Les dimensions de l’amour divin
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Nous avons rappelé, la semaine dernière, que l’amour de Dieu est plus vaste que tous les océans réunis. Ses dimensions dépassent notre imagination.
Le souhait de l’apôtre Paul était que « nous soyons capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance. » (Ephésiens 3 v.18-19)
La largeur
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. » (Jean 3 v.16)
« Dieu a tant aimé le monde », c’est-à-dire tous les individus qui le composent, hommes, femmes, enfants de tous les temps, de toutes races, de tous pays. Il veut que tous les hommes soient sauvés (1 Timothée 2 v.4), voulant qu'aucun ne périsse, mais que tous viennent à la repentance (1 Pierre 3 v.9). Dieu veut sauver quiconque croit au Seigneur Jésus, autant le brigand condamné à la crucifixion que l’homme le plus respectable.
« …afin que quiconque croit… » : ce mot "quiconque" indique que chacun en particulier est responsable de croire ou non, de recevoir ou non Jésus comme Sauveur.
La longueur
Pour évaluer une longueur il faut connaître ses deux points extrêmes, puis mesurer la distance qui les sépare.
Le point d'origine se perd dans l’éternité passée lorsque Dieu a préparé le plan du salut avant même que n'existe la terre : L’Agneau de Dieu (Christ, victime volontaire) était « préconnu avant la fondation du monde » (1 Pierre 1 v.20).
L'autre point, c'est la gloire future et éternelle promise à tous ses rachetés (Jean 17 v.24).
« Dieu est amour » (1 Jean 4 v.8 et 16) et cet amour date de l’éternité passée et dure jusque dans l’éternité future.
Tu m’as aimé Seigneur, avant que la lumière
Brillât sur l’univers que ta voix a formé,
Et que l’astre du jour, parcourant sa carrière,
Versât la vie à flot sur la nature entière.
Mon Dieu tu m’as aimé ! Mon Dieu tu m’as aimé !
Mon Dieu, tu m’as aimé, quand, sur la croix infâme,
On vit de Jésus-Christ le corps inanimé ;
Quand pour me racheter de l’éternelle flamme,
Ton saint Fils a porté les crimes de mon âme,
Mon Dieu tu m’as aimé ! Mon Dieu tu m’as aimé !
Tu m’aimeras toujours ! Ni Satan, ni le monde,
De cet amour jamais n’arrêteront le cours ;
Où le mal abonda, la grâce surabonde :
A ton amour, ô Dieu, que mon amour réponde,
Toi qui m’aimes toujours, toi qui m’aimes toujours !
Frédéric Chavannes (1803-1893)
La profondeur
Elle suggère l'abîme dans lequel l'homme est tombé loin de Dieu par sa désobéissance.
Cette profondeur parle aussi de l'abaissement profond de Jésus Christ, venu chercher ses créatures perdues. Lui, le Dieu vivant par qui et pour qui tout a été créé (Colossiens 1 v.16), s'est anéanti et s'est abaissé jusqu'à la mort de la croix. « Il s’est anéanti lui-même… il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2 v.8).
« Je suis enfoncé dans une boue profonde, a-t-il dit par la voix prophétique, et il n’y a aucun appui. Je suis entré dans la profondeur des eaux et le courant me submerge. » (Psaume 69 v.13)
La hauteur
C'est la place de gloire que Christ occupe maintenant auprès de Dieu, comme conséquence de son œuvre à la croix. « Dieu l'a élevé très haut et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom » (Philippiens 2 v.9).
La hauteur, c'est aussi la place heureuse qu'il a préparée pour tous ceux qui sont sauvés par sa grâce, par le moyen de la foi.
« Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures, a-t-il dit…. Je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi afin que là où je suis, vous, vous soyez aussi. » (Jean 14 v.2-3)
« Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17 v.24)
Ces dimensions divines dépassent nos capacités humaines, mais son amour pénètre notre cœur.
Amour impossible à comprendre,
Le Fils de Dieu, le Créateur,
Vers nous pêcheurs voulut descendre
Sous les traits d’un vrai serviteur.
Ce grand amour qui s’humilie,
Plus bas encore est descendu :
Le Fils de l’homme offre sa vie
Et meurt pour un monde perdu !
Quel encens rare et sans mélange
T’offriraient les tiens en retour ?
Le parfum de notre louange
N’est-il pas, Jésus, ton amour ?
Henri Rossier (1835-1928)
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