La prière d’un enfant
La veille d’un jour de Noël, un paysan italien devait se rendre à la ville pour y toucher une importante somme d’argent. Or, quelques jours auparavant, un redoutable brigand avait été libéré.
Sur le soir, la mère prépare un bon souper, mais l’inquiétude règne dans la maison, car le père tarde à rentrer. Le jeune fils se décide donc à aller à sa rencontre. Après presqu’une heure de marche, ne voyant personne, il gravit une colline pour scruter l’horizon, espérant apercevoir une lueur de torche… la route est déserte. De plus en plus inquiet, l’enfant se met à genoux et prie à voix haute : « Seigneur Jésus, garde mon père, protège-le du voleur, accorde-nous un beau Noël et mets du baume au cœur de tous les malheureux ». Puis il retourne à la maison.
A peine rentré, un vagabond frappe à la porte. Il a faim et froid, il demande l’hospitalité.
« Soyez le bienvenu, dit la mère ; c’est Noël ! On ne va pas vous laisser dehors par un tel froid ! »
Quelques instants plus tard, le père arrive sain et sauf. C’est la joie à la maison !
Le lendemain, à la demande du vagabond, le paysan qui avait justement besoin d’aide l’engage à travailler à la ferme.
Deux ans se passent et voilà qu’une nuit, un incendie se déclare dans la maison. Tous se précipitent dehors, sauf le fils qui est resté dans sa chambre, isolé par les flammes ! Quel horreur, il va périr ! Mais le valet ne perd pas une seconde ; il se précipite à travers le feu qui crépite et revient avec l’enfant sain et sauf. Mais lui, le courageux sauveteur, est atrocement brûlé. Il va mourir… Avant son dernier souffle, il parle :
« Je suis le voleur que vous avez tant redouté, dit-il. Il y a deux ans, la veille de Noël, je cherchais à faire un mauvais coup quand j’ai entendu ta prière, petit. Je t’ai suivi, pensant trouver l’occasion, mais l’accueil de ta mère m’a tant touché que j’ai renoncé à mon projet. »
Voilà la puissance de la prière ! Et aussi la puissance du témoignage ! Dieu a répondu à la prière exprimée dans la plus grande simplicité par cet enfant en délivrant la famille d’un mauvais coup, et il s’est servi du témoignage de bonté et d’hospitalité de la mère pour toucher le cœur endurci du malfaiteur.
« Invoque-moi au jour de la détresse, dit Dieu ; je te délivrerai » (Psaume 50 v.15)
« Ce qui attire dans un homme, c’est sa bonté » (Proverbes 19 v.22)
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