A cette question, nous aurions sans doute des avis différents suivant la personnalité ou le tempérament de l’un ou de l’autre.
Mais pour Dieu qui est saint et dont « les yeux sont trop purs pour voir le mal » (Habakuk 1 v.13) aucun péché n’est moins grave qu’un autre.
« En effet, il n’y a pas de différence, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3 v.23).
Pour Dieu, il n’y a pas de péchés véniels (ceux-ci sont une invention de l’homme) et l’on peut dire que tous les péchés sont mortels puisque la Bible dit clairement que « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6 v.23).
Aucune faute, même la plus petite à nos yeux, ne serait-ce qu’une seule mauvaise pensée, ne peut être admise dans la présence du Dieu trois fois saint.
Sommes-nous donc tous perdus, tous voués à la mort ?
Gloire à Dieu ! Il est juste et saint, il est aussi amour. Il hait le péché mais il aime le pécheur et n’a pas voulu le laisser dans cet état de perdition et de mort. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
A la croix du calvaire, la justice de Dieu a été pleinement satisfaite de sorte qu’il peut pardonner tous nos péchés. La seule condition pour le pécheur est de croire, de recevoir par la foi le pardon divin en vertu des souffrances expiatoires et de la mort de Jésus à la croix.
Tous les pécheurs peuvent-ils être pardonnés ? Oui, sauf ceux qui refusent le pardon en ne croyant pas.
Pour illustrer ce message, voici l’histoire d’un jeune homme qui, au cours d’une grave dispute, perdit complètement son sang-froid. Il saisit une arme et tua son adversaire. Il fut arrêté, jugé et condamné à mort.
Ayant eu une bonne conduite jusque ce jour-là, des parents, amis et connaissances présentèrent des pétitions en sa faveur. Ces requêtes firent réfléchir le tribunal et un jour, un monsieur se rendit à la prison. Quand il entra dans la cellule, le prisonnier crut avoir affaire à un prêtre et s’écria :
« Sors de là ! Je ne veux pas te voir ni t’écouter ! J’en ai assez vu de ton espèce. De la religion, j’en ai assez entendu à la maison.
– Une minute jeune homme, répondit le visiteur. Je vous apporte de bonnes nouvelles. Laissez-moi vous en parler… »
Le prisonnier l’interrompit et, malgré les insistances du visiteur, il laissa éclater sa rage et refusa de l’écouter, menaçant même de le jeter dehors. Le cœur lourd, le visiteur s’en alla.
Quelques minutes plus tard, un gardien s’adressa au condamné :
« Eh, dis-moi donc, sais-tu qui est venu te voir ?
– … ?
– C’est le gouverneur de la province !
– Quoi ? s’exclama le prisonnier, cet homme que j’ai pris pour un prêtre, c’était le gouverneur ?
– C’était bien lui, et il est venu t’apporter la grâce signée sur papier qu’il avait pour toi, dans sa poche, mais tu n’as pas voulu l’écouter !
– Donnez-moi un papier et un stylo » supplia le prisonnier dans son agitation.
Il écrivit à celui qui pouvait lui accorder le pardon pour lui présenter ses excuses, mais il était trop tard. Le gouverneur ne revint plus.
Quand vint le moment de l’exécution, on demanda au condamné s’il avait quelque chose à dire avant de mourir.
« Oui, répondit-il. Dites à tous que ce n’est pas seulement pour mon crime que je meurs, car j’aurais pu vivre. Je meurs parce que j’ai refusé le pardon qui m’était accordé. »
Ami lecteur, vous n’avez sans doute pas commis de crime punissable par la loi de votre pays – quoique si c’était le cas, Dieu vous offrirait son plein pardon – mais sachez que le moindre péché, aussi petit qu’il paraisse à vos yeux, vous empêche de vous tenir dans sa sainte présence et vous barre l’accès au ciel où aucune souillure n’est admise (Apocalypse 21 v.27) si vous n’avez pas accepté le plein pardon que Dieu vous offre en Jésus-Christ dont le sang purifie le croyant de tout péché. (1 Jean 1 v.7)
Refuser un don est une offense pour le donateur. Quand il s’agit du don suprême de Dieu, rien ne peut être plus grave.
Refuseriez-vous le pardon qu’il vous offre maintenant … peut-être pour la dernière fois ?
« Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? »
(Hébreux 2 v.3)
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