Tout au début du livre de la Genèse (chap. 1 v.3), Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Cette lumière existait de toute éternité, puisque « Dieu est lumière » (1 Jean 1 v.5), mais le Créateur a voulu éclairer la terre qui « était alors informe et vide, et il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme ».
Ce récit grandiose de la création peut faire l’objet d’études physiques, scientifiques ou astronomiques ; celles-ci peuvent aider à effleurer quelque peu l’immense grandeur et la toute puissance du Dieu créateur, mais combien il est plus profitable à nos âmes d’en chercher l’application spirituelle.
Jean commence son Évangile par nous présenter Jésus comme étant la Parole (l’expression même de la pensée de Dieu) qui était auprès de Dieu et qui était Dieu. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
De même que, lors de la création, à la parole de Dieu, la lumière est venue éclairer la terre entourée de ténèbres, Jésus, la lumière, est venu briller dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas comprise. « Le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée » (Matthieu 4 v.16)
Plusieurs fois le Seigneur s’est présenté comme tel :
« Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8 v.12)
« Moi, la lumière, je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne reste pas dans les ténèbres » (Jean 12 v.46)
Mais cette véritable lumière venant dans le monde et qui, pourtant, éclaire tout homme, n’a pas été reçue. Le monde ne l’a pas connu. « Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jean 1 v.12). « Les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; en effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient réprouvées » (Jean 3 v.19-20)
Non seulement Jésus n’a pas été accueilli, il a été aussi rejeté, faussement accusé, frappé, giflé, dépouillé de ses vêtements, on lui a craché au visage, on s’est moqué de lui, on l’a insulté, lui qui n’a fait que le bien, l’homme parfait, sans péché, a été mis au rang des criminels : il a été crucifié. Alors qu’il souffrait atrocement, étant suspendu à la croix par des clous enfoncés dans ses mains et ses pieds, le peuple sans pitié continuait à l’injurier et à se moquer de lui. Une multitude de cœurs plongés dans les ténèbres morales a rejeté la lumière divine et l'a haïe.
Jésus a été six heures sur la croix, de 9 heures du matin à 3 heures de l’après-midi. Les trois premières heures, il souffert physiquement et moralement d’une manière intense de la part de sa créature qu’il aimait au point qu’il implorait le pardon pour elle, mais qui dira les souffrances de son âme quand, les trois heures suivantes, il endurait la sainte et juste colère de Dieu à notre place ? « De midi jusqu’à 3 heures de l’après-midi (au moment le plus clair de la journée) il y eut des ténèbres sur toute la terre » (Matthieu 27 v.45). La lumière resplendissante a été plongée dans les profondeurs des ténèbres de la mort. Qui pourrait comprendre ce fait unique dans les annales de l’éternité alors que la Parole de Dieu nous dit expressément qu’il ne peut y avoir de communion entre la lumière et les ténèbres (2 Corinthiens 6 v.14) ?
A la fin des trois heures de souffrances expiatoires, Jésus s’écria d’une voix forte : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Qui peut comprendre que Dieu, son Dieu dont il était lui-même l’incarnation – Dieu manifesté en chair – ait pu l’abandonner ? Autrement dit, il s'est abandonné lui-même aux coups de la justice divine : Mystère insondable qui ne peut s’expliquer que par son insondable amour pour nous.
« DIEU EST LUMIÈRE » « DIEU EST AMOUR »
(1 Jean 1 v.5) (1 Jean 4 v.9 et 16)
Citations :
Pour celui qui avait toute sa vie marché dans la lumière divine (parce qu’il est la lumière), il ne pouvait y avoir plus grande souffrance que cet abandon, cette colère de Dieu, ces ténèbres. (Calendrier Plaire au Seigneur)
Le ciel a été fermé pour lui afin qu'il puisse s'ouvrir pour nous. (Chaque jour les Ecritures)
Ô lumière ineffable,
Splendeur inaltérable,
Quand de leur Dieu les saints jouiront à jamais !
Bonheur incomparable,
Quand sa face adorable
Resplendira sur eux, dans l’éternelle paix !
Toujours dans la lumière
De la maison du Père !
Toute ombre a disparu devant l’éclat du jour.
Et, bien loin de la terre,
Notre âme tout entière
Goûtera, près de Lui, le repos de l’amour.
(Hymnes et Cantiques n° 167)
Vision de de ce qui sera, donnée à Jean
(Apocalypse 21 v.1 et 23 à 25)
« Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus. Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem…
La cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine, et l’Agneau (Jésus) est sa lampe. Les nations marcheront à sa lumière; et les rois de la terre lui apporteront leur gloire. Ses portes ne seront point fermées de jour : car là, il n’y aura pas de nuit.»