Le prophète Esaïe a écrit à l'avance, au sujet du Seigneur Jésus : « Beaucoup ont été stupéfaits en le voyant, tellement son visage était défait, et son aspect différent de celui des fils d’hommes [ . . . ] Il n’a ni forme ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence en lui pour nous le faire désirer. Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleur sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (Esaïe 52 v.14 et 53 v.2-3)
Au Psaume 45 nous lisons : « Tu es le plus beau des fils des hommes ; la grâce coule de tes lèvres »
Ces deux paroles paraissent contradictoires. Les premières, celles écrites par Esaïe le prophète, expriment les pensées du peuple d’Israël quand Jésus est venu les visiter. Il a bien été le méprisé, le délaissé des hommes, le peuple n’a eu pour lui aucune estime. Tandis que le Psaume 45 exprime les paroles des croyants ayant discerné en Jésus le Fils de Dieu venu du ciel.
Jésus a quitté la gloire du ciel où il était de toute éternité, s’abaissant lui-même, prenant la forme d’esclave, fait à la ressemblance des hommes. Il aurait pu venir à nous sous la forme d’un homme attrayant dont la stature aurait imposé autorité et respect. Non, il n’a pas voulu cela. Il est venu dans l’humilité la plus profonde, n’ayant pas d’apparence en lui pour le faire désirer.
Mais contemplons-le à travers les Évangiles, depuis l’humble crèche jusqu’à Golgotha, passant de lieu en lieu faisant du bien, guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance : Tout dans sa marche, dans ses actes, dans ses paroles, tout n’était que perfection : Quelle beauté morale !
Contemplons-le dans le jardin de Gethsémané, puis se dirigeant volontairement vers le lieu de son supplice, dans une parfaite obéissance au Père.
Contemplons-le sur la croix où il était l’objet de la haine des hommes : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’il font ». Quel amour, quelle beauté !
Contemplons maintenant le Ressuscité, élevé au plus haut des cieux, couronné de gloire et d’honneur !
Oui, avec les psalmistes, le croyant peut dire : « Tu es le plus beau des fils des hommes ».
A toi, Jésus, nul n'est semblable,
Car toi seul est la vérité.
Tout dans ta Personne adorable,
Est amour, grandeur et beauté !
(Hymnes et Cantiques 174)