Sur une côte chinoise, au sommet d’une colline dominant l’enclave de Macao, une gigantesque cathédrale avait été érigée par les Portugais. Mais les typhons (cyclones des mers) en eurent raison et, faute d’entretien, cet édifice tomba en ruine. Il ne resta qu’une façade dominée par une croix géante.
La mer, souvent orageuse en ce point de la côte, a provoqué de nombreux naufrages, mais cette croix, facile à repérer, a servi de signal à bien des marins en péril et les a guidés vers le refuge pour leur salut.
Cette cathédrale en ruine est une image saisissante de l’état actuel de la chrétienté. L’édifice symbolise tout le système organisé, hiérarchisé que les hommes ont édifié. Pour puissant et gigantesque qu’il paraisse, il n’est plus qu’une façade. A cause du manque de vigilance des chrétiens, les attaques extérieures ont ruiné cet édifice et Satan a réussi à n’en faire qu’une façade. La Bible compare la chrétienté à une grande maison dans laquelle il y a des vases à honneur et des vases à déshonneur (2 Timothée 2 v.20), c’est-à-dire des chrétiens authentiques et des chrétiens d’apparence.
Pourtant, il reste ce témoignage d’un fait unique dans l’histoire de l’humanité : la croix sur laquelle est mort le Sauveur du monde. La croix visible, malgré tout, de tous les naufragés de la vie, et qui peut, miracle toujours renouvelé, les conduire au rivage du salut.
Il suffit de regarder avec foi vers Celui qui a été crucifié pour nos fautes et ressuscité pour notre justification (Romains 4 v.25). Sur la croix, Jésus s’est chargé des péchés de tous et les a expiés. En subissant le châtiment divin que nous avions mérité, il nous a acquit une rédemption éternelle.
Amis qui désirez être sauvés, ne regardez pas à telle ou telle religion, ni à la chrétienté, ni aux chrétiens ou soi-disant chrétiens, mais regardez à la croix où Christ a souffert et est mort pour vous.
Regarde, âme angoissée, au mourant du Calvaire ;
Regarde à Christ sur la croix élevé !
C'est là qu'est ton Sauveur, contemple-le, mon frère ;
Un seul regard, et sois sauvé !
Regarde et crois !
La vie et le pardon descendent du Calvaire ;
Oh ! Regarde, regarde à la croix !
Pourquoi fut-Il frappé par les foudres divines,
Pourquoi fut-Il sur le bois attaché,
Pourquoi son front sacré fut-il meurtri d’épines,
Sinon pour toi, pour tes péchés ?
Regarde et crois !
Pour lui la mort, pour toi les promesses divines ;
Oh ! Regarde, regarde à la croix !
Tu ne peux effacer toi-même ou par tes larmes
Ton long oubli de la divine loi.
Pour vivre et triompher, il n’est pas d’autres armes
Que l’humble regard de la foi !
Regarde et crois !
Jésus, divin soleil, dissipera tes larmes ;
Oh ! Regarde, regarde à la croix !
Ruben Saillens