute l’histoire de notre vie sera rappelée telle une projection sans coupure du film de notre vie qui renforcera en nous le sentiment inexprimable de la valeur de l'œuvre de Christ dans nos cœurs.
Les versets qui suivent prouvent qu'il n'y aura pas de condamnation pour le croyant :
« Celui qui croit en lui (au Fils de Dieu) n'est pas jugé » (Jean 3 v.18)
Jésus dit : « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean 5 v.24)
« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Romains 8 v.1)
« Qui intentera une accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ! Qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, bien plus, qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ! » (Romains 8 v.33-34)
« En ceci est accompli l'amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement : c'est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. » (1 Jean 4 v.17)
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