La barque dans la tempête
(Matthieu 8 v.23 à 27 - Marc 4 v.35 à 41 - Luc 8 v.22 à 24)
A la demande de Jésus, les disciples traversent, un soir, la mer de Galilée quand tout à coup se lève un grand tourbillon de vent et les vagues se jettent dans la barque, au point qu’elle se remplit déjà. Jésus, à la poupe, dort sur un oreiller. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, ne te soucies-tu pas que nous périssions ? »
S'étant réveillé, Jésus reprend le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! »
Aussitôt, le vent tombe et il se fait un grand calme. Alors Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n'avez-vous pas de foi ? »
Saisis d’une grande peur, les disciples disent entre eux : « Qui donc est celui-ci pour que le vent même et la mer lui obéissent ? »
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Une nacelle en silence
Vogue sur un lac d’azur.
Tout doucement elle avance
Sous un ciel tranquille et pur.
Mais soudain, le vent s’élève,
Chassant un nuage noir,
Et le vagues qu’il soulève
Font trembler, car c’est le soir.
Grande est alors la détresse
Des voyageurs éperdus ;
Grande est aussi leur faiblesse,
Leur foi ne les soutient plus.
Mais il en est Un qui veille
Sur eux tous, bien qu’endormi ;
Ah ! faudra-t-il qu’on l’éveille ?
N’est-il plus leur tendre Ami ?
« Maître, es-tu donc insensible ?
Tu le vois : nous périssons !
Tout miracle t’est possible,
Sauve-nous, nous t’en prions ! »
D’eux aussitôt il s’approche,
Puis il dit au vent : « Tais-toi ! »
Et tendrement leur reproche
D’avoir eu si peu de foi.
Ainsi, souvent, dans la vie,
L’orage assombrit nos cœurs,
Bien que pour nous Jésus prie,
Prêt à calmer nos terreurs.
Comptons mieux sur sa tendresse,
Son cœur ne saurait changer.
De ses brebis en détresse
Il est toujours le Berger.
Mme H. Megroz-Cornaz (1895)
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