C’est le conseil que donnent souvent les psychothérapeutes à leurs patients anxieux ou déprimés après avoir trouvé la cause supposée de leur problème. « Libérez-vous de cette culpabilité ! » disent-ils. Il faudrait se débarrasser des sentiments de honte qui empêchent de vivre en paix avec soi-même. Il est vrai qu’il y a des sentiments de culpabilité qui ne sont pas justifiés, mais quand il s’agit de conséquences de faute, doit-on se déculpabiliser, autrement dit, faire comme si la faute n’avait pas été commise ? « Regardez autour de vous, vous dira-t-on, vous n’êtes pas le premier à faire cela et vous n’êtes pas le dernier ! Alors pourquoi se le reprocher alors que les autres le font ? » et c’est ainsi que l’on arrive à se fabriquer un semblant de paix avec sa conscience, oubliant que Dieu qui voit tout et connaît toute chose, même la plus secrète, est un Dieu saint qui ne peut voir le mal (Habakuk 1 v.13).
La paix avec soi ou avec sa conscience ne change rien quant la position de pécheur devant le Dieu saint. Il faut donc faire la paix avec Dieu qui, lui, ne veut pas la déculpabilisation, bien au contraire : il ne veut qu’aucun périsse mais que tous viennent à la repentance (2 Pierre 2 v.9). « Méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de son long support, ignorant que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Romains 2 v.4). La bonté de Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur est telle qu’il « ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent » (Actes 17 v.30). Qu’est-ce que la repentance si ce n’est la reconnaissance et le regret de nos fautes ?
« Repentez-vous et croyez à l’Evangile »
nous dit-il par la bouche de Jean le baptiseur (Marc 1 v.15). « Repentez-vous » : c’est bien loin de « déculpabilisez-vous ». La condition pour obtenir le pardon divin est d’abord la repentance, c’est-à-dire reconnaître et regretter nos péchés qui nous séparent de Dieu, et la foi, c’est-à-dire croire au Seigneur Jésus qui a payé, à la croix, le prix de nos péchés. L’apôtre Paul insiste sur la repentance envers Dieu et sur la foi en notre Seigneur Jésus Christ (Actes 20 v.21).
Nous le répétons : il y a effectivement des sentiments de culpabilité qui ne sont pas justifiés et dans ce cas, les thérapeutes ont raison de conseiller la déculpabilisation, mais s’il s’agit de faute commise, confessons à Dieu notre état de pécheur. N’écoutons pas la voix de celui qui a dit à nos premiers parents : « Quoi ? Dieu a dit… ? » (Genèse 3 v.1). Il n’a pas changé : il est le meurtrier dès le commencement… menteur et le père du mensonge (Jean 8 v.44) « Quoi, Dieu a dit… ? Mais ce n’est pas si grave… Il passera sur bien des choses… ne te culpabilise pas… » c'est ainsi que le diable chuchote à l’oreille de l’homme pour l’empêcher d’être réconcilié avec Dieu.
Mais si le but de Satan est, en lui faisant croire qu'il doit se déculpabiliser, d’empêcher l’homme d’aller vers Dieu, pour ceux qui se sont repentis et croient à l’Evangile, son but est de les empêcher de jouir de leur paix avec Dieu en plaçant le doute dans leur cœur au sujet du plein pardon divin et de l'assurance du salut. Il est normal que quand un chrétien pèche, il ne jouit plus de la communion avec son Dieu. Le Saint Esprit lui montre alors sa faute pour l’amener à la confesser et à s’en humilier et la Parole de Dieu nous dit que « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 v.9)
Coupable pardonné: c'est ce qui fait du croyant un homme ou une femme ayant la paix avec Dieu. N’est-ce pas ce qui est nécessaire et indispensable pour avoir la paix du cœur ?
Reconnaissons donc que nous sommes pécheurs, méritant la juste condamnation de Dieu, et croyons au Seigneur Jésus qui a subi à notre place le terrible jugement divin, qu'il est mort pour nos péchés.