Jamais il n’a enfreint un seul des commandements de la Loi divine. Depuis Bethléem où il naquit dans l’indigence jusqu’à la croix de Golgotha, il a offert à Dieu une vie pure et sans tache. Il était parfait, lui qui n'a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n'a pas été trouvé de fraude (1 Pierre 2 v.22)
Et pourtant, jamais homme n’a souffert comme lui a souffert.
Son parcours parmi les hommes
Il a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui (Actes 10 v.38). Combien de fois il a été ému de compassion en voyant les infirmes et les malades qu’il guérissait et en voyant les foules de gens qui étaient las et dispersés, comme des brebis qui n'ont pas de berger. Il frémissait en son esprit et pleurait en constatant les ravages de la mort, conséquence du péché. Combien de fois a-t-il dû souffrir de l’incrédulité de ceux qui l’entouraient. Considérez celui qui a enduré une telle opposition contre lui-même de la part des pécheurs (Hébreux 12 v.3)
Il a été méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur habitué à la souffrance… il a été dédaigné… (Esaïe 53 v.3)
Gethsémané
Comment décrire sa douleur lorsque, dans le jardin de Gethsémané, il anticipait les souffrances indicibles de la croix que Satan lui présentait ? Son angoisse était telle que sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient sur la terre. Se jetant à genoux, il pleurait, suppliant son Père de faire passer cette coupe loin de lui – la coupe de la colère de Dieu contre nos péchés – tout en ajoutant aussitôt : « toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite ». Durant les jours de sa chair, il a présenté, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort (Hébreux 5 v.7) Jésus ne pouvait pas désirer boire cette coupe de la colère divine puisqu’il était sans péché, mais il l’a bue entièrement à la croix par amour pour nous… par amour pour toi, cher lecteur.
Celui qui n’a pas connu le péché a été fait péché pour nous enfin que nous devenions justice en lui .
(2 Corinthiens 5 v.21)
« Crucifie, crucifie-le ! »
Il fut l’objet de fausses accusations et subit toutes les humiliations de la part des hommes poussés par Satan. Il fut frappé, giflé, fouetté, on cracha sur lui, il reçut une couronne d’épines sur la tête… Le peuple réclamait à grands cris la crucifixion de Celui qui n’avait fait que du bien et n’avait dit que la Vérité. Puis, après un semblant de procès, Jésus fut livré pour être crucifié.
La croix
Qui dira la souffrance de Jésus lorsque son corps étaient suspendu à la croix par des clous enfoncés dans ses mains et ses pieds ?
Les deux pieds du crucifié étaient fixés l'un sur l'autre à la verticale par un seul clou de sorte que les genoux étaient légèrement fléchis. L'horrible douleur du supplice de la crucifixion provenait des bras courbés et des genoux fléchis. Quand le crucifié raidissait ses jambes pour soulager la douleur des mains, il provoquait un surcroît de souffrance dans ses pieds jusqu'à ce qu'il transfère à nouveau le poids du corps sur ses mains.
Peut-on rester insensible devant des souffrances aussi atroces que personne ne peut décrire ni imaginer ? Y a-t-il de plus grandes douleurs que celles endurées par Jésus dont le corps était suspendu par trois clous ? A cela s’ajoutaient les souffrances morales que son cœur endurait à cause des injures et des moqueries des passants : « Descends de la croix si tu es le Fils de Dieu ! … Ha, ha ! Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même ! … Il a mis sa confiance en Dieu, qu’il le délivre maintenant ! »
Même les brigands crucifiés de chaque côté de lui l’injuriaient.
Jésus fut six heures sur la croix, de 9 heures du matin à 3 heures de l’après-midi. Durant les trois dernières heures (de midi à 3 heures), le soleil s’obscurcit et il y eut des ténèbres sur tout le pays.
L’abandon à la croix
A ses souffrances physiques et morales, s’ajoutèrent celles, infiniment plus douloureuses encore, de la colère de Dieu contre nos péchés. Dans cette obscurité, personne ne pouvait voir celui qui subissait le jugement divin à notre place. Il était seul. Le ciel était fermé et il n’y eut pas de réponse à son cri de douleur :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Pourquoi ? Rien en lui ne motivait l’abandon de son Dieu. Tout dans sa vie, dans ses actes et ses paroles n’avaient été que perfection. Pourquoi donc ? A cette question, puissiez-vous répondre, cher lecteur, avec foi et de tout votre cœur : « C’est pour moi, Seigneur ! »
Pour chacun d’entre nous, Jésus a été abandonné de Dieu afin que nous, nous le soyons jamais.
En pensant aux souffrances que le Seigneur Jésus a endurées à cause de nous et pour nous, prosternons-nous et adorons.
Pourquoi m’as-tu abandonné ?
Eloï, Eloï, lama sabachtani ?
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Tel fut, ô Jésus, de ta voix forte, le cri
Que tu fis monter vers le ciel pourtant fermé.
Pourquoi, Seigneur, as-tu été abandonné
Alors que, par ton Esprit, David a écrit :
«Je n’ai jamais vu le juste être abandonné» ?
N’es-tu pas, Toi, le seul juste que le monde vit ?
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Aucune réponse ne parvint à ton cri.
Le ciel, lugubre et ténébreux, était fermé.
En plein milieu du jour, il faisait sombre nuit.
Dans cette nuit diurne, aucun ne pouvait voir
Ton visage souffrant ni ton corps déchiré ;
Aucun des êtres humains ne pouvait savoir
A quel point tu souffrais, expiant nos péchés.
Car, de ton Dieu tu as été abandonné
Pour porter tout le poids de mon iniquité.
Toi, le Juste et le Saint qui jamais n’a péché,
Tu payas le grand prix de mes nombreux forfaits !
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
A ce cri douloureux, si nul n’a répondu…
Maintenant je puis dire, avec le cœur touché :
C’est pour moi, oui, pour moi, car tu m’aimes, ô Jésus !
Etienne M.