Le passage d’une année à l’autre est comme une borne placée sur le chemin de la vie. Asseyons-nous un instant sur cette borne et considérons le chemin parcouru, chemin où nous avons connu bien des fatigues, des difficultés, des épreuves… mais aussi des joies, des encouragements, et le chrétien peut remercier Dieu dans son cœur car ces difficultés et ces épreuves ne sont-elles pas permises de lui pour nous servir de leçon, pour nous apprendre à nous confier toujours plus en Lui ? Malgré nos faux pas, nos manquements, nos chutes, Dieu qui nous aime ne veut que notre bien. Plutôt que de nous plaindre, considérons notre passé et disons de tout notre cœur :
« Mon âme, bénis l'Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits !
C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes infirmités,
Qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde… »
(Psaume 103 v.2 à 4)
La borne
sur le chemin
de la vie
Restons encore un instant assis sur cette borne et regardons maintenant en avant, le chemin qui nous reste à parcourir. Si le Seigneur nous a soutenu jusqu’ici, ne le fera-t-il pas jusqu’au bout ? Faisons-lui confiance, et disons avec foi, avec une pleine conviction :
« L'Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien…
Quand même je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi…
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie et j'habiterai dans la maison de l'Éternel pour de longs jours. » (Psaume 23)
Et nous disons, selon la promesse de Jésus (Jean 14 v.2 à 4) : « …et mon habitation sera dans la maison du Père pour l’éternité. »
Quand, dans ma course, à la borne arrivé,
D’où je revois le chemin de ma vie,
Je laisse au loin, de ce poste élevé,
Mes yeux errer sur la route suivie,
Ni larme, ô Dieu, ni regret, ni soupir
Ne vient troubler mon âme qui déborde :
Pour ton enfant il n’est qu’un souvenir,
Le souvenir de ta miséricorde.
Ah ! s’il est vrai que mes pieds ont laissé
Mille faux pas empreints sur la poussière ;
Sur mon sentier, si l’obstacle dressé
A, trop souvent, ralenti ma carrière,
Combien de fois, au lieu de me punir,
Tes tendres soins, ta pitié qui déborde,
N’ont, dans mon cœur, laissé qu’un souvenir,
Le souvenir de ta miséricorde !
La sombre nuit pâlira désormais :
Demain le but apparaîtra sans voiles !
Le chemin monte, et vers les purs sommets
Semble déjà rejoindre les étoiles.
Là-haut, joyeux, dans l’immense avenir,
J’exalterai ton amour qui déborde,
Car, dans le ciel, il n’est qu’un souvenir,
Le souvenir de ta miséricorde.
Henri Rossier