Est-ce le titre d’un roman de la comtesse de Ségur devenu un proverbe ou est-ce un proverbe que la comtesse a pris pour intituler son roman ?
Quoiqu’il en soit, cette expression signifiant que la joie succède souvent à la tristesse, le bonheur au malheur, peut donner de l’espoir à celui ou celle qui traverse des difficultés. Malheureusement, cela ne se vérifie pas toujours.
Mais si les proverbes humains sont aléatoires, la Parole de Dieu est sure et véritable. Je pense à deux faits relatés dans la Bible sur lesquels le croyant peut s’appuyer avec certitude.
L’eau changée en vin (Jean 2 v.1 à 10)
A Cana en Galilée, il y eut une noce à laquelle Jésus fut convié, ainsi que ses disciples. Et le vin vint à manquer. Or il y avait là six bassins de pierre d’une contenance d’environ cent litres chacun. Ils étaient destinés à la purification des Juifs.
Jésus fit remplir d’eau ces bassins, puis il dit aux serviteurs : « Puisez maintenant, et portez-en au maître d'hôtel ». Celui-ci, après avoir goûté l'eau qui était devenue du vin, appela l'époux, et lui dit : « Tout homme sert d’abord le bon vin, et ensuite le moins bon, après qu'on a bien bu ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant ».
Dans la Bible, le vin est l’image de la joie.
La manière de l'homme est de servir « d’abord le bon vin ». Il se hâte dès sa jeunesse de profiter de tout ce que peut offrir la vie.
« Voici de la gaîté et de la joie ! … on mange de la viande et on boit du vin : Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! » (Esaïe 22 v.13). C’est ce que se dit celui qui vit sans Dieu et sans espérance.
Mais ces joies qu’offre le monde sont bien éphémères, car après avoir goûté aux plaisirs du monde qui ne donne que des illusions, avec l'âge, peu à peu, viennent les soucis, les chagrins, le déclin, puis… la mort. Ce qu’on a cru être le meilleur a été pris en premier.
Jésus agit autrement. Il a réservé aux croyants, ses rachetés, des joies éternelles sans comparaison possible avec les vains bonheurs d'ici-bas : la félicité sans fin dans la maison du Père où ils seront toujours avec le Seigneur. (voir Jean 14 v.3 et 1 Thessaloniciens 4 v.17)
« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu » dit Jésus (Matthieu 6 v.33). Nous ne pouvons goûter aux joies spirituelles que dans la mesure où nous avons cherché Dieu que nous avons trouvé justifiant le pécheur repentant et croyant.
Remarquons que les bassins dans lesquels l’eau fut changée en vin étaient destinés à la purification. Nous ne pouvons recevoir la vraie joie que seul Jésus donne qu’en étant purifié de tout péché par son sang qu’il a versé pour nous à la croix. (1 Jean 1, fin du v.7)
Le soir et le matin
En ouvrant la Bible à la première page, nous lisons qu’après chaque étape de la création : « il y eut soir, et il y eut matin». (Genèse 1 v.5, 8, 13, 19, 23, 31).
Pourquoi le soir est-il placé avant le matin, alors que pour nous, la logique serait de le placer après ? Si nous devions raconter notre journée, nous commencerions généralement par le matin pour terminer par le soir, n’est-ce pas ? Dans la Bible, Écriture inspirée de Dieu (2 Timothée 3 v.16), l’ordre des mots n’est pas fortuit. Il évoque le fait que dans les plans de Dieu, la lumière triomphera.
Toute l'histoire de l'humanité est une succession de périodes plus ou moins sombres, l'homme s’éloignant toujours plus de son Créateur, s’enfonçant toujours plus dans l’obscurité du soir. Le soir le plus ténébreux, le plus terrible, est celui où la méchanceté de l’homme a conduit Jésus, le Fils de Dieu à la croix. Quel moment que celui où la nuit a envahi la terre au milieu de la journée pour cacher la scène de la crucifixion du Sauveur du monde ! « Depuis la sixième heure (midi) jusqu’à la neuvième heure (3 heures de l’après-midi) il y eut des ténèbres sur tout le pays » (Matthieu 27 v.45). Mais les ténèbres ont fait place au matin de la résurrection. Dieu, pleinement satisfait du sacrifice de Jésus Christ, l’a ressuscité et l'a fait sortir du tombeau. Ce jour nouveau ouvre la voie à tous ceux qui mettent leur confiance dans le Sauveur pour recevoir le pardon de leurs péchés.
Et maintenant les croyants rachetés par Christ, vivant dans un monde toujours enténébré, attendent un autre matin, un matin sans nuage, celui de la venue de Jésus pour chercher les siens et les introduire dans la maison de son Père, où il n'y aura plus de nuit (Apocalypse 21. 25).
La venue de Jésus « est plus près de nous que lorsque nous avons cru » nous dit l’apôtre Paul ; « la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché » (Romains 13 v.12) et il se trouve des moqueurs disant :
« Sentinelle, à quoi en est la nuit ?
- Le matin vient, et aussi la nuit » répond la sentinelle (Esaïe 21 v.11)
Le matin d’un merveilleux jour sans fin pour les croyants, et aussi la nuit éternelle de ténèbres pour ceux qui refusent de croire.
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Amis, prenons courage !
Bientôt va se lever
Un matin sans nuage :
A l’éternelle plage,
Nous allons arriver.
Nous voguons à pleines voiles,
O chrétiens, peuple des cieux.
L’aube efface les étoiles,
Le jour naît, tout radieux.
Voyez : déjà le rivage
Brille aux rayons du matin ;
Amis, ayons bon courage,
Car le repos est certain !
(H & C n° 201 et 198)
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