Jésus dit :
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive. » (Luc 9 v.23)
« Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple. » (Luc 14 v.27)
On entend parfois des personnes traversant des épreuves ou qui sont dans le malheur parler de leur calvaire ou de la croix qu’elles ont à porter. « Il faut bien porter sa croix ! » disent-elles, sous-entendant qu’il faut “mériter” le ciel. En effet, beaucoup estiment que, par un juste retour des choses, ceux qui acceptent leur souffrance avec résignation auront droit au bonheur dans l’autre monde.
La Bible ne dit pas cela du tout. Ce ne sont pas nos souffrances qui nous donnent droit au salut. Ce sont celles de Jésus. Lui seul, sur la croix, a subi le jugement de Dieu à cause de nos péchés : « Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2 v.24). « Il a été blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris…. L’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Esaïe 53 v.5-6)
Que signifie alors l’expression “prendre (ou porter) sa croix” ?
Remarquons d’abord que le Seigneur adresse cette invitation aux disciples, à ceux qui le connaissaient déjà. Et quand il s’adresse aux foules il précise bien qu’il faut “venir après lui”. Elle a donc toute sa valeur pour nous qui le connaissons par la foi, pour les croyants qui ont répondu à son appel : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. » (Matthieu 11 v.28)
La croix n’est pas seulement un emblème de souffrance, mais de mort. Selon la terrible coutume à l’époque où Jésus était sur la terre, le condamné qui portait sa croix jusqu’au lieu de l’exécution proclamait publiquement que, pour le monde, il n’existait déjà plus. Pour un croyant, “prendre sa croix”, c’est vivre ce qu’il est en Jésus : il vit d’une vie nouvelle qu’il a obtenu à sa nouvelle naissance (Jean 3 v.3). Crucifié avec Christ (Galates 2 v.20), il renonce à sa propre volonté. Le monde, le mal, le moi, ne devraient plus avoir d’influence sur lui.
Loin d’être un pénible fardeau dont on se passerait bien, cette croix libératrice est l’instrument de la victoire, l’arme distinctive et la glorieuse bannière du soldat de Jésus Christ.
(adapté du feuillet de calendrier "la Bonne Semence" du 19 mars 2011)
* * *
« …sachant ceci, que notre vieil homme (notre nature pécheresse) a été crucifié avec Christ afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance, pour que nous ne soyons plus asservis au péché. »
(Romains 6 v.6)
« Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi »
(Galates 2 v.20)
« Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché nous vivions pour la justice »
(1 Pierre 2 v.24).
* * *