« Tu ne commettras pas l’adultère » : C’est le 7ème des dix commandements de la loi donnée à Moïse et si l’on poursuit la lecture, on voit que celui ou celle qui commettait adultère devait être lapidé, c'est-à-dire mis à mort à coups de pierres. Ce commandement nous paraît aujourd’hui sévère à l'extrême, mais il prouve que ce péché est très grave aux yeux de Dieu. De nos jours, tromper son conjoint est devenu tellement courant que nous en oublions la gravité ou, tout au moins, nous l’amenuisons, mais n’oublions pas que pour Dieu qui « a les yeux trop purs pour voir le mal » (Habakuk 1 v.3), aucun péché n’est sans gravité.
Jésus enseigne dans le temple, et les scribes et les pharisiens, autrement dit les responsables religieux, lui amènent une femme surprise en adultère. En fait, ces juifs s’inquiètent peu de la culpabilité de cette femme ; leur but est de piéger Jésus, espérant le confondre en public et l’accuser. Piège particulièrement subtil car par Jésus sont venues ensemble la grâce et la vérité : « la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. » (Jean 1 v.17). Or s'il condamne cette femme coupable, où est la grâce? Et s'il l'épargne, n'est-ce pas au détriment de la vérité, en contradiction avec la loi ?
Jésus se baisse et écrit sur la terre avec le doigt. Nous ne savons pas ce qu’il écrivait, mais ce qui est certain, c’est que ce fut ce même doigt qui écrivit sur une table de pierre, 15 siècles auparavant, au Sinaï, la loi donnée par Moïse et dont le septième commandement est : « Tu ne commettras pas adultère » (Exode 20 v.14). Ce qui est écrit sur une pierre reste, tandis que ce qui est écrit sur la terre ou sur le sol s'efface. Les juifs insistent, croyant que, quelle que soit la réponse de Jésus, ils auront un motif pour le condamner. Jésus se relève alors et leur dit : « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle ».
La flèche est lancée et atteint les accusateurs plus sûrement que la pierre n’atteindrait la femme qu’ils s’apprêtaient à lapider. Remplis de confusion, ils se retirent l’un après l’autre, en commençant par les plus anciens, c’est-à-dire ceux qui ont le plus de péchés sur la conscience et qui pourtant, par leur âge et leur expérience, jouissent de la considération de leur entourage.
Jésus qui est, lui, sans péché, pourrait jeter la première pierre à cette femme. Mais il est venu non pour juger le monde, mais pour le sauver (Jean 3 v.17), pour apporter le pardon aux pécheurs, sachant qu’il allait souffrir la croix où il porterait tous nos péchés, en subissant le jugement à notre place. C’est pourquoi il dit à la femme : « Moi non plus je ne te condamne pas ; va, dorénavant ne pèche plus. »
Beaucoup essaient de mériter le pardon de Dieu par leur propre conduite ou leurs œuvres ; tandis que le Seigneur commence par pardonner et ensuite seulement commande de ne plus pécher.
De ce récit je voudrais mettre en évidence deux vérités :
► La première est qu’aux yeux de Dieu, il n’y a pas de péché sans gravité. Même si l’adultère (comme bien d’autres fautes) est devenu aujourd’hui courant et non punissable par la loi humaine, il reste un péché qui, comme tout péché, mérite la mort (Romains 6 v.23).
► La deuxième vérité est qu’il n’est pas de péché trop grand que Dieu ne puisse pardonner en vertu du sacrifice expiatoire de Jésus Christ.
Parmi nos lecteurs, peut-être y en a-t-il qui se disent : « Moi, je n’ai jamais commis de faute grave… » ? Sachez que même une mauvaise pensée est un péché condamnable pour Dieu. Jésus a dit : « Vous avez entendu qu’il a été dit : “Tu ne commettras pas d’adultère”. Mais moi je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur ». (Matthieu 5 v.28)
Peut-être y en a-t-il, au contraire, qui se considèrent trop grands pécheurs pour être acceptés de Dieu ? La Bible vous dit : « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de TOUT péché » (1 Jean 1, fin du v.7)
Peut-être y a-t-il des chrétiens sauvés par la foi au Seigneur Jésus et qui sont tourmentés par un péché qu’ils auraient commis ? La Bible nous dit : « Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1 v.9)
“Fidèle” parce qu’il l’a promis et “juste” parce que son Fils Jésus Christ en a payé le prix.
Évangile selon Jean ch. 8 v.1 à 11
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Les scribes et les pharisiens amenèrent à Jésus qui était dans le temple, enseignant le peuple, une femme surprise en adultère ; l’ayant placée devant lui, ils lui dirent :
« Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant l’adultère. Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? »
Ils disaient cela pour le mettre à l‘épreuve, afin d’avoir un motif pour l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils persistaient à l’interroger, il se releva et leur dit :
« Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle ! »
Puis, s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. Mais eux, après l’avoir entendu, sortirent un à un, en commençant par les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. Jésus, se releva et ne voyant personne que la femme, lui dit :
« Femme, où sont-ils, tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ?
– Personne, Seigneur. » répondit-elle.
Jésus lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, dorénavant ne pèche plus. »