Jean le Baptiseur prêchait dans le désert de la Judée et disait : « Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché ». […]
Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain venaient vers lui et se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés. […]
Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain, auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; mais Jean lui résistait en disant : « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et c'est toi qui viens à moi ! »
Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d'accomplir toute justice ».
Alors il le laisse faire. Après avoir été baptisé, Jésus remonta aussitôt de l'eau. Et voici, les cieux lui furent ouverts et il vit l'Esprit de Dieu, descendant comme une colombe, venir sur lui. Et voici une voix qui venait des cieux :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir ».
(Matthieu 3 v.1-2, 5-6 et 13-17)
Le baptême que Jean-Baptiste pratiquait était celui de la repentance. Ceux qui se faisaient baptiser confessaient leurs péchés, préparant ainsi le chemin du Seigneur.
Pourquoi donc Jésus se fait-il baptiser ? A-t-il besoin de se repentir ? A-t-il des péchés à confesser ? Certainement pas : Il est le seul juste, le seul pur que la terre ait connu. Il est « saint, exempt de tout mal, sans souillure » (Hébreux 7 v.26), mais dans son abaissement profond, il a voulu se mettre au rang des pécheurs. C’est parce qu’il n’a aucun péché à confesser qu’il est précisé qu’il « remonta aussitôt de l’eau ».
Jésus prend place au milieu des pécheurs repentants, se faisant baptiser comme eux, mais pour qu’il ne soit pas confondu avec eux, le ciel s’ouvre et Dieu déclare :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir ».
En qui Dieu pouvait-il trouver son plaisir ? Au début de la création, lorsqu’il créa l’homme à son image, « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon. » (Genèse 1 v.31). Il pouvait être satisfait de son œuvre parfaite et éprouver du plaisir à la regarder. Mais dès que le péché apparut dans ce monde, où pouvait-il trouver son plaisir ? Déjà au début de l’histoire de l’humanité, au temps de Noé, Dieu fit le constat « que la méchanceté des hommes était grande sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Genèse 6 v.5). Dieu ne peut trouver aucun plaisir dans l’homme dont le cœur est souillé par le péché.
Seul, Jésus, dès l’éternité passée, avant même que la terre apparaisse, « faisait tous les jours ses délices, étant toujours en joie devant lui… » (Proverbes 8 v.30)
Revenons au récit du baptême au Jourdain : Aussitôt Jésus sorti de l’eau, le ciel s’ouvre et cette scène nous place pour la première fois devant le mystère du Dieu unique en trois Personnes :
- Dieu le Fils qui s’est anéanti en prenant la forme d’un homme et s’abaisse encore pour se mettre au rang des pécheurs,
- Dieu le Saint Esprit qui descend sous la forme d’une colombe et vient sur Jésus. (La colombe est le symbole de la pureté et ne peut donc se poser que sur ce qui est pur)
- Dieu le Père qui, pour que cet homme Christ Jésus ne soit pas confondu avec les autres, déclare publiquement qu’il est son Fils bien-aimé :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir ».
Dieu qui est saint ne peut trouver son plaisir qu’en celui qui est pur, sans tache, sans péché et, ô grâce infinie ! il trouve son plaisir en chacun de ceux et celles qui, par la foi en son Fils bien-aimé, a ses péchés lavés dans son sang qui a coulé à la croix.
Ami qui lisez ces lignes, Dieu a-t-il trouvé son plaisir en vous ?
Aujourd’hui encore, il y a de la joie au ciel, devant les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui se repent (Luc 15 v.7 et 10)
A suivre...