La femme samaritaine (suite)
(Lecture conseillée : Évangile selon Jean chap.4 v.3 à 27)
Jésus dit à la Samaritaine : « Quiconque boit de cette eau-ci (l’eau du puits) aura de nouveau soif ; celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n’aie plus soif et que je ne vienne plus ici pour puiser. »
« Va, dit Jésus, appelle ton mari et viens ici. »
« Je n’ai pas de mari » répondit la femme.
Jésus lui dit : « Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari. Car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. »
« Je vois que tu es un prophète... » répondit la femme.
L’eau vive
Cette eau extraordinaire que Jésus donne, cette femme en veut, bien qu’elle n’en comprenne pas la nature.
La grâce et la vérité
Mais il faut d’abord que Jésus l’amène à confesser qu’elle n’est pas en règle dans sa vie. Elle a cherché le bonheur auprès de cinq maris, et celui qu’elle a maintenant n’est pas son mari. « La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (Jean 1 v.17). La grâce en Jésus est indissociable de la vérité et personne ne peut bénéficier de la grâce de Dieu sans admettre la vérité sur son état de péché.
L’adoration
Voyant en Jésus un prophète, la femme en profite pour lui poser une question : « Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer.»
Jésus lui dit : « Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père [...] Mais l’heure vient, et c’est maintenant où les vrais adorateurs adorerons en esprit et en vérité ; en effet, le Père en cherche de tels qui l’adorent. Dieu est esprit et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. »
En esprit : c’est-à-dire de façon spirituelle et non par des représentations matérielles. Autrefois, dans l’Ancien Testament, les Israélites devaient se présenter devant l'Éternel avec des sacrifices de taureaux ou de boucs, mais maintenant, Jésus est venu nous révéler le nom du Père et l’heure est venue où les vrais adorateurs doivent adorer, non plus l'Éternel, le Dieu d’Israël, mais le Père, non avec des cadeaux, ou par des œuvres, etc., mais en esprit. Le Fils de Dieu s’étant offert lui-même en sacrifice pour nous, nous pouvons « offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pierre 2 V.5)
En vérité : « Dieu veut que la vérité soit au fond du cœur » (Psaume 51 v.8). Il ne s’agit pas d’accomplir un devoir religieux mais d’exprimer sa reconnaissance à Dieu dans un amour sincère et véritable. Le Père préfère une courte prière de quelques mots, et même un simple "merci" exprimé avec un amour vrai plutôt qu’une longue prière apprise par cœur et récitée machinalement.
Où faut-t-il adorer ? Ce n’est plus spécifiquement à Jérusalem ni sur la montagne des Samaritains que nous pouvons adorer (ou rendre culte). Cela peut être dans une église, un temple ou un endroit où l’on se réunit avec quelques autres croyants, autour du Seigneur Jésus qui a promis sa présence au milieu des deux ou trois assemblés à son nom (Matthieu 18 v.30).
Il ne faut attendre le Dimanche matin où l'on se réunit à plusieurs pour rendre culte. On peut adorer chez soi, seul ou en famille, ou n’importe où dans la nature en contemplant la création, etc...
Partout et à tout moment, où que nous soyons, nous pouvons adorer le Père en esprit et en vérité.
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