Chrétiens professants
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Délivrés du pays d’Egypte où ils étaient asservis depuis 430 ans, le peuple d’Israël traversa miraculeusement la Mer Rouge à sec pour se trouver dans le désert qu’il devait traverser pour entrer dans le pays de Canaan, la terre promise. Durant les 40 années de traversée, Dieu conduisait le peuple par une colonne de nuée le jour, une colonne de feu pour l’éclairer la nuit (Exode 13 v.21-22). Chaque jour, Il lui envoyait pour nourriture du pain (la manne) venant du ciel et des cailles (Exode 16 v.4 et 11). Pour breuvage, le peuple buvait de l’eau du rocher que Moïse avait frappé de sa verge sur le commandement de l'Éternel. (Exode 17 v.5-6)
Ce récit est rappelé par l’apôtre Paul dans sa 1ère lettre aux Corinthiens (chap.10 v.1 à 5) :
« Frères je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, ils ont tous passé à travers la mer, ils ont tous été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, ils ont tous mangé le même aliment spirituel, ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un Rocher spirituel qui les suivait : et ce Rocher était le Christ. Mais la plupart d’entre eux ne furent pas agréables à Dieu, puisqu’ils périrent dans le désert.
Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples… »
La traversée du désert par le peuple d’Israël nous parle, en figure, de la traversée de ce monde vers le pays promis : le ciel où Jésus nous a préparé une place pour être toujours avec lui (Jean 14 v.2 et 3). Ce récit nous est donné pour montrer – l’apôtre Paul le confirme – que Dieu ne prend pas plaisir en ceux qui pensent avoir accès au paradis parce qu’ils sont baptisés, parce qu’ils assistent aux offices religieux, profitant de l’enseignement de la parole de Dieu, etc.
La traversée de la Mer Rouge, appelée "baptême pour Moïse" est une image ou un symbole de la mort avec Christ et de la résurrection. Il est évident qu’un symbole ne peut pas sauver ni donner le droit d’entrer au ciel.
Durant les 40 années de la traversée du désert tous les enfants d’Israël ont été nourris par la manne, symbole de la Parole de Dieu, tous ont été abreuvés par l’eau sortant du rocher qui parle de Christ, la source des eaux vivifiantes. Mais Dieu n’a pas pris plaisir en la plupart d’entre eux qui périrent dans le désert, ne pouvant entrer dans la terre promise. Pourquoi donc ? Parce que la plupart d’entre eux ont profité des bienfaits de Dieu sans reconnaissance (ils murmuraient) et sans foi.
N’en n’est-il pas de même aujourd’hui ? Beaucoup pratiquent une vie religieuse, assistant aux offices, écoutant la Parole de Dieu, participant à la cène ou à l’eucharistie… mais tous ont-ils la foi ? Ont-ils reconnu et confessé leur culpabilité devant Dieu et connaissent-ils personnellement Jésus comme leur Sauveur et Seigneur ?
Lorsque Jésus viendra enlever son Église de ce monde pour l’introduire dans le ciel, beaucoup crieront :
« Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! »
― Je ne sais d’où vous êtes, leur dira le Seigneur
― Nous avons mangé (la manne) et bu (de l’eau du rocher) en ta présence, et tu as enseigné dans nos rues.
― Je vous le dis : je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité » (Luc 13 v.25 à 27)
Cher lecteur, chère lectrice, avez-vous été baptisé(e) ? Cela vous donne le nom de chrétien, vous introduit dans la sphère de la chrétienté professante, mais ne vous donne pas le droit d’entrée au ciel.
Ni le baptême, ni la participation à la cène ou à l’eucharistie, qui sont des symboles, ni l’assistance aux offices religieux ne vous donnent le droit d’entrée au ciel.
Que faut-il donc pour être agréable à Dieu et être accepté dans sa céleste patrie ?
« Sans la foi, il est impossible de lui être agréable » (Hébreux 11 v.6)
« La foi au Fils de Dieu qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2 v.20)
Le seul moyen de plaire à Dieu et d’être reçu dans son ciel de gloire est de croire au Seigneur Jésus qui a pris sur lui, à la croix, le jugement et la condamnation que nous méritions tous, à cause de nos péchés.
« Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Actes 16 v.31)
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Dans le presbytère d’un petit village, vivait une femme honnête, respectable et par-dessus tout, religieuse. Pendant plusieurs années elle avait été gouvernante chez un ministre du culte. Maintenant sa fin était proche. Sachant qu’elle allait mourir, elle dit à son vieux maître :
« Voici vingt ans que je suis sous votre toit.
‒ C’est vrai, répondit le ministre. Vous avez été une servante fidèle.
‒ Pendant tout ce temps j’ai assisté régulièrement à vos offices ; chaque jour j’ai écouté vos prières en famille…
‒ Oui, oui, c’est tout à fait exact.
‒ Mais pas une seule fois vous m’avez demandé si j’étais sauvée.
‒ Oh ! Mais j’en étais persuadé.
‒ Oui, Monsieur, vous pouvez être persuadé que j’étais sauvée ! Mais je meurs, Monsieur, et je ne suis pas prête. Mon âme est perdue !
Quelle terrible découverte au moment d’entrer dans l’éternité ! Et cela après bien des années de vie religieuse. Cette pauvre femme s’était appuyée, non pas sur Jésus Christ, mais sur sa pratique religieuse, les prières, les sermons qu’elle entendait.
N’est-ce pas le cas chez bien des personnes qui pensent avoir une place au ciel parce qu’elles pratiquent une religion en assistant aux offices, en faisant de nombreuses prières, des bonnes œuvres, etc. ? Non, ce n’est pas ainsi que l’on acquiert le salut de son âme. Même une vie sans reproche ne rend pas propice pour le ciel, ne donne pas droit à la faveur de Dieu. La Bible dit que « tous ont péché et sont privé de la gloire de Dieu » (Romains 3 v.23). Le seul chemin qui mène au ciel, c’est Jésus Christ. Personne ne vient au Père si ce n’est par Lui (Jean 14 v.6). C’est lui qui, à la croix, a accompli l’œuvre par laquelle le croyant est agréé de Dieu.