La semaine dernière, nous citions le Psaume 117 comme étant le chapitre le plus court de la Bible. Savez-vous quel est le verset le plus court ? Il se trouve dans l’Evangile selon Jean, chapitre 11 verset 35 :
Jésus pleura.
C’est une phrase très courte, mais combien riche en signification. Les larmes sont l’expression d’un sentiment profond qu’aucune parole ne pourrait traduire.
Dans quelle circonstance Jésus pleura-t-il ?
C’était à Béthanie, village où habitaient Marie, Marthe, sa sœur et Lazare, leur frère. Lazare mourut. Jésus le sachant vint pour le ressusciter. Il arriva à Béthanie quatre jours après. Quand elles apprirent son arrivée, Marthe puis ensuite Marie vinrent à la rencontre de Jésus et lui dirent :
« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ».
Quand Jésus les vit pleurer, ainsi que les Juifs venus pour les consoler, il frémit dans son esprit et se troubla.
« Où l’avez-vous mis ? » demanda-t-il.
« Seigneur, viens et vois » lui répondit-on.
Jésus pleura.
Pourquoi Jésus pleura-t-il ? Certainement pas à cause de son ami Lazare, comme le disaient les Juifs, car il savait qu’il allait le ressusciter et le rendre à ses sœurs. Jésus pleura par sympathie pour ses chers amis et parce qu’il constatait avec douleur les ravages produits par la mort. Il frémit dans son esprit et se troubla, ressentant profondément les conséquences du péché, c’est-à-dire la mort. Il était venu, lui qui est sans péché, pour s’en charger et supporter le jugement de Dieu à notre place.
« Homme de douleur, sachant ce que c’est que la souffrance… Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé… Mais il a été blessé pour nos transgressions, meurtri pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui… » (Esaïe 53)
Jésus a pleuré par compassion avec ceux qu’il aime. N’oublions pas qu’il « est le même, hier, aujourd’hui et éternellement » (Hébreux 13 v.8). Son amour n’a pas changé et aujourd’hui encore, alors qu’il est assis dans les hauts lieux, plus haut que les cieux, se reposant de son œuvre accomplie pour nous à la croix, il sympathise à toutes nos peines et nos souffrances.
Ayant la puissance de la vie en lui, Jésus a ressuscité Lazare par un simple ordre alors que la mort avait déjà commencé son oeuvre de corruption. Par cette même puissance et ce même pouvoir, il donnera un jour l’ordre à tous ceux qui sont morts ayant cru en Lui de ressusciter pour être introduits dans son ciel pour être toujours avec Lui. C’est pourquoi Il nous dit, par la plume de l’apôtre Paul :
« Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui sont morts, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance […] Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu ; puis nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air : et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles. »
(1 Thessaloniciens 4 v.13-18)
En Luc 19 v.41, nous voyons aussi Jésus pleurer lorsqu’il approcha de Jérusalem, la « ville du grand Roi » où il allait donner sa vie. La voyant, il pleura sur elle, sachant le sort qu’allait subir cette ville qui rejetait son Messie qui lui était envoyé alors que si souvent il avait voulu rassembler ses enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, mais ils ne l’ont pas voulu (Luc 13 v.34). Il en est de même pour le pécheur qui entend l’invitation de Jésus à venir à Lui pour être sauvé et qui refuse. Quel douleur pour le cœur du Seigneur qui connaît le terrible sort éternel que subiront les pécheurs non repentants alors qu’il a tout fait pour les amener à Lui, jusqu’à mourir sur la croix !
Nous n'avons relaté que deux circonstances rapportées par les Évangiles où Jésus pleura, mais nul doute qu'il a souvent verser beaucoup de larmes. Le Psaume 126 nous dit :
«Il va en pleurant, portant la semence qu'il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes.»
Tel fut le travail de Jésus ici-bas : il a parcouru en pleurant son chemin vers la croix où il mourut. «Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits» (Jean 12 v.24). Il paraîtra bientôt avec joie chargé du fruit du travail de son âme : ses rachetés, comme ses gerbes précieuses serrées contre son coeur.
Ami lecteur, êtes-vous la cause des pleurs du Seigneur Jésus parce que vous êtes encore dans vos fautes et vos péchés ?
Ou êtes-vous son sujet de joie parce qu'il vous a racheté au prix de sa vie donnée pour vous ?
Aujourd'hui encore, il y a de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent. (Luc 15 v.7)
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