Beaucoup de parents et grands parents se disent fiers de leurs enfants qui ont “réussi leur vie”.
« Ayant travaillé dur, j’ai pu payer les études à mes enfants. Mon aînée est dans l’enseignement supérieur ; l’autre a préféré faire des études linguistiques et elle est interprète dans une grande firme à P… ; quant à mon fils, il a préféré la finance : il est directeur d’une banque. Ah ! je suis fière de mes enfants, ils ont réussi leur vie, eux, et je n’ai pas de souci à me faire à leur sujet ! »
Tel est à peu près le langage que me tenait une dame âgée, veuve depuis longtemps et qui a passé une grande partie de sa vie à faire les ménages. Il y a de quoi être satisfait, en effet, de savoir nos enfants en bonne situation sociale, d’autant plus que, depuis plusieurs décennies, on entend beaucoup parler de pénurie d’emploi et de chômage. Des personnes issues d’un milieu modeste arrivées à ce niveau, on peut dire qu’elles ont réussi dans la vie. Si elles gèrent bien leur budget, elles n’ont pas de problème d’argent, peuvent se payer aisément des vacances et se préparer une bonne retraite à l’abri du besoin.
Mais de quelle vie parlons-nous ? L’homme a souvent tendance à s’installer sur la terre et à faire des projets comme si la vie sur cette terre n'avait pas de limite, oubliant que l’esprit de tout homme est dans la main de Dieu. Or pour Dieu qui n’a ni commencement ni fin, et pour qui un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour (Psaume 90 v.4 et 2 Pierre 3 v.8), notre vie n'est qu'une vapeur qui paraît pour un peu de temps et puis disparaît (Jacques 4 v.14). Et après ? Après, c’est l’éternité sans fin… N’est-ce pas à cela que tout être humain doit se préparer maintenant, pendant qu’il est encore en vie sur la terre ?
J’ai proposé à cette dame âgée trois calendriers évangéliques pour offrir à ses trois enfants. « Oh, non ! me dit-elle. Ni Dieu ni la religion ne les intéressent. »
L’Evangile nous parle de plusieurs hommes ayant “réussi dans la vie” mais étant perdus pour l’éternité. Considérons la parabole de l’homme riche que Jésus énonça :
« Le domaine d'un homme riche avait beaucoup rapporté ; et il calculait en lui-même, se disant :
– Que dois-je faire ? car je ne sais pas où amasser mes récoltes. Voici ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands et j'y amasserai tous mes produits et mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour beaucoup d'années ; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère.
Mais Dieu lui dit :
– Insensé ! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, qui l'aura ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche quant à Dieu. » (Luc 12 v.16 à 21)
Dieu ne fait pas de reproche à cet homme parce qu’il est riche. Il n’y a rien de mal à être riche si ce que nous possédons a été gagné honnêtement. De plus cet homme paraît plein de bon sens et prévoyant. Il prévoit la place nécessaire pour engranger sa belle récolte. N'est-ce pas là bien gérer ses affaires ? Il envisage ensuite de se retirer de la vie active pour prendre sa retraite en profitant de ses biens. C’est ce à quoi beaucoup songent, dans ce bas monde : avoir suffisamment de biens pour une retraite bien confortable.
Mais Dieu appelle insensé celui qui s’assure un avenir terrestre sans en connaître la durée ni la fin, et néglige l’essentiel, l’indispensable : son avenir éternel !
Nous souhaitons de tout cœur que chacun de nos lecteurs aient une bonne situation sociale pour vivre confortablement sur cette terre, mais ce que nous souhaitons de manière beaucoup plus intense, c’est qu’ils soient en règle avec Dieu quant à leurs péchés afin qu’ils passent l’éternité dans la maison du Père, avec Jésus, dans un bonheur incomparable à celui que l’on peut trouver sur la terre.
« car que servira-t-il à un homme
s'il gagne le monde entier,
et qu'il fasse la perte de son âme ? »
(Marc 8 v.36)
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