Imaginez que ce mot s’adresse à vous, que je vous dise : vous êtes un insensé ! Ce serait très indélicat de ma part et vexant pour vous, n’est-ce pas ? “Insensé” est synonyme de “fou” et je ne permettrais pas de vous insulter de la sorte.
Dans la Bible, Dieu emploie ce mot à plusieurs reprises en parlant de l’homme et même en s’adressant à lui. Et si Dieu qui discerne les pensées et les intentions des cœurs (Hébreux 4 v.12) déclare quelqu’un insensé, cela ne peut être que la vérité.
Qui donc est insensé ?
Les Psaumes 14 et 53 commencent par cette déclaration :
« L’insensé dit en son cœur : Il n’y a pas de Dieu. »
Insensé est en effet celui qui, devant tous les témoignages que Dieu donne de sa puissance – à commencer par la Création –, ferme ses yeux, endurcit son cœur et déclare : « Il n'y a pas de Dieu ».
La Bible dit : « ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste parmi les hommes, car Dieu le leur a manifesté : en effet, depuis la création du monde, ce qu’il y a d’invisible en lui, c’est-à-dire à la fois sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne au moyen de l’intelligence, par les choses créées, si bien qu’ils sont inexcusables » (Romains 1 v.19-20)
Bien que sa conscience lui dise le contraire, l’insensé s’impose à prétendre dans son cœur qu’il n’y a pas de Dieu, parce que Dieu le gêne. Il s’efforce donc à se persuader qu’il n’existe pas et préfère s’expliquer ce qui le dépasse par des théories insensées et sans fondement. Il ne veut pas entendre parler d’un Dieu qui lui fait peur parce qu’il sait qu’un jour il aura affaire à Lui… Et pourtant, s’il voulait L’écouter, il saurait que ce Dieu qui l’effraie l’aime jusqu’à avoir donné son Fils unique pour qu’en croyant en Lui, il ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3 v.16).
Un autre insensé est mentionné par le Seigneur, celui de la parabole de l’homme riche :
« Le domaine d'un homme riche avait beaucoup rapporté ; et il calculait en lui-même, se disant :
– Que dois-je faire ? car je ne sais pas où amasser mes récoltes.
Voici ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands et j'y amasserai tous mes produits et mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour beaucoup d'années ; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère.
Mais Dieu lui dit :
– Insensé ! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, qui l'aura ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche quant à Dieu. » (Luc 12 v.16 à 21)
« Insensé ! » dit Dieu.
A qui s'adresse-t-il ainsi ? A un homme qui paraît pourtant plein de bon sens et prévoyant. Il prévoit la place nécessaire pour engranger sa belle récolte. Il abat ses greniers pour en bâtir de plus grands. N'est-ce pas là bien gérer ses affaires ? Il envisage ensuite de se retirer de la vie active pour prendre sa retraite en profitant de ses biens. C’est ce à quoi beaucoup songent, dans ce bas monde : avoir suffisamment de biens pour avoir une retraite bien confortable.
Sagesse ? Prévoyance ? Pas du tout ! Cet homme s’assure un avenir terrestre sans en connaître la durée ni la fin et néglige l’essentiel, l’indispensable : son avenir éternel !
Et voici que soudain Dieu met fin à tous ces projets. Qu'emporte cet homme dans l'au-delà ? Rien.
“Nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter”
(1 Timothée 6. 7). Il a amassé des trésors pour lui-même, et il a complètement négligé ce qu'il avait de plus précieux : son âme !
« Quel profit y aura-t-il à un homme s'il gagne le monde entier et fait la perte de son âme ? » (Marc 8 v.36)
Oui, «insensé» est le nom que Dieu donne à cet homme.
Sur combien de tombes cette épitaphe pourrait-elle être inscrite ?
Cette parabole de l'homme riche nous rappelle qu’il n’y a pas que les athées – ceux qui disent en leur cœur : il n’y a pas de Dieu – qui sont nommés “insensé”, mais tous ceux qui vivent sans s’occuper de leur âme immortelle, négligeant leur sort éternel.
Amis chrétiens, souvenons-nous qu’avant notre conversion, « nous aussi, nous étions autrefois insensés… Mais quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva... » (Tite 3 v.3)
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