« Un semeur sortit pour semer.
Et comme il semait, quelques grains tombèrent le long du chemin, furent piétinés et les oiseaux mangèrent tout.
D’autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre. Aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; et, parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils séchèrent, brûlés par le soleil.
D’autres tombèrent parmi les épines ; les épines montèrent et les étouffèrent.
D’autres tombèrent dans la bonne terre et produisirent du fruit au centuple. »
Cette parabole fut adressée par le Seigneur Jésus à la foule qui l’entourait et il en donna l’explication à ses disciples :
« La semence, c’est la Parole de Dieu.
Ceux qui sont le long du chemin sont ceux qui entendent la Parole ; ensuite vient le diable qui ôte de leur cœur la Parole, de peur qu’ils ne croient et soient sauvés.
Et ceux qui sont sur les terrains rocailleux, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la Parole, la reçoivent avec joie ; ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps et, au moment de l’épreuve, ils se retirent.
Ce qui est tombé au milieu des épines, ce sont ceux qui ont entendu la Parole ; mais les soucis du monde, la tromperie des richesses et les autres convoitises étouffent la Parole, et elle est sans fruit.
Ce qui est dans la bonne terre, ce sont tous ceux qui, après avoir entendu la Parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience. »
(Évangiles selon Matthieu ch.13, Marc ch.4 et Luc ch.8)
Ami lecteur, vous qui avez entendu probablement plus d’une fois la Parole de Dieu, comment l’avez-vous reçue ? Cela dépend de l’état de votre cœur.
Est-il comme le sol battu du chemin devenu dur à cause du monde qui passe et repasse ? Alors Satan, l’ennemi de Dieu et des hommes, se hâte de vous faire oublier ce que vous avez entendu. Plus vous attendrez, plus votre cœur sera piétiné par le monde et plus il s’endurcira. C’est pourquoi nous réitérons avec force cet appel divin : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur. » (Hébreux 3 v.7 et 15, 4 v.7)
Est-il comme ce terrain rocailleux ? Ah ! il y a bien un peu de terre - quelque sentiments positifs, religieux même - et c’est avec joie que l’on entend la bonne nouvelle du salut : Dieu sauve ! Dieu pardonne ! Quel bonheur ! Mais Dieu sauve et pardonne qui ? Certainement pas les gens qui se croient justes n’étant pas convaincus de péché. Jésus n’est pas venu appeler des justes (qui se croient justes) mais des pécheurs à la repentance (Luc 5 v.31).
Sur le terrain rocailleux, la terre n’est pas suffisante pour être travaillée par la conviction de péché et le besoin d’être sauvé. Ainsi, la Parole de Dieu n’a pas où prendre racine, et dès que survient une épreuve, que ce soit une tentation, une moquerie ou une persécution, l’enthousiasme disparaît, l’apparence de la foi s’évanouit.
Ou votre cœur est-il comme cet endroit rempli d’épines ? Là, il n’est plus parlé de joie : le cœur est trop occupé par les soucis, l’argent, les convoitises, les plaisirs…
Ce terrain est meilleur que la rocaille car il y a suffisamment de terre pour que les mauvaises herbes y poussent.
Essayez de semer des bonnes graines sur une terre remplie de ronces, de chardons, d’orties ou de toutes sortes de mauvaises herbes : vous verrez peut-être apparaître quelques germes mais ils n’arriveront jamais à maturité car, étant étouffés par les épines, ils n’auront pas la lumière.
Il en est de même pour la Parole semée dans un cœur enténébré par les choses du monde.
Pour que la semence porte du fruit, il faut un terrain préparé, défriché, labouré, travaillé.
Pour que la Parole de Dieu porte du fruit, il faut un cœur travaillé par la conviction de péché qui produit la repentance, un cœur débarrassé des mauvaises herbes telles que les soucis, l’amour de l’argent, les convoitises… Cela ne veut pas dire que nous ne devons nous soucier de rien ou que nous ne devons pas avoir d’argent, mais si le cœur en est rempli, la semence divine ne produira pas de fruit. « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus » a dit Jésus (Matthieu 6 v.33)
Ne pensons pas que cette parabole du Semeur ne soit adressée qu’à ceux qui ne sont pas sauvés. Avons-nous remarqué que Jésus l’a énoncée à la foule qui l’entourait et l’a expliquée à ses disciples ? Avons-nous remarqué que Jésus ne parle pas de salut, mais de fruit. Un chrétien sauvé par la foi peut ne pas produire de fruit si son cœur est rempli de mauvaises herbes. Il peut écouter une prédication ou lire la Parole de Dieu et oublier aussitôt parce que son cœur est occupé de beaucoup d’autres choses.
C’est pourquoi Jésus termine l’explication de la parabole à ses disciples en leur disant : « Prenez garde à ce que vous entendez » (Marc 4 v.24). « Prenez donc garde à la manière dont vous entendez » (Luc 8 v.18)
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« Ainsi, mes frères bien-aimés, que chacun soit prompt à écouter…
… rejetant toute saleté et tout débordement de méchanceté, recevez avec douceur la Parole implantée (bien enracinée dans la bonne terre), qui a la puissance de sauver vos âmes.
Seulement, mettez la Parole en pratique, et ne vous contentez pas de l’écouter, vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car si quelqu’un écoute la Parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui observe son visage naturel dans un miroir : il s’est observé lui-même, s’en est allé, et aussitôt il a oublié comment il était. Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son activité. »
(Jacques 1 v.19 à 25)